lundi 23 juillet 2012

QUATRE (4) CENT-TRENTE-CINQ (35)


Est-ce facile, pour vous, de lire de la poésie en plein été?
Avant de répondre, faites le test avec ce poème aller et retour dans lequel vous percevrez certainement une influence vietnamienne. Parlant Vietnam, le dernier volet du bilan entrepris ici devrait arriver bientôt. Le Crapaud, parfois... même souvent, hésite avant de sauter, puis après mille et une tergiversations, il se lance.

aller et retour

son chemin suit la même route
court infini
note sans faute
symphonie mineure du matin

elle marchait
traînant ses savates de pluie
s'arrêtait
aux carrefours crucifiés
déposait le poids des heures fatiguées
personne ne la remarque
quelques casques plombés
guerres oubliées puis reprises
celles de la mémoire
qui ruissellent encore
sur la peau de la femme

aux feuilles des arbres
longs éternels
léger tremblement
symphonie majeure d'après-midi

son chemin de retour
le même encore
croise la lueur du soir
s'harmonise à la nuit
aux cris des sirènes

au bout des étoiles
pâles étouffées
des comètes fulgurantes
hurlent à fendre les têtes
des hymnes mortuaires

et
si elle ne revenait plus
immobile dans sa paralysie
prostrée devant le regard des autres
ceux qui ne savent toujours pas
que la vie est un long aller et retour

Au prochain saut



Un peu de politique à saveur batracienne... (19)

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