vendredi 21 septembre 2018

CHRONIQUES VIETNAMIENNES



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          Ça y est, le 3ième débat (un face à face celui-là) présenté sur les ondes de TVA, fait partie des archives. Je l’ai visionné à partir du site web « Gang  de caves » qui le retransmettait une heure après sa fin. Il ne faut pas voir dans le vocable dudit site une quelconque allusion à que ce soit, à quoi que ce soit.

Je l’ai suivi ayant en tête qu’il s’agissait d’un troisième affrontement, que chacun des débatteurs a eu le temps de revoir les précédents leur apportant les correctifs nécessaires, soit à leur performance, soit à leur argumentation, mais surtout conscients que la partie, loin d’être jouée, ils se devaient de donner leur 110%.

Les derniers sondages ont pimenté ces deux heures durant lesquelles on n’allait pas se faire cadeaux. Jean-François Lisée le premier, attaquant Manon Massé, et cela d’entrée de jeu, aura possiblement refroidi l’atmosphère, mais sonner une alarme, celle que de s’attaquer devait être accompagnée d’un peu de courtoisie et surtout rester dans les limites du vérifiable. Ses propos, retournés contre lui, l'ont dépeint comme un être arrogant, ce à quoi justement il a travaillé fort pour faire disparaître cette opinion dans la tête des gens. Lorsqu’il a traité le Premier ministre de menteur, cela n’a pas augmenté son potentiel de sympathie.

François Legault jouait son avenir politique, sa crédibilité et surtout il devait évacuer de l’esprit des électeurs qu’il n’a absolument pas la stature intellectuelle d’un Premier ministre. Il n’aura pas suffi qu’il parle avec son cœur, comme il l’a mentionné, il nous a, à nouveau, montré le même visage, le même discours et aussi qu’il ne semble pas vouloir changer. Pourtant le changement est la pierre angulaire de sa campagne.

Plus beige que Philippe Couillard, est-ce vraiment possible ? Il a encaissé les coups, entre autres ceux portant sur l’éthique, laissant voir que son désir de transparence, ce qu’il avait tant et tant décrit lors des élections de 2014, ne s’est pas réalisé. Il faisait tout sauf un Premier ministre. Piteux même à l’occasion.

Manon Massé a suivi son plan de match : informer les électeurs sur les grandes orientations de Québec Solidaire. Elle a su, je crois, se montrer rassurante faisant taire les critiques qui l’assomment avec les « irréaliste », « impossible », « pelletage de nuages ». L’urgence de la situation l’exige, et sans montrer alarmiste, Manon Massé a démontré qu’elle possède bien ses dossiers et que le peuple est au cœur de son action.

Dans les trois billets portant sur la campagne électorale, j’ai évité volontairement d’utiliser certains mots qui nous sont servis fort souvent autant par les politiciens eux-mêmes que par les commentateurs : le populisme et la démagogie.

En politique, le mot « populisme » prend un sens péjoratif. Il est défini comme un discours politique s’adressant aux classes populaires, fondé sur la critique du système et de ses représentants.

La « démagogie » se saisit mieux en terme de concept si l’on définit « des propos démagogiques » : ils sont proférés dans le but d’obtenir le soutien d’un groupe en flattant les passions et exacerbant les frustrations et les préjugés populaires. Voici pourquoi le démagogue utilise des propos délibérément simplistes, sans nuances, dénaturant la vérité et faisant preuve d’une complaisance excessive. Il fait ainsi appel à la simplicité, voire à la paresse intellectuelle, en proposant des analyses et des solutions qui semblent évidentes et immédiates. Il ne fait pas appel à la raison et ne recherche pas vraiment l’intérêt général.

-       - Ces deux définitions proviennent d’un dictionnaire et non le fruit de mes connaissances. 
Je vous laisse à réfléchir sur ces deux définitions, à vous de voir si elles s’appliquent à nos chefs en campagne électorale. Un petit détail qui est apparu de manière constante dans ce face à face : tous les chefs répétaient « les gens me disent », « j’entends ».

Revenons au débat III.

Je vous livre en vrac mes observations qui, chronologiquement, suivent l’ordre du jour auquel Pierre Bruneau devait s’en tenir. Deux mots sur le modérateur : comme il a dû trouver la soirée longue! Il a peiné durant ces deux heures à faire régner la discipline, ramener un débatteur sur le sujet à discuter, intervenant je ne sais trop combien de fois.


