mercredi 29 juin 2016

QUATRE (4) CENT-QUATRE-VINGT-SEPT (87)













la musique égarée


sur l'autre palier flâne une musique 
il n' y a qu'elle pour polir le silence

violon
trois notes égarées sur le vent
tachent l'atmosphère, nettoient l'âme      

d'ici, on entend Paganini
la Mose fantasia, sons graves
sur une seule corde, elle saute
mouton égaré à la recherche de trois soeurs

les nuages parlent au diable
en des trilles lanscinantes
que reproduit l'Amati


sur l'autre palier flâne une musique 
dans une sérénité ouatée de silence 

Paganini, le violoniste aux doigts allongés
et son guitariste espagnol
l'inconnu aux doigts magiques

quelles folles variations les tourmentent!
comme s'ils parlaient d'un insecte à trois ailes
d'une île où on allait les enterrer
sous la symphonie des airs de Berlioz

visite à l'enfer, on y brûle les sonates
dans une impatience polyphonique
quelques malins inventent des frissons


sur l'autre palier flâne une musique  
cosmopolite, bohémienne, gitane

la musique survole lestement les fleurs
telle un papillon capricieux aux ailes de papier
s'amourachant d'un vibrato de colibri immobile

l'espace d'un instant, le temps d'un soupir
fluide comme de la vapeur d'eau
la musique imprègne, majestueuse,
les quatre murs aérés et aquatiques

comme elle sait se faire languissante
tirailler entre gris ciel et bleu palier
la musique égarée qui ensorcelle






À la prochaine









lundi 27 juin 2016

QUATRE (4) CENT-QUATRE-VINGT-SIX (86)





      J'entreprends aujourd'hui la parution du récit ILS ÉTAIENT SIX.

Ce récit que je compte vous offrir à raison d'un par semaine met en scène une jeune fille, Dep; oui, la même que celle d'un saut paru en février dernier. J'y racontais l'histoire d'une jeune fille en attente à l'aéroport de Hanoï. Elle quittait sa famille, se dirigeait sur Nha Trang rejoindre un oncle. Sa mère, amoureuse de Pearl Buck, l'incitait à quitter son village vers la ville. Elle souhaitait pour sa fille une vie meilleure, plus moderne, que celle qu'elle aurait connue en y demeurant.

Dep a depuis quitté Nha Trang pour Hanoï. Elle vit là chez un autre oncle, propriétaire d'un kiosque de ballons. Elle y travaille tous les jours et...




     (1) Ils étaient six. Trois garçons. Et trois autres aussi laids que les premiers. En haut d'une pente qu'ils venaient de gravir pour la huitième fois, toujours cette jeune fille accrochant des ballons au toit de son kiosque. Elle vendait des ballons. Multicolores.

Les garçons et la fille se voyaient en fin de journée sans jamais vraiment se regarder. Se parler, encore moins. Les garçons s'amusaient, entre eux, à la voir muette. Elle... si laids, si grégaires.

Ce soir-là, au coeur du quartier français de Hanoï, il faisait plus froid que la veille. Pour le lendemain, on prévoyait des flocons de pluie. De la neige peut-être. Personne n'y croyait vraiment. La neige, c'est pour Sapa. Non Hanoï.

Les six garçons, promeneurs infatigables, avaient travaillé ensemble toute la journée au même endroit. Ils remplissaient les trous qu'une  bineuse en provenance de Russie avait creusés. Malgré la fraîcheur du jour, ils allaient pieds nus. Des tongues jaunes aux pieds.

La fille - elle semble plus jeune que les six garçons - porte un kangourou usé. Il la réchauffe quand même. Ses doigts agiles manient une perche de bambou. Un clou à son extrémité. Ainsi, elle atteint aisément la longue tige horizontale fixée au toit. Elle y accroche des ballons. Ses ballons sont poussiéreux.

Le froid et la poussière s'entremêlent gauchement. Une sorte de cacophonie enveloppe l'espace que la rue en pente douce ne réussit pas à étouffer. Toujours le froid, la poussière, le bruit - ces obus fumigènes - toujours les mêmes personnages d'une même pente. Nous sommes en janvier. À Hanoï.


