vendredi 21 septembre 2007

Le cent soixante-dix-septième saut de crapaud

Dans un saut antérieur... je vous disais que le cycle «fantôme» avait pris fin avec le poème sous les ombres d'un fantôme...Un nouveau semble s'installer, et ce poème tente de l'illustrer.





une longue ligne blanche


une longue ligne blanche assombrit l’horizon
s’exalte dans mille et une nuits
(puis)

l a m e n t a b l e m e n t
au pied d’un catafalque de bronze pourri jusqu’à la moelle
s’étend



une longue ligne blanche noircit les étoiles
satellites éphémères et centrifuges
(puis)
i n e x t i r p a b l e m e n t
glisse sur le dos des aurores boréales
que cueillent au matin les géants désenchantés



une oblongue ligne blanche effiloche l’oued
empêtré dans ses ancres rouillées
(puis)
l a m e n t a b l e m e n t
,d’un souffle éteint, reprend la surface
qu’empoussièrent, fouettés par le vent, les vagues marins



une oblongue ligne blanche confond la neige
choreute enrayée de notes blanches, rondes, noires et croches
(puis)
s y m p h o n i q u e m e n t
catapulte les sons retenus
par des gorges enserrées dans leur cadenas



mince, étendue tout juste au bout d’une couche d’ozone
bleue, étirée d’un pôle à l’autre
l’italique ligne blanche pointille un cilice d’espoir
(puis)
s y s t é m a t i q u e m e n t
immobilise de son formidable coup de pied un ballon couleur d’hélium




Bonne lecture et à la prochaine.

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