lundi 27 mai 2019

Mon ami GILLES CHAREST

Gilles Charest

















Mon ami Gilles Charest est décédé le 9 mai dernier, en Thaïlande. On lui rendra hommage à Saint-Hyacinthe, le 15 juin prochain. Je ne pourrai pas y assister, alors je lui envoie ces quelques mots.







Mon ami Gilles

Déjà parti vers la Thaïlande
 voici que tu nous quittes...
définitivement.

Dans ton pays d’adoption, 
heureux et en paix,
tu profitais enfin d’une retraite fort méritée
après toutes ces années consacrées à l’éducation.

Tes journées remplies de soleil, 
qu’elles se passent au golf,
à fréquenter les amis expats comme toi,
 tu auras su en profiter.

Tu t’y es fait des amours,
celles qui maintenant te regrettent.
Tu t’es engagé auprès des résidents québécois,
organisant je ne sais trop combien d’activités.
Tu offrais des conseils à ceux et celles
qui choisirent de s’y établir ou passer un bref séjour.

Je sais, tu as toujours adoré la lecture,
presque autant que le voyage;
un dévoreur de livres.

Une profonde tristesse emplit mon âme,
sachant que tu ne pourras lire mon roman
dont tu connaissais la trame
et l’attendais.

Au début de ta carrière,
je fus ton maître-associé.
Je me souviens avoir dit
que je te voyais dans l’administration scolaire.

Ton sens de l’organisation,
ton calme à recevoir les problèmes,
le doigté mis à les résoudre
auront fait de toi, 
un directeur d’école hors pair.

 Homme d’esclandres, tu n’as jamais été
davantage un homme de réflexion.
Tu savais ce qu’une décision impliquait
au niveau personnel de celui et celle
qui te l’avaient mis entre les mains,
au sein d’une collectivité de travailleurs 
du monde de l’enseignement.

Toujours effacé devant les honneurs,
mais droit debout devant les responsabilités.
Tu savais, par ton exemple,
inspirer, 
pousser toujours vers plus loin,
à plus de qualité, 
à plus d’engagement.

Tu étais un homme calme,
mais bouillonnant à l’intérieur.
Jamais tes croyances 
les as-tu imposées à qui que ce soit.
Tu les mettais en action.
Tu faisais confiance, 
je puis en témoigner.

Tu voyais grand,
en raison de tous ces pays que tu as visités,
ces cultures différentes
qui auront raffiné ta pensée.

S’attendre de toi que tu acceptes
en béni-oui-oui
tout ce qui se présentait, 
est bien mal te connaître.
Tu étais de la race des critiques,
sachant dire,
en peu de mots,
 tes interrogations,
tes doutes,
ne demandant, 
exigeant aussi,
que l’argumentaire soit logique, 
tienne la route.

Tu as cru,
et cela de toutes les fibres de ton âme,
en un Québec indépendant,
un Québec ouvert au monde,
fort de ses réalisations... à venir.

J’ai souvenir t’entendre me dire
combien les politiciens
qui arpentent les corridors
plutôt que de prendre le taureau par les cornes,
te décevaient.
Tu les voulais pro-actifs.

Oui,
déçu par la politique québécoise,
celle qui s’évertue 
encore 
à construire des petits bouts de chemins
alors que le Québec,
pour toi,
devait être une interminable autoroute.

Tu n’as pas été un rêveur,
tout son contraire,
un réaliste,
un pragmatique,
un homme engagé dans l’action.

Il aura fallu que la maladie
dont tu fus épargné si longtemps 
te frappe... durement... amèrement.

Mais là, ta force de caractère,
 et cela jusqu’au bout du chemin,
alors que des forces supérieures 
font plier les genoux,
aura fait de toi un admirable combattant.

Je ne crois pas qu’il puisse exister souffrance plus atroce
que celle qui s’en prend à notre moral.
Vers la fin, tu te sentais loin,
 si loin,
souhaitais tellement revenir au Québec;
tes racines vivaces te le commandaient.
Ce ne fut pas possible.
L’auras-tu accepté ?
Nul ne saurait le dire.

Tu reposes,
une partie de toi en Thaïlande,
l’autre au Québec.

Tu reposes,
enfin,
mais sache 
que tu es bien ancré
dans nos coeurs, 
nos âmes , 
nos mémoires.





Karl Jenkins-Benedictus - YouTube















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