(2) Ils étaient six. Trois à la figure triste. Les autres aussi. Toujours leur a-t-on dit que les filles sont à marier. Les six veulent la même. Elle ne le sait pas. Toujours on lui a enseigné que les garçons ne désirent que leur corps. Le mariage en est la clef. L'artifice.

Dans son jardin de nuit où elle cajole ses rêves, les six garçons sont des ombres absentes. Ne le sauront pas. Elle n'est pour eux qu'un vase à remplir une fois la journée de travail achevée. Après, au café Con rồng đỏ (Au dragon rouge). Tous les six. Ne parleront pas des filles. Les garçons ne parlent pas des filles. Ils les veulent. C'est tout.

La fille, celle qui accroche des ballons au plafond de son kiosque, n'a pas d'amis. Ici, les filles n'ont pour amies que d'autres filles. Le soir, une fois la maison dépoussiérée, elle ira se promener. Son bras enroulé à celui de sa complice. Les garçons les croiseront. Souriront un peu, comme on se soulage d'une gêne.

Les garçons, les six qui arpentent quotidiennement la même rue, la même pente, à la même heure, revenus ou se rendant au Con rồng đỏ, auront la vague impression du déjà fait. Parfois, la nuit est froide. Comme ces derniers jours. Parfois, la nuit est chaude. Toujours, leurs corps tendus. Toujours la pente de la même rue.

Une sorte de silence embue l'atmosphère. Pas tout à fait le silence, plutôt une absence de paroles. Paroles rognonnant ces choses mille fois redites. Rabâchant celles de la veille. 

Et tombera la nuit. Rentreront les garçons. Les filles aussi. Les maisons humides doucement se tairont. Au loin, un sifflement d'oiseau. L'écho le projettera d'un bout à l'autre des rues. Au-delà du lac. Les garçons, les filles aussi, l'appréhenderont. Puis s'endormiront.

(3) Ils étaient six. Trois qui fumaient. Les autres aussi. Ce soir, c'est samedi. Demain dimanche, congé. Pas pour la fille qui accrochera sans relâche des ballons multicolores au toit d'un kiosque. Ce soir les six garçons veulent rire. Ils ne rient pas souvent. Un sourire parfois déchire leur fade figure. La fille est belle.

Déambulant devant la boutique aux ballons multicolores, les six garçons s'arrêteront. N'achèteront rien. S'arrêter seulement. Deux instants. Deux courts instants. La fille, surprise, regardera les garçons immobiles devant elle. Un garçon, le plus grand des six, le plus âgé aussi, dira à la fille que ce soir ils veulent rire. Elle ne répondra pas.

Dans les yeux des six garçons se lit cette irrésistible envie de rire. Ensemble. Avec la fille. Mais ses yeux, ceux de la fille, ne les réconfortent pas. Les garçons ne sont pas heureux. Ça se voit. Ils veulent tellement rire. À six plus la fille.

Les six garçons recomposent trois duos. Se rapprochent du lac. La fille s'éloigne. D'où ils sont maintenant, ils ne peuvent plus voir le kiosque. Les ballons sont trop loin. La fille aussi.

Le soleil a été ardent aujourd'hui. Ils ont sué davantage que les autres jours. La soif et la chaleur appelaient l'eau et la nicotine. Les trous ne se remplissaient pas assez rapidement malgré leurs efforts. La bine creusait si vite. Le contremaître ne semblait pas satisfait. Il le leur a dit.

À l'heure du lunch, le parasol des arbres les protégeaient de la canicule. Les six se sont dit... rire, ce soir, serait agréable. Les six, au même moment, pensaient à la fille aux ballons multicolores.


(4) Ils étaient six. Trois étaient ébréchés. Les autres aussi. La bière, c'est pour le samedi. Les autres jours, le café. Chaud ou glacé, selon l'air. Inutile de se coucher tôt. L'humidité et le froid les empêcheront de dormir. Point de rêver.

Ils reprirent le même itinéraire qu'à l'accoutumée. Trajet familier. Les lanternes rouges font des plaques de lumière devant leurs pas. Confus. Le plus âgé à la tête du groupe. Silencieux. L'obscurité ferme la marche derrière eux.