Santé

JFLisée : on est à risque de compressions avec le PLQ et la CAQ.
PCouillard : nourrir une famille avec 75$ par semaine…
FLegault : verbatim :  un rattrapage pour rattraper…

Éducation

JFLisée : il aura bouché François Legault sur les maternelles 4 ans, citant l'exemple de l’Ontario qui a lancé ce projet en 2011. Il est donc trop tôt pour tirer des conclusions sur l’efficacité ou pas de la mesure.
FLegault : verbatim : les enfants vont corriger leurs problèmes à cause des maternelles 4 ans.
MMassé : elle a rappelé que le ratio à la maternelle est de 17 enfants alors qu’il est à 10 dans les CPE.

Immigration et identité


FLegault : . Je suis pas parfait, il m’arrive de faire des erreurs.
                 . On ne veut pas les expulser, on ne va pas les accepter.
                 . verbatim : Le gouvernement a eu un échec.

Les interventions du chef de la CAQ laissent à penser que le nombre d’immigrants pourrait fluctuer avec le temps.

MMassé : c’est vous monsieur Legault qui avez mis la hache dans les COFI.
PCouillard : Gardez votre calme, monsieur Legault.
JFLisée : Il y a plus de membres jeunes au PQ que le nombre total de membres à la CAQ.

François Legault, sur la question de l’indépendance du Québec, se montre mal à l’aise en raison de son passé au PQ.

Économie et finances publiques


MMassé : Facile, selon François Legault, de créer des jobs à 25$/30$/40$ de l’heure, mais incapable d’augmenter le salaire minimum à 15$.
                 La transparence, monsieur Couillard… pas certaine.
PCouillard : verbatim, parlant des représentations québécoises à l’étranger :
                    … on est présent sur tous les continents, même ceux du Québec.
FLegault : verbatim, … les tarifs sont causés par les éoliens.
JFLisée :  verbatim, … le PQ, grand parti de la coalition…

À chacune des questions qu’on lui pose, François Legault commence par « Bon ».

Avez-vous remarqué que Philippe Couillard n’a pas une belle dentition ? Trop dispendieux sans doute que de voir un dentiste!


Finale


Ce débat face à face aura-t-il changer la donne ? Difficile de le dire, mais chose certaine il clôt les échanges directs entre les chefs qui maintenant retournent à leur autobus respectif. Fatigués sans doute… soulagés certainement.

Le 1er octobre, c’est dans moins de deux semaines. On le dit, en politique ça représente une éternité.

Quel conseil puis-je leur donner, à chacun d’eux.

À Philippe Couillard : arrêter de copier l’allure de Stephen Harper… drabe et plate.
À François Legault : accrocher un sourire vrai à son visage et se faire discret jusqu’à la fin.
À Jean-François Lisée : se concentrer sur sa circonscription de Rosemont et revenir à celui qu'il était, il y a quelques jours encore.
À Manon Massé : multiplier les bains de foule, cela l’énergise au plus haut point.

La situation actuelle des quatre chefs dans leur propre circonscription :

Philippe Couillard (Roberval) en avance de 13 points sur le candidat de la CAQ.
François Legault (L’Assomption) en avance de 21 points sur le candidat du PQ.
Jean-François Lisée (Rosemont) en avance de 4 points sur le candidat de QS.
Manon Massé (Sainte-Marie/Saint-Jacques) en avance de 21 points sur le candidat du PLQ.

Remarquons que les 4 chefs de parti sont suivis par des candidats représentant chacun des autres partis.

(Chiffres tirés de Too Close To Call, en date du 20 octobre 2018).

Le prochain billet fera une synthèse de la campagne électorale et présentera mes dernières prédictions.

À bientôt

mardi 18 septembre 2018

CHRONIQUES VIETNAMIENNES


Sur le radar : les élections

https://www.ledevoir.com/societe/537027/pour-votre-info-quoi-surveiller-aujourd-hui

La retransmission du débat en anglais. 













          J’ai suivi le débat en anglais à partir de la plateforme du journal LE DEVOIR, et cela en différé.

