mardi 9 juillet 2024

TIRÉ À PART

 

Gaston MIRON


  Tous et toutes nous le connaissons. L'homme rapaillé. L'éveilleur de conscience, celle du Québec. Poète avant tout, Gaston MIRON aura été de tous les combats qu'ils soient politique, littéraire, linguistique, de tous ces combats qui, encore maintenant, doivent se poursuivre malgré le fait que ce «passeur de culture» en ait, toute sa vie durant, été soit le promoteur et souvent le précurseur.

  À l'image de notre barde national, Félix LECLERC, Gaston Miron a d'abord séduit la France où il s'est imposé comme un indispensable de la littérature française. L'influence qu'il a répandue autour de lui - d'abord en fondant la maison d'édition l'Hexagone, en patronnant LA NUIT DE LA POÉSIE - a fait jaillir sans aucun doute, émerger serait encore plus précis, des auteurs, des autrices - principalement des poètes, des poétesses - dont le Québec s'enorgueillit aujourd'hui.

  Mon frère Pierre, dans ce tiré à part, nous permet aujourd'hui de rendre hommage à cet homme essentiellement unique. Il nous propose un poème qu'il a écrit le 8 septembre 2020 inspiré de MIRON.



« Les mots nous regardent

Ils nous demandent de partir avec eux »

- Gaston Miron

 

Les mots nous regardent

Ils demandent de partir avec eux

Aller faire un tour

Du côté de la vision

Au-delà du triste,

Au plus près de l’amour

Autres mots pour nommer nos maux

Je les cherche, ils sont là pourtant

À bout portant, pourtant transparents

Ces mots appris, trouvés, réinventés

Par-delà les aspérités du moment

Ils aident à nous créer

Construire encore plus d’humanité

Quelle belle engeance ces animaux parlants

Quand ils veulent bien se dire

Ah le langage, oui, mais les mots…

Si discrets, qui soutiennent le discours

Ils nous aident à être là, ici

Pour autant que nous voulions qu’ils y soient

Nous révélant dans l’essentiel, l’émotion

Soutenant notre élan lorsque chantés 

Oui les regardent, nous attendent

Comme dans le poème, leur lieu privilégié

D’où ils dansent, nous en mettent la vue

Pour que naisse la fête du Dire.

 

- Pierre Turcotte





            

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