Un tacite sous-entendu les accompagne. Les escorte. D'un côté comme de l'autre, la rue lentement se vide. On ne sait trop si on rit dans les maisons. Les potentilles trémulent. La peau des six devient ansérine. Rien à voir avec le froid. Avec la pluie contenue dans ce ciel incolore.

Le kiosque de la fille, maintenant se rapproche. Il y a moins de baudruches accrochées au toit. De grands sacs se remplissent. Elle, la fille aux ballons multicolores, s'affaire à tout ranger. S'active. Expéditive. 

Les six qui ont le goût de rire, stoppent leur avancée. Ils fixent du regard le kiosque. Elle y est. Les suivra-t-elle? Rire avec eux. Ils ne la connaissent que de passage. Jamais elle ne les regarde. Mais ce soir, c'est samedi. Ils ont de la bière dans le sang.

La boisson, celle du samedi, est la même, semaine après semaine. Éclaircit le sang. Étourdit la tête. Cherche à faire rire. Ce soir, elle ne déroge pas. Les six n'ont pas calculé le nombre de canettes jetées à leurs pieds. Les cigarettes non plus.






À suivre...

jeudi 23 juin 2016

LEVÉE DE FONDS POUR CAM ON...MERCI...





À TOUS MES AMIS,
 AUX AMIS DU CRAPAUD
À TOUS CEUX ET TOUTES CELLES QUI AIMENT LE VIETNAM
J u i n      2 0 1 6


                     Je vous reviens avec la seconde DEMANDE D'APPUI qui devient 
CAM ON... MERCI... (cam on signifie merci en vietnamien).

Depuis le début des activités, en janvier 2016, beaucoup de gestes furent posés allant dans le sens des objectifs de cette toute petite organisation caritative. 

Rappelons qu'aider des Vietnamiens dans le besoin, souvent dans l'urgence, en est le but premier. Suite à une recommandation d'amis, je rencontre des gens, des familles ou des organisations sans but lucratif; j'examine si donner un coup de main s'avère essentiel. Toujours un coup de pouce, jamais de l'argent comptant.

Un bref survol de ce qui s'est fait. D'abord, je tiens à vous réitérer mes remerciements pour la première récolte:

(2000$ = 34 millions de VDongs).

. Suivi médical d'une jeune dame qui accouchera en août prochain. 
. Nous avons perdu notre jeune itinérant à qui l'on offrait le repas tous les jours.
. La famille de Dalat a pu récupérer l'électricité.
. Les médicaments pour le dispensaire de Cu Chi (Soeur Alicia) qui offre gratuitement des services médicaux aux démunis de cette région, furent fort bien accueillis.
. Dentiste et ophtalmologiste.
. Notre vieil homme a reçu ses médicaments de Corée. Il a pu sortir de sa chambre où il était reclus depuis des mois. On me dit qu'il s'offre pour de petits travaux autour de chez lui.
. Cours d'anglais pour un jeune décrocheur.

Je devais rencontrer une amie (à Hanoï) offrant de l'appui à un groupe d'étudiants universitaires talentueux mais sans le sous, cela reste sur la table de travail mais ça se fera.

                                     
Depuis l'épuisement des fonds, les activités de CAM ON...MERCI... connaissent un certain ralentissement. Je compte sur vous pour me remettre au boulot.

La mousson s'annonce créant des besoins ponctuels: 
. les eaux entrant dans la maison nécessitent d'urgentes rénovations; 
. le changement de température lors de cette période charrie des maladies qui appellent à l'aide les médicaments;
. les moustiques (dengue) feront aussi du ravage en raison de la forte humidité.

 Je m'en remets à votre générosité, une autre fois, appuyé par notre Présidente d'honneur, madame Carole Blouin.



N'hésitez pas à en parler à vos proches, vos amis, vos connaissances qui pourraient participer à cette levée de fonds.

Voici comment procéder 

Vous pourrez  poster vos dons*, si minimes soient-ils, à l’adresse suivante :

JEAN TURCOTTE
12, Ste-Cécile
Saint-Pie
Qc, J0H 1W0

Mon ami Jean CHOQUETTE transférera le tout dans un compte prévu à cet effet.
Je ferai mensuellement rapport des gestes posés et, dans la mesure où il sera possible de le faire, j'ajouterai des photos de ceux/celles qui, par mon entremise, vous remercient à l’avance.