Commentaires

1)    Philippe Couillard, conscient des faiblesses de deux de ses adversaires (François Legault et Manon Massé), a su en prendre avantage par un débit remarquablement rapide;

2)   Jean-François Lisée, habile encore cette fois-ci, se rendant compte que ce débat allait être différent en raison de la langue, s’est est tenu aux lieux communs qu’il utilise tout au long de cette campagne;

3)   Rien de nouveau, plutôt l’impression d’assister à une sorte de traduction de celui auquel nous avons eu droit le jeudi 13 septembre dans ce qui semblait être le même studio et le même format;

4)   La volonté de ne commettre aucune erreur, autant au niveau de la langue que du message, a été présente tout au long des échanges;

5)   Peu ou à peu près pas de coups de gueule sans doute ne connaissait-on pas comment y arriver en anglais;

6)   Moins de cas par cas dans le débat anglais, moins de "moi, mon problème à moi…" est-ce que cela peut vouloir dire que les anglophones connaissent mieux l’étymologie du mot politique provenant du grec ‘’politikè’’ qui signifie "science des affaires de la cité";

7)   Certains nationalistes se sont montré offusqués par la tenue d’un débat en anglais avançant qu’au Québec la langue officielle est le français et que, par son existence même, il devenait un accroc à cette réalité;

8)   À toute fin pratique, nous avons eu droit à de la politique traditionnelle, un débat un peu échevelé à l’occasion, principalement dû au fait que la barrière linguistique avait installé entre les débatteurs une sorte de mur;

9)   Comme j’ai adoré entendre de la bouche de Manon Massé ces mots faisant allusion directement à la culture anglophone, ici la chanson populaire : le "stand with me" référant à STAND BY ME, "every knows it’s now or nerver" d’Elvis Presley. Petit coup de génie que les anglophones ont sûrement apprécié!

Ne reste maintenant que le 3e débat, celui organisé par TVA jeudi prochain. J’entends déjà dire que trois c’est plus que le client en demande, peut-être trop.

À bientôt

vendredi 14 septembre 2018

CHRONIQUES VIETNAMIENNES

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Jean-François Lisée, Philippe Couillard, Manon Massé, François Legault


J’ai suivi le premier débat des chefs, en temps réel, à partir de la plateforme web du journal LE DEVOIR. Une note : nous étions plus de 100 personnes à écouter (et voir) en début de débat; plus le temps s’écoulait moins de gens demeuraient branchés.Intéressant, civilisé et à la limite, je crois, éclairant pour ceux et celles qui l’auront suivi.

Pas question pour moi de déclarer un vainqueur, encore moins d’analyser (on pourrait écrire "analiséé") la performance de chacun des 4 chefs de parti, mais  vous offrir en vrac les notes prises au fur et à mesure qu’il évoluait.


ALLONS-Y.


Le linge et les accessoires

J’ai toujours soutenu que le linge que porte quelqu’un – tout comme ses accessoires - est un critère important dans le jugement que l’on a sur ladite personne.

Philippe Couillard : complet bleu et cravate de la même couleur; un jonc à l’annulaire gauche et une épinglette à son veston à l’effigie du Parti Libéral du Québec. Le stylo à sa main droite ne l’a pas quitté un seul instant.

François Legault : aucun jonc, rien sur son complet gris représentant la Coalition Avenir Québec.

Jean-François Lisée : pas de jonc mais une épinglette aux couleurs du Parti Québécois sur son complet noir.

Manon Massé : un jonc à l’annulaire de la main gauche, un bracelet au poignet droit ainsi qu’un bijou accroché à une chaîne argent, à son cou; tenue noire et blanc.


Je fais une diversion du côté du modérateur Patrice Roy qui m’est apparu fort efficace, menant bien le débat, seul à être demeuré assis tout le long de la rencontre alors que les chefs se tenaient debout derrière une tribune qui m’a semblé confondre son gris à un décoloré anthracite. Il a rappelé, et cela à plusieurs reprises, que les débatteurs se devaient de répondre aux questions posées avec clarté tout en ayant le souci de respecter les auditeurs.


Les questions


Elles allaient dans le sens des points inscrits à l’ordre du jour à savoir la santé, l’éducation, l’économie, l’environnement et l’immigration. Chacune des questions posées par 8 femmes et 4 hommes, permettait une courte réponse de la part de chacun des quatre, suivait un échange entre les débatteurs puis Patrice Roy apportait des sous-questions afin d’approfondir le sujet. La question portant sur l’environnement a été amenée par une jeune qui ira voter pour la première fois le 1er octobre. Les autres provenaient de personnes plus âgées.


La qualité de la langue


Le premier débat, organisé par Radio-Canada, s’est déroulé en français; un suivant également en français puis un autre en anglais.

