Derrière
des inconnus marchent se tenant par la main
inconscients des routes tortueuses
à leurs insouciantes semelles, l’innocence collée
derrière leurs yeux couleur de thé
un voile blanc, celui de l’introspection
des inconnus figés ne se tiennent plus la main
en quittant leurs souliers calcinés
derrière des images couleur d’été
ils ont perdu l’innocence d’hier
leur passage a un goût de rétrospection
sans mains ni pieds, des inconnus égarés
traversent les routes comme des âmes gelées
promenant des odeurs de café
un geste relâché
frivoles allures introjectées
derrière une croix tracée
21 mai 2009
Saut 281
derrière une croix tracée
21 mai 2009
Saut 281
il n’y a rien sur ce sentier vide
au bout du sentier
il n’y a rien
une ombre à peine fanée
un peu de poussière peut-être
soulevée par mille scorpions
rampant sous des cactus violets
aucune trace de pas sur ce sentier
il n’y a rien
une ombre à peine fanée
un peu de poussière peut-être
soulevée par mille scorpions
rampant sous des cactus violets
aucune trace de pas sur ce sentier
des squelettes faméliques
camouflés dans le brouillard
déchiquettent quelques papiers noircis
en route vers les pôles ensoleillés
un vent d’est, bouche ouverte,
dévore les carcasses des poètes maudits
suit une ligne droite
au bout de laquelle il n’y aura rien
qu’une chevelure perdue dans la pénombre
déposant des morceaux de silence brûlés
à chaque impossible pas
rien d’autre
que rien
12 juin 2009
Saut 285
camouflés dans le brouillard
déchiquettent quelques papiers noircis
en route vers les pôles ensoleillés
un vent d’est, bouche ouverte,
dévore les carcasses des poètes maudits
suit une ligne droite
au bout de laquelle il n’y aura rien
qu’une chevelure perdue dans la pénombre
déposant des morceaux de silence brûlés
à chaque impossible pas
rien d’autre
que rien
12 juin 2009
Saut 285