Une petite idée comparative : 1$ canadien  =  16 393,44 Vd

Les chèques peuvent être faits au nom de Jean TURCOTTE.


Merci une autre fois.
Jean


mercredi 15 juin 2016

Humeur vietnamienne

 De la colère s'agite toujours en moi. Par chance, je l'identifie correctement. En lien direct avec le départ précipité de Frère Jacques.

Je suis encore révolté suite à tout ce qu'il a dû subir avant de nous quitter. Ces traitements répétés dans lesquels il avait mis toute sa confiance: chimiothérapie après chimiothérapie, scan sur scan, mille et une prises de sang, échographies et rayons X. Toute cette panoplie d'interventions médicales, on aurait dit un arsenal de guerre luttant contre son cancer. Tout cela à la fine pointe de la technologie. Tout cela supervisé par les meilleurs spécialistes montréalais. Les meilleurs hôpitaux. Le ''up to date'' de plus actuel.




Jacques y croyait. N'espérait pas la guérison car on l'avait informé que la maladie avait déjà trop fait d'irréversibles ravages. On allait le soulager. En termes de tous les jours ça signifiait ''s'affairer à maximiser sa qualité de vie tout en espérant que cela puisse durer le plus longtemps possible.''

Je me rappelle, et cela prend beaucoup de place dans cette colère qui m'habite, que suite à chaque traitement, il s'ensuivait une période plus ou moins longue au cours de laquelle ça n'allait pas bien. Sa mauvaise semaine comme Jacques la nommait. À ce moment-là, il fallait éviter tout contact physique en raison d'un système immunitaire affaibli voire entièrement à plat. Et il se relevait. Reprenait le goût d'ouvrir une bouteille de rouge. Rire.

En février dernier, après son anniversaire, on l'informait que la partie sans être totalement perdue se dirigeait vers un point de non retour. Un seul espoir: un traitement non encore autorisé par Santé-Canada, un traitement américain, pouvait ''booster'' son système immunitaire. Plusieurs patients sous ce protocole voyaient leur espérance de vie augmenter.

Le temps ne lui aura pas permis cette ultime expectative. Trop tard. 

La question qui me tracasse, me hante, est la suivante: pourquoi s'être acharné à détruire périodiquement ce système alors qu'en tout dernier recours, le stimuler à son maximum pouvait s'avérer salutaire?

Ce traitement devait absolument suivre les autres, les premiers, ceux qui tuaient les cellules cancéreuses, non pas le précéder, le supplanter.

Je ne décolère pas. Encore. Jamais nous ne saurons ce qu'aurait pu se produire si, au départ, on avait opté pour cette voie.

Je suis à me dire que nous pratiquons une médecine... de la mort. Tous ces antibiotiques afin de tuer tel ou tel virus. Toutes ces médications pour détruire ''le méchant'' en nous.

Jacques a fait les choix qui lui apparaissaient les meilleurs pour sa santé. Je le respecte entièrement dans cela. Je ne connais personne qui puisse agir à l'inverse. Mais, au final, ce fut une mortelle défaite.

Écrire tout cela me fait du bien. Ça ne fait avancer rien du tout. Ça ne change pas cette fatalité qui nous a frappé, nous ses proches. Ça aura exigé pour sa garde rapprochée un courage surhumain. Je leur adresse encore mes plus intimes hommages. À SylvieD, sa femme, celle qui lui a tenu la main tout au cours de ce pénible passage et jusqu'au couloir fatidique. Les derniers mots prononcés par Jacques furent ''Sylvie, es-tu là...''

Ça me conforte toutefois dans ma croyance en une médecine qui utilise les énergies vivantes afin de nous renforcer, nous éviter les fâcheuses conséquences d'un environnement de moins en moins sain, nous permettre de vivre mieux.

Il est quand même inimaginable de penser que, malgré les sommes astronomiques investies dans la recherche sur le cancer et cela depuis des décennies, nous en soyons toujours à compter les décès de gens qui nous quittent parfois suite à des souffrances inhumaines.

Nous n'avons pas un ''système de santé'' mais un ''système en lutte contre la maladie''. Gravite autour de lui les vampires de l'industrie pharmaceutique dont les profits mirobolants proviennent de la lutte contre la maladie, non pas de la promotion de la santé.