Que penser de la qualité de la langue parlée de nos chefs lors de ce débat ?

Philippe Couillard, à mon avis, est celui qui a le moins commis d’impairs. Prononciation parfaite et diction intelligible tout cela accompagné par une gestuelle bien dosée. Il savait regarder dans les yeux chacun des interlocuteurs à qui il s’adressait tout en tenant compte des auditeurs qui le suivaient. Il décroche un 9/10.

François Legault n’a pas l’aisance du Premier ministre, ayant souvent tendance à répéter les mêmes mots dans un style que je qualifierais d’ennuyant. Reconnu pour ses frasques linguistiques – n’a-t-il pas déjà dit que l’exportation de l’électricité à l’extérieur du Québec, il en faisait une priorité – le Chef de l’opposition officielle a été fidèle à son habitude, soit d’user d’intonations qui peuvent surprendre. Ce soir, j’avais l’impression de réentendre la même cassette jouée et rejouée jusqu’à l’usure. J’évite de commenter la manière dont ses mains continuellement jouent à balayer l’air. Il décroche un 7/10.

Jean-François Lisée a certainement été le plus intéressant à écouter. Une voix qui porte bien, un choix de mots précis lui évitant d’user de synonymes ou de périphrases qui ne peuvent qu’alourdir le propos. Des gestes d’un naturel qu’on les oublie. Diction et prononciation d’une efficacité quasi chirurgicale. L’utilisation, à une seule occasion durant le débat, du prénom d’un adversaire ("avec tout le respect que je vous dois, François") démontre le calme et l’assurance que sa voix transmettait. Je lui accorde un 9,5/10.

Manon Massé est une "vraie’" elle se plait à le répéter. Elle alimente son discours de termes qui parfois sont des barbarismes ou des anglicismes, mais cela colle bien au personnage. La qualité de la langue, chez elle, est intimement liée à sa capacité d’écoute. Sûrement la seule à regarder fort attentivement les ameneurs de questions. Sa langue et son écoute font d’elle une communicatrice empathique et vraie. On s’attendait à quelques "pogos", nous avons reçu un plat de résistance fort appétissant. Elle décroche un 7,5/10.


Tout juste avant de vous livrer les notes prises en cours de débat relatives à chacun des 4 chefs de parti, en voici quelques-unes d’ordre général:

1)  Le débat est parti sur les chapeaux de roues maintenant une cadence qui ne pouvait que ravir les auditeurs;
2)   Nous avons assisté au retour des comparaisons Québec/Ontario, à tel point que l’on se serait cru à l’époque de Robert Bourassa;
3)   On a tellement abordé la question des difficultés reliées à la petite enfance, aux non diplômés à la fin des études, aux décrocheurs que l’on peut imaginer que notre système d’éducation leur porte un intérêt important alors que sur le terrain on se plaint du peu d’intérêt de la part des élus;
4)   Très peu question des femmes et des syndicats;
5) La façon dont Patrice Roy a prononcé le nom de l’homme vietnamien est erronée. Manon Massé a corrigé le tir en y allant de manière juste;
6)   L’ensemble du débat a été civilisé, peut-on espérer un jour le même décorum à l’Assemblée nationale ? ;
7)  Ici, lorsque l’on parle de minorités culturelles alors qu’en Asie-du-est on utilise le terme "ethnie";
8) Le temps (au final) reflète la tendance que les sondages nous offrent : CAQ, PLQ, PQ, QS.

Les chefs


Philippe Couillard a offert une performance digne de ce dont habituellement il nous offre. D’un air neutre, il est devenu évident que la cible qu’il allait viser était François Legault qu’il a "bouché" sur la question des coupes en éducation. Insistant beaucoup sur le fait que François Legault a une mauvaise vision des situations, qu’il sème la confusion en n’étant jamais clair, ne sachant pas ce dont il parle et aborde les problèmes de manière populiste, il a même osé un "vous faites peur aux gens". Je ne sais si son désir de "donner une leçon" à Manon Massé sur ce qu’est vraiment la question de l’offre en agriculture, lui aura rapporté des points. Je conclus en disant que voulant se montrer au-dessus de la mêlée, il aura oublié l’espace de deux heures son statut de Premier ministre. Lors du débat de 2014, il avait su, avec brio, se distancer des autres candidats par cette impression donnée qu’il pouvait être un homme d’état.

