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Rangoun, septembre 2016 |
Cette photo prise à Rangoun en septembre dernier, devant la maison de Aung San Suu Kyi, aurait pu être la dernière.
Je m'explique.
Suite à un premier diagnostic (zona) qui fut changé en dermatite (champignons de mousson), les deux amenant dans leur sillage médicaments et crèmes, la situation ne s'améliorait pas. Nous sommes à la fin du mois d'août.
Au retour de Birmanie, une vilaine toux occasionnait des maux de tête lancinants et pénibles comme le disait une publicité d'autrefois. Une médication vietnamienne recommandée par une pharmacienne de mon quartier me fit perdre complètement la notion d'espace et de temps. 3 jours et 3 nuits - 21/22/23 septembre - de folles hallucinations dont je n'arrivais absolument pas à me débarrasser: c'est fou comme le cerveau engagé dans un tourbillon ininterrompu, je devrais dire un maelstrom, peut générer des cataractes d'images à n'en plus finir, paralysant toute tentative de s'en libérer. Images remontant parfois à des temps immémoriaux. La pire étant de se voir soi-même agonisant puis mourant. Le tout accompagné d'épisodes de sudation qui me firent perdre 5 kg.
72 heures... Inconfort total... Panique incontrôlable...
Par je ne sais quel message extra-sensoriel, j'eus l'idée de doubler ma prise d'Immunocal - mon supplément naturel pour optimiser le système immunitaire - que je prends quotidiennement depuis plus d'un an. Ce que je continue de faire.
5 jours plus tard - nous sommes le samedi 24 - (au lendemain des heures hallucinatoires) je réussis à obtenir un rendez-vous avec le Dr Lagüe à Saïgon pour le lundi suivant. Entre temps, je suis ramené à la réalité par une infection urinaire rappelant celle de Tom Hanks dans le film LA LIGNE VERTE; aux dix minutes je souffrais de mictions brûlantes accompagnées d'une kyrielle de lames de rasoir fort bien aiguisées. Un instant, je me suis entendu dire que je n'allais pas m'en sortir... qu'autre chose qu'une infection m'attaquait, éliminant tout appétit, m'éloignant de tout liquide qui ne pouvait que multiplier les envies d'uriner. Sauf Immunocal, je ne prenais rien.
Prise de sang et analyse d'urine: lundi 26. Appel d'urgence à revenir voir le Dr Lagüe, le 30. Résultats alarmants. Infection urinaire, confirmée. Prostatite, diagnostiquée. Présence d'une bactérie (E-coli) qui s'amusait à ravager tout sur son passage. Obligation d'être hospitalisé immédiatement et interdiction formelle de partir le 4 novembre, comme prévu, vers le Canada.
Face à mon refus de modifier mes plans, le docteur opta pour une prise d'antibiotiques (genre bombe atomique) sur 5 semaines, prise de sang la veille du départ (le 3 octobre) ainsi qu'une recommandation d'entrer en contact avec mon médecin traitant au Canada lui demandant une prise de sang autour du 24 octobre.
Déjà, après 2 jours de prise d'antibiotiques et le fait de continuer ma prise quotidienne (doublée) d'Immunocal, les résultats de la seconde prise de sang me sont parvenus révélant une certaine amélioration. On verra après le 24 octobre où on en est.
Voilà pour l'explication qui ne saurait être complète sans faire connaître la raison pour laquelle j'annonçais souffrir d'une nouvelle attaque de labyrinthite en place et lieu de ce qui se passait véritablement. Comme je ne savais trop ce qui m'arrivait et ne souhaitais aucunement semer l'inquiétude, j'ai opté pour cette voie alors que tous connaissent ma fragilité à ce niveau.
Également, je voulais conserver secret ce voyage au Canada.
Que retenir de cette péripétie?
D'abord et avant tout que ma prise quotidienne d'Immunocal aura permis à mon système immunitaire d'affronter cette bactérie alors qu'on ne connaissait rien encore sur l'étendue de ses possibles ravages. J'ose même dire que cela m'aura sauvé la vie.
Deuzio, la vie est plus forte que tout. Même si, parfois, elle nous offre des moments couci-couça, que l'on ne comprend pas, que l'on croit insurmontables, il existe en soi-même des forces de résilience qui peuvent surprendre.
Tertio, et c'est le docteur Lagüe qui le soulignait: ne pas perdre de temps dans des questions... occidentales: ''d'où ça vient?'', etc. C'est présent et on trouve la solution. Un point c'est tout.
Toute cette aventure m'aura tenu éloigné du CRAPAUD, du GROUPE FAMILIAL, de CAM ON...MERCI... Je compte bien reprendre le collier à mon retour à Saïgon le 4 novembre prochain.
Pour ceux et celles qui m'ont rappelé que ''ILS ÉTAIENT SIX...'' devait paraître de façon hebdomadaire, soyez sans crainte, le 15ième épisode et les suivants s'en viennent.
À la prochaine