La voix officielle dans le domaine de la maladie est celle de cette science de la mort, des médecins qui auront à l'expliquer, arguant que ceci, cela, qu'à cause de ceci, qu'en raison de cela... la mort s'est montré victorieuse puisque nous n'avions pas en main tout ce nécessaire pour l'affronter, la vaincre. Les médecins sont en lutte alors que ceux qui optent, favorisent la santé sont perçus comme des charlatans, des sorciers, des imposteurs...

Mon amie Louise Pépin, celle qui m'a ouvert les yeux sur le phénomène de la maladie versus la santé - la seule personne avec qui j'ai pu soulager cette colère, cette révolte - Louise m'a fait voir et comprendre combien la santé immunitaire est fondamentale. À quel point une société en santé n'est pas dans la mire de l'industrie qui engrange des bénéfices démesurés. Comment les politiciens font de la santé leurs choux gras, se flattant la bedaine lorsque le taux de fréquentation des urgences chute d'un millionième de point. De quelle manière la nature a toujours été un appui à la santé alors que la chimie, tentant de l'imiter, ne propose que des succédanés ajoutant encore plus au palmarès de ses ratés. 

                                        

On dira que l'on a éradiqué toute une foule de maladies. Alors qu'attend-t-on pour s'occuper de la santé?

Chaque génération, chaque siècle auront connu ''leur maladie''. De la peste à la tuberculose... du cancer au sida... les maladies semblent directement liées à notre mode de vie, notre nutrition. C'est de la chimie que l'on nous sert dans l'assiette. Nous en subissons les effets néfastes.

Les médecins oeuvrent de concert avec la chimie. Ils ne se gênent pas toutefois pour condamner toute recherche portant sur l'alimentation, moteur de ce que nous sommes. On se fie aux médecins pour nous guider en nutrition alors qu'ils sont si peu mis en contact lors de formation -  parfois pas du tout - avec les principes nutritionnels. J'ai même lu de la part d'un imminent toubib que trop de bonnes choses pour la santé peut devenir nuisible. Aberrant.

Les médecins soignent les maladies par une médication de plus en plus agressive, pernicieuse et souvent délétère. Et nous nous fions à eux. 

On n'a qu'à constater à quel point les virus résistent aux antibiotiques, aux super antibiotiques maintenant. Les armes de destruction massive des médecins auront bientôt atteint leur point de saturation. De non retour.

Nous sommes la matière première de la médecine dite ''moderne''. Tout ce qui est traditionnel ou en provenance d'autres cultures est étiqueté de suspect. Ce qui s'éloigne de la médecine officielle est nommé ''alternatif''. Rappelons qu'en logique, l'alternative se définit comme ''un énoncé de deux propositions telles que si l'une est vraie l'autre est nécessairement fausse, et inversement.'' En médecine moderne, l'alternative n'a qu'une seule option. 

Les effets bénéfiques des médecines alternatives ne sont-ils pas ressentis, et par de plus en plus de gens, comme bénéfiques?

L'acupuncture, l'ostéopathie ou tout autre ''alternative'' sont classées dans le dossier des croyances non scientifiques. De l'ésotérisme. Pourtant on meurt pas mal moins suite à des traitements d'acupuncture qu'à des traitements d'oncologie.

Opter pour la santé n'est même pas un choix. Au mieux, on n'a qu'à choisir de ne pas être malade. De tout faire pour être ce que nous devons être: des humains en santé.


Je m'arrête car je sens que l'on pourrait me qualifier de fanatique, d'exalté.

La meilleure assurance-santé ne serait-elle pas de tout mettre en oeuvre, quotidiennement, pour demeurer ce que nous devons être: des gens sains de corps et d'esprit?


À la prochaine







lundi 13 juin 2016

Message de Carole Blouin

Texte d'invitation de Carole Blouin, Présidente d'honneur de la levée de fonds de l'oeuvre caritative CAM ON...MERCI...

Carole Blouin
Présidente d'honneur de la levée de fonds
pour l'oeuvre caritative CAM ON...MERCI..


C'est avec grand plaisir que j'accepte la présidence du programme d'aide de mon ami Jean. Un projet à son image! Du grand Turcotte! Un projet de partage!