François Legault, tout au long des affrontements, me semblait devoir refréner une certaine colère, du moins c’est l’effet que son langage non verbal laissait paraître. Toutes, ou à peu près, ses interventions ont tourné autour des $, de la rémunération, du gaspillage, tout allant se régler par de bons salaires. À la question du salaire minimum il la transforme en parlant de revenu annuel. Souvent, son imprécision nous envahit alors que de son côté tout semble simple et limpide. Pour lui, il le dit en réponse au rêve qui l’habite quand il songe au Québec, les valeurs sont des objectifs. Rien de bien stimulant quand il se projette dans les nuages! Sera-t-il satisfait de sa performance ? De mon côté, celui d’auditeur, elle n’aura pas su m’arracher le moindre sentiment de la part de celui pour qui l’environnement se rapproche de la pensée de Donald Trump : "y a rien là…".

Jean-François Lisée je le dis d’entrée de jeu, est tout un débatteur. Il manie à merveille sa facilité naturelle à répliquer coup pour coup, souvent avec une phrase qui tue. Puis-je qualifier de désinvolte l’attitude qu’il a conservée du début à la fin ! Alors qu’on le croyait en dehors de la joute, il rebondit avec une aisance rare du commun. En sera-t-il de même lors du dévoilement des résultats le 1er octobre ? Chose certaine, c’est un autre Jean-François Lisée que nous avons vu ce soir que celui dépeint par les médias. Il s'agissait d'un homme maniant avec brio le fait que la télévision lui offrait la chance d’entrer directement en contact avec les gens. Je crois qu’il a réussi son pari. Boucher Patrice Roy n’est pas donné à tout le monde. Le chef du PQ l’a fait alors que l’animateur lui reprochait d’utiliser un document - chose interdite par les règles du débat - rétorquant illico qu’on ne pouvait pas les montrer. Je crois que le débat aura permis à Jean-François Lisée de devenir un "nouveau Jean-François Lisée".

Manon Massé, sans l’ombre d’un doute celle qui a le plus souri lors de ce match l'opposant à trois hommes. Debout malgré un fémur en mauvaise état, elle a offert à tous ses dénigreurs l’image d’une femme – excusez cette petite pointe sexiste – très belle. Son visage a littéralement crevé l’écran. La grande force de Manon Massé au niveau de la communication réside dans le fait qu’elle écoute attentivement ne cherchant pas, en lieu et place, les mots de sa réponse ou de sa réplique. Les grands chantiers que QS proposent à l’électorat ont été plus importants pour elle que de se faire du capital politique. Comme j’ai apprécié cette référence au Rapport Parent au sujet des écoles privées, tout comme elle a martelé que les CPE sont un lieu d’éducation non pas juste une garderie. Utilisant le "nous" alors que les autres lui préféraient le "je" ou le "on", Manon Massé a été… une vraie solidaire.

Conclusion et pointage

Si je pars de l’hypothèse suivante, à savoir que les électeurs québécois, pour une importante majorité, sont à la recherche d’un rechange au gouvernement actuel, suite au premier débat des 4 chefs, quel parti peut sembler répondre le mieux à cette volonté ?

Poser la question c’est un peu y répondre. Deux partis se trouvent éliminés au départ soit le PLQ et QS, leur chance de former le prochain gouvernement étant nulle. On doit se retourner vers la CAQ et le PQ. Un choix entre le meneur dans les sondages et le troisième.

Au Québec, tout comme au Canada, les électeurs d’un certain âge ont été élevés dans le bipartisme : les rouges et les bleus. Depuis, se sont ajoutés diverses formations politiques, les principales étant le NPD au Canada, le PQ et la CAQ au Québec. Le Parti Vert (au fédéral) ainsi que QS (au provincial) devraient être considérés comme des joueurs sérieux le jour où plus de 15% de la population leur aura manifesté un appui tangible et quantifiable.

Le bipartisme a joué un rôle important lors des élections canadiennes de 2015. Alors que tous les observateurs prévoyaient le NPD comme remplaçant du Parti Conservateur de Stephen Harper dont plus personne ne voulait après plus de dix années au pouvoir, les Canadiens moulés au bipartisme, ont opté pour les Libéraux de Justin Trudeau.

