L'OISEAU
Un oiseau de proie patrouille sous les nuages effilochés
plane aux abords du vent
oscille parfois puis se reprend
agitant son manteau de plumes brasillé
plane aux abords du vent
oscille parfois puis se reprend
agitant son manteau de plumes brasillé
et des éclairs d’ombre noire s’écrasent sur la ville
Le pèlerin va et vient traçant d’imaginaires arceaux
imperturbable et froid… destination voilée…
azimut au bout du bec… fureur aux yeux… griffes hérissées…
il flotte, il glisse autour des rapaces anneaux
et des rognures de bruit se pervertissent en silences
Cette sentinelle attentive trace son périmètre rapace
aux quatre coins de n’importe où, avide de chair, de sang
installe un mirador invisible - elle a tout son temps
le soir n’est pas encore là, sortira bien une proie fugace
et la ville se rafraîchit à l’heure du serin
Émérillon solitaire, il camoufle sournoisement son intention
saura le moment précis, le moment que personne n’attend
puis, verticalement comme une flèche prend son élan
on croit qu’il tombe, mais atteint la cible à la perfection
et le sang se mouille de cet inattendu effroi
Ce fut la mort, l’imprévisible mort qui s’est abattue
ne laissant aucune chance, elle n’en laissera jamais
transportera, installera son périmètre secret
autour d’une autre vie… sans qu’on ne l’est vu
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