Mon voyage au Viêt Nam en décembre et janvier dernier aura marqué l'année 2016 et plus encore.

J'ai rencontré grâce à Jean, ses amis vietnamiens, avec qui j'ai créé des liens inoubliables. J'y ai découvert un peuple accueillant, résiliant, chaleureux, heureux, tourné vers l'avenir. Un peuple qui conjugue le verbe partager à tous les moments de la journée. Un peuple pauvre et à la fois épicurien qui aime bien manger, riche de sa famille et de ses relations. Un peuple curieux qui veut apprendre, découvrir le monde...Un peuple qu'on a le goût d'aider, soutenir, aimer.

Au Québec, notre pauvreté s'appelle richesse. Les efforts sont de moins en moins au rendez-vous. Trop gavé! Le coeur a mal. Au Viêt Nam, l'abondance de reconnaissance est au rendez-vous. Je peux en témoigner.

Ce programme d'aide initié par Jean prend maintenant pour moi tout son sens. Chaque cause porte un nom. Ils ont réussi à rentrer dans ma vie. Ils font maintenant partie de ma vie. 

Je sais aussi pour avoir vu, que chaque situation soutenue par Jean mérite notre attention. Les besoins sont grands. Chaque don prend une valeur inestimable.
Tout se vit avec les yeux du coeur. C'est tout ça qui retient notre ami Jean dans ce pays d'adoption.

Merci d'avance de votre soutien. 
Cam on!

vendredi 10 juin 2016

Humeur vietnamienne



Mi-juin. Pas encore la mousson; ça sera pour juillet à septembre. Pour ce mois capricieux, quelques belles ondées, des averses imprévisibles nous inondent surtout en après-midi. 

Je craignais l'humidité. Elle se fait plutôt charmante, permettant de m'y faire tout doucement. Et ces après-pluie... une telle fraîcheur s'installe que l'on se croirait en septembre au Québec; l'espace de quelques minutes à peine car la chaleur - on se fait offrir du 33/34 degrés C - revient en ultime maîtresse.

Je ne veux pas tellement jaser ''météo'' dans cette humeur, plutôt de ce que je suis à écrire en ce moment.

Tous ceux et celles qui ont vu naître LE CRAPAUD, il y a de cela maintenant plus de 10 ans, se rappellent que le blogue est né suite à un voyage en Gaspésie. Été 2005. Maman Fleurette nous accompagnait Odile et moi. Toujours je me souviendrai de ses paroles apercevant le Rocher Percé pour la première fois:'' Je l'ai vu, je peux maintenant mourir.''

Elle aura tout de même attendu quatre ans de plus avant de nous quitter.

Suite à ce voyage, j'entrepris d'écrire, presque quotidiennement, une histoire inspirée par la Gaspésie. Personnages gaspésiens; situations gaspésiennes; décors gaspésiens. À tel point qu'i m'arrivait de recevoir des messages de gens qui y vivent me demandant à quel endroit exactement de la pointe gaspésienne, je me trouvais.

J'étais sur Montréal. J'écrivais sur Anse-au-Griffon, sur Forillon.

J'ai toujours en mémoire certaines de ces histoires que vous pouvez lire ou relire en fouillant dans les archives, principalement celles de septembre 2005 et les suivantes.


Partir de si loin pour en arriver à ce que je voulais dire aujourd'hui!


En février 2015, je publiais ce texte sur le blogue - ELLE EST EN ROUTE - L'histoire (imaginée/imaginaire) d'une jeune fille quittant son village natal au nord de Hanoï pour se retrouver chez un oncle à Nha Trang. La relation avec sa mère, les espoirs que celle-ci déposait en sa fille afin qu'elle puisse vivre le modernisme au lieu de s'enliser, comme ce fut son cas, dans le traditionalisme fermé de son village écrasé sous de vieilles croyances, pour elle depuis longtemps surannées.

Je croyais ce texte achevé. En fait, il devient un tremplin. Le début de quelques histoires vietnamiennes tout comme la Gaspésie fut l'instigatrice des histoires que LE CRAPAUD a écrites à partir de personnages imaginaires ayant vécu ou vivant toujours dans cet espace gigantesque de beauté et de richesse qu'est la Gaspésie québécoise.