Si cette donnée, le bipartisme, avait son mot à dire lors de l’élection québécoise 2018, je suis porté à penser que cela favoriserait le PQ. La CAQ, malgré des scores supérieurs à ceux des autres partis, ne peut pas encore être considéré comme le "deuxième parti", celui vers qui on se retourne traditionnellement afin de changer de gouvernement. Ne reste que le PQ pour ceux qui souhaitent un gouvernement différent de l’ancien.

Ceci n’est ni une projection ni une prévision, strictement l’application de la théorie du bipartisme, laquelle peut facilement être démolie, je vous le concède.

Je clos cette chronique en accordant un pointage à chacun des chefs suite au débat du 13 septembre.

Philippe Couillard :     7/10
François Legault :      6/10
Jean-François Lisée :  9/10
Manon Massé :          7/10

N’oublions pas que deux débats restent à venir et un plus de deux semaines à la campagne électorale.

À bientôt

mardi 11 septembre 2018

CHRONIQUES VIETNAMIENNES

                                   


Vous connaissez ma passion pour les chiffres (et les nombres) et cela depuis plusieurs années. Sans être un spécialiste, j’ai toutefois remarqué à quel point notre date de naissance composée de trois entités propres se projetant dans le temps (jour/mois/année) peut nous dire des choses autant sur nous-même que sur une certaine projection dans… le futur. Futur, car si j’employais le nominatif avenir cela supposerait que les chiffres (et les nombres), une fois associés, posséderaient une prédisposition un peu ésotérique, celle de prédire avec une quasi exactitude ce qui nous attend. L’astrologie le prétend, mais moult fois elle s’avère plutôt évasive, généralisatrice, donc peu fiable. Deux personnes nées le même jour du même mois de la même année sont fondamentalement différentes.

Voici pourquoi dans cette chronique que j’aimerais que vous receviez comme une capsule fantaisiste, je présenterai le chiffre du chemin de vie de chacun des chefs politiques suivants : Philippe Couillard, François Legault, Jean-François Lisée et Manon Massé. J’y ajouterai deux autres éléments : leur signe astrologique (dont leur signe asiatique) ainsi que le lieu de leur naissance.

Tout d’abord, un élément essentiel à mon analyse servant de référentiel pour chacune de mes assertions : l’élection se tiendra le 1er octobre 2018. Il s’agit, admettons-le, d’une donnée objective irréfutable.

Que signifie le 1er octobre 2018 ?

1)    Nous voterons un lundi (début de semaine, jour 1);
2)   Le 1er octobre se trouve sous les auspices du signe de la Balance, premier décan, en année du Chien, en astrologie chinoise;
3)   Caractéristiques de ce signe d’air, le deuxième après les Gémeaux, que la planète Vénus gouverne : l’horreur des conflits, la vulgarité et la laideur, la diplomatie, tout comme l’ordre et la propreté, le raffinement psychologique ainsi que le goût pour les arts y règnent solidement;
4)   Les signes compatibles avec la Balance sont les Gémeaux, le Sagittaire et le Verseau alors que le Cancer, la Vierge et le Capricorne lui sont incompatibles;
5)   Le meilleur jour de la semaine est le vendredi (jour 5) et les couleurs ‘’rouge’’ et ‘’bleu’’ l’attirent particulièrement.
6)   J’achève cette courte présentation sur la Balance en signalant que le 1er octobre 2018, en terme numérologique est : 1 + 10 + 2018 = ‘’13’’, donc un 4. Le 4 est le symbole de la construction, de la réalisation, du concret, de l’ordre, de la stabilité, de l’organisation mais aussi celui de l’intransigeance, de la rigidité, de l’entêtement, du déséquilibre, de l’obsession, du pessimisme. Le 4 est pratique et terre-à-terre.

Voici pour le fondement, la base, l’infrastructure sur lesquels repose le 1er octobre 2018. Vous n’aurez, par la suite, qu’à faire les liens – j’en proposerai quelques-uns – entre la journée du vote et la personnalité des acteurs en lice, soient nos quatre chefs politiques. Déjà vous en remarquez un : 4 chefs politiques se mesurant lors d’un jour 4.

Passons maintenant à chacun des chefs que j’analyserai selon leur position actuelle à l’Assemblée nationale : le PLQ, la CAQ, le PQ et puis QS.

PHILIPPE COUILLARD

Le Premier ministre est né à Montréal, le 26 juin 1957, ce qui fait de lui un Cancer du premier décan – tout comme Jean Charest né un 24 juin – et son signe astrologique chinois est Coq (Feu).