J'ai souvenir que ces histoires exigèrent beaucoup de moi. Une fois les personnages connus et campés, il s'agit de les laisser agir, vivre. Mais, il faut les nourrir... Ils ont toujours soif et faim les personnages de nos histoires. Je souhaite être à la hauteur de Dep, pivot des histoires vietnamiennes que vous pourrez recevoir d'ici peu de temps. 

Facilement reconnaissables parmi les sauts habituels,elle porteront un titre:
ILS ÉTAIENT SIXelles seront chiffrées: 1 et suivantes...

Voici donc, parmi l'ensemble des activités qui sont miennes actuellement, un défi de taille: pondre des histoires autour de personnages vietnamiens; imaginer des situations qui puissent faire éclater les dessous de la vie et de la culture vietnamienne, pour le peu que j'en connaisse.

Bienvenue à Dep ( ''belle'' en vietnamien) et aux six...


À bientôt



samedi 4 juin 2016

QUATRE (4) CENT-QUATRE-VINGT-CINQ (85)


Vung Tau, à l'époque de la colonisation française, portait le nom de Cap Saint-Jacques. C'est là que j'ai passé le premier mois de ce voyage, en novembre 2015. 

Endroit de villégiature, les plages sont magnifiques et de plus en plus propres. Il y a moins de cinq ans, s'y aventurer c'était devoir nettoyer autour de soi. Maintenant, les responsables de la ville imposent des amendes à ceux ou celles qui jettent leurs ordures un peu partout.

Les week-end, c'est plein de gens. Des Vietnamiens principalement. Ils viennent à la plage en provenance surtout Saïgon qui est à moins de 2 heures de bus par le nouvelle autoroute ou encore par hydrofoil. Ces bateaux qui ressemblent aux hydroglisseurs ont été interdits durant une certaine période l'an passé afin de revoir leur protocole de sécurité. Ils ont repris du service maintenant.

    


Pendant la guerre du Vietnam, Vung Tau était un centre expéditionnaire australier, d'unités de soutien américaines, et une zone de repos pour les troupes américaines.
Quand Saïgon, alors capitale du Sud-Vietnam, est tombée en avril 2015, beaucoup de Vietnamiens se sont sauvés à Vung Tau.





Le 30 mai 1979, Vung Tau a été faite capitale de la zone administrative spéciale de Vung Tau - Con Dao. Le 12 août 1991, la province de Ba Ria Vung Tau a été officiellement fondée, la cité municipale de Vung Tau devenant officiellement Vung Tau Ville.



Aujourd'hui, l'importance de la ville pour le Vietnam en tant que port maritime a diminué, mais elle joue toujours un rôle significatif dans l'industrie pétrolière au large. Vung Tau est la seule base pétrolière du Vietnam, et les activités d'exploitation de gaz et du brut dominent l'économie de la ville et contribuent au budget du Vietnam et au volume d'exportation.
Vung Tau a aussi un intérêt religieux. Le monument le plus remarquable de la ville est une gigantesque statue du Christ, haute de 32 mètres, construite ausommet d'une colline par la minorité catholique du Vietnam à partir de 1973, à l'époque du Sud-Vietnam.
La pagode de Tchich Ca Phat Dai et le temple de Niet Tinh Xa, deux sites bouddhistes,attirent les pèlerins de toute la région.





En ce qui concerne le tourisme, Vung Tau est fameuse pour ses plages étendues. De plus, Vung Tau n'est qu'à 130 km de Saïgon par la route. C'est donc une destination appréciée par ceux voulant se tnir à l'écart de la ville pour peu de temps.



Récemment, le nombre de touristes étrangers visitant les plages de Vung Tau a augmenté. Vung Tau est aussi le site d'un des parcours de golf les plus connus du Vietnam. Avec ses belles plages, chaudes toute l'année, Vung Tau est un paradis pour les touristes



La gastronomie locale est caractérisée par des repas à base de produits de la mer (homards, crabes, poissons) la bière allemande et la cuisine russe.



À la prochaine

l'oiseau

  L'OISEAU Un oiseau de proie patrouille sous les nuages effilochés plane aux abords du vent  oscille parfois puis se reprend agitant so...