En numérologie, son chiffre est le 9, celui qui symbolise l’idéal, le savoir, l’altruisme, le dévouement, la sensibilité, la compassion, la générosité mais aussi celui du repli, du manque de sociabilité, de la timidité, de l’austérité. Le 9 c’est le chiffre de la patience et de la méditation.

Le Coq est méticuleux, efficace, méthodique, consciencieux, intelligent, honorable et notoirement candide.

Pour sa part le Cancer est sensible, méticuleux, attaché à sa famille, a besoin de protéger, loyal, pertinent et intuitif.

Sa journée idéale est le lundi.

Un autre élément que la numérologie nous révèle lorsque l’on additionne les consonnes et les voyelles de ses prénom et nom (une seule fois pour chacune). Pour Philippe Couillard, on obtient un 11 (le Maître nombre). Sans entrer dans les détails, seulement signaler que l’année 2018 est une année 11.


FRANÇOIS LEGAULT

Le Chef de l’Opposition officielle à l’Assemblée nationale est né le 26 mai 1957, à Saint-Anne-de-Bellevue. Il est donc Gémeaux du premier décan alors qu’en astrologie chinoise, c’est un Coq (Feu).

Nous voici donc en présence de deux natifs (Philippe Couillard et lui) du même signe astrologique chinois. Je vous renvoie donc à ce qui est écrit plus haut afin de relire les caractéristiques du Coq.

François Legault est un 8 en terme numérologique. Le 8 est la perfection, le nombre chance, la représentation debout du symbole de l’infini. Le chiffre 8 est la manifestation de la perfection, et la figuration de l’éternité immuable ou de l’autodestruction.

Les Gémeaux symbolisent la communication, le mouvement, les échanges, la curiosité et l’intelligence.

Sa journée fétiche est le mercredi; ses couleurs, le gris et le turquoise.

Regardons l’élément voyelles + consonnes. Dans le cas de François Legault, nous obtenons un 5 avec une caractéristique intéressante : il n’y a que le ‘’a’’ que l’on retrouve deux fois alors que les autres sont toutes différentes. Aucune idée ce que cela peut signifier, mais le 5, pour sa part, nous parle de liberté, de goût du voyage, d’aventure, de variété ainsi qu’une volonté à vouloir rencontrer de nouvelles personnes. Il a la curiosité d’un chat et aspire à une expérience toute sa vie.



JEAN-FRANÇOIS LISÉE

Le Chef du Parti Québécois est né à Thetford Mines un 13 février 1958, donc un Verseau 3ième décan et en astrologie chinoise, un Coq (Terre). Nous voici devant trois (3) Coq (cf. plus haut pour les caractéristiques).

En numérologie, Jean-François Lisée est un 11, le Maître nombre, un nombre angélique. Pour naître, il ne pouvait mieux choisir. Le 11 c’est le symbole de l’idéalisme, de l’intuition, de l’énergie, de l’inspiration, de la volonté, du courage mais aussi de la tension et des contradictions. Une note très importante doit être ajoutée : certains natifs du 11 peuvent vibrer en dessous alors on les classe dans la vibration 2, celle de la dualité. Étant attentif aux autres, cela peut l’amener à être extrêmement diplomatique et faire preuve de tact.

À titre de Verseau, on note qu’il s’agit d’un signe très indépendant qui aspire à se détacher de son milieu et des principes qui lui ont été inculqués pour planter ses propres racines, créer ses valeurs et affirmer sa liberté de penser et d’agir. Original, non conformiste, opportuniste, curieux et changeant il est capable de s’adapter à toutes les situations.

Sa journée fétiche est le samedi alors que le violet, le vert et l’indigo sont ses couleurs préférées.

Décidément, le chef du PQ est né sous une bonne étoile et pour en rajouter, la somme des voyelles et des consonnes de ses prénom et nom… un autre 11. Difficile pour lui d’être mieux que celui qu’il est.



MANON MASSÉ

Native de Windsor en Estrie, la porte-parole féminine et candidate au poste de Premier ministre du Québec arrive en ce bas monde le 22 mai 1963. Gémeaux premier décan, elle est Lapin (Eau) en astrologie chinoise. Alors qu'un lien s’établit entre les trois hommes, tous Coq (Feu et Terre), Manon Massé, c’est l’eau.

Sa vibration numérologique 1 qui parle ainsi : entier naturel représentant une entité seule. ‘’Un’’ fait référence à l’unité. Symbole du commencement, de la création, de l’ambition, du chef/meneur/leader, de volonté, d’indépendance, de l’autorité mais aussi de l’égoïsme, de la solitude, de l’individualisme, de l’isolement dans la réussite. Le 1 a une approche toute personnelle des problèmes qui surgissent ayant le courage de sortir des sentiers battus.

Pour ce qui est du Gémeaux, référer à François Legault pour les explications de même que pour sa journée fétiche et les couleurs qu’elle aime.

Voyelles + consonnes, ça nous donne un 6 pour Manon Massé. Le 6, symbole de la beauté, l’harmonie, la perfection, l’amour, la responsabilité, de l’idéalisation ainsi que de l’impatience. Se dégagent du 6, une grande compassion et cette recherche d’être au service des autres.



Constations

Je tiens à rappeler à ceux qui ont suivi ma démarche (similaire à celle-ci) lors des élections fédérales de 2015, que l’opération concluait à l’élection de Justin Trudeau. Nous verrons plus tard sur le modèle fonctionne cette fois-ci.

A)        Des 4 chefs de partis en présence :

3 Coq – 2 Feu et 1 Terre - et 1 Lapin Eau, en astrologie chinoise;
2 Gémeaux les 2 autres nés sous le signe du Cancer et du Verseau;
les 4 ont des vibrations numérologiques différentes : 6, 8, 9 et 11;
un 13, un 22 et deux 26 pour les jours de naissance;
deux sont de 1957, un de 1958 et la dernière, 1963;
2 fois on retrouve le 11 dans l’addition des voyelles et des consonnes, les autres étant un 5 et un 6.

B)   Les journées favorables sont les mêmes pour François Legault et Manon Massé (mercredi), Philippe Couillard (lundi) et pour Jean-François Lisée (samedi).
C)   Deux chefs sont nés dans la région montréalaise, les deux autres, en région.
    


Quelles conclusions peut-on apporter suite à l’application du modèle?

Comme le vote se tiendra un lundi, cela favorise Philippe Couillard.

Comme aucun des chefs ne se retrouve ni sous le signe de la Balance ni en année Chien, pas d’avantage spécial sauf pour François Legault et Manon Massé, nés tous les deux sous un autre signe d’air, les Gémeaux.

Les astres semblent bénir considérablement Jean-François Lisée, en raison de la présence du Maître nombre 11 à deux chapitres (numérologique et l’addition voyelles + consonnes).

La vibration 1 présente chez Manon Massé devrait fortement la stimuler lors des débats des chefs et ne pas lui nuire lors du vote, un jour 1.

Une certaine similitude se constate chez Philippe Couillard et François Legault, les deux ont le même âge et sont nés à un mois d’intervalle.

Le fait que l’année de naissance de Jean-François Lisée se termine par le chiffre 8 – 1958  /  2018 - il devra considérer cela comme une prime, d’autant plus que l’année 2018 est un 11.

Rien d’indique que l’un des quatre chefs ressentent des signes de fatigue physique car la santé de chacun (selon les chiffres) s’avère satisfaisante. Le fémur atrophié de Manon Massé, et cela sans jeu de mots, ralentira certaines de ses ardeurs évitant du même coup les coquilles sur lesquelles elle pourrait marcher.

Étrangement, les chefs dont l’aura ne fait aucun doute auront raison de jouer la carte de l’altruisme présente chez chacun. Elle apparaît très forte chez Philippe Couillard ce qui l’amène à insister sur des débats respectueux et civilisés. Il pourrait être surpris par l’attitude des deux Gémeaux (François Legault et Manon Massé) lors de ces occasions. Jean-François, en bon diplomate, saura tirer son épingle du jeu, se réjouissant à l’avance des difficultés langagières des deux Gémeaux lors du débat en anglais. Cela lui donnera l’occasion de se présenter comme le plus digne successeur d’un Premier ministre dont le gouvernement est loin d’être populaire.

J’achève cette chronique en abordant la question de l’entourage des 4 chefs.
Deux se démarquent quant à leur qualité de rassembleur. Non pas strictement rassembler les membres de son réseau, mais l’ensemble de la population. Il s’agit de Philippe Couillard et Jean-François Lisée. Cela peut mener à un questionnement de la part de l’électorat : pour vraiment changer de gouvernement, devrait-on se tourner vers le PQ ?

J’espère que vous vous êtes amusés à lire ma fantasmagorie.

À bientôt

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