dimanche 17 octobre 2010

Le trois cent quatre-vingt-troisième saut / Le trois-cent-quatre-vingt-troisième saut

Soria (Espagne)

Un saut de crapaud débuté en Espagne, poursuivi en France…

Octobre. Je vis comme une saison que l’on pourrait qualifier d’entre-deux : de belles envolées d’automne avec de solides coups d’été. Mais ce n’est pas le plus surprenant : ce qui me dépayse au maximum, c’est la langue espagnole, elle pose problème… des majeurs. Les mots, on réussit toujours à la limite à en découvrir le sens mais la grammaire espagnole ajoutée à la vitesse parfois vertigineuse avec laquelle nos amis espagnols parlent entre eux, voilà le problème.

Que dire de l’Espagne, du peu, très peu d’Espagne que l’on franchit sinon que Barcelone est une ville tout à fait extraordinaire (j’y serais demeuré plus de trois jours), que la route entre la capitale catalane et la Castille en passant par Saragosse pour arriver à Catalayud (à quelques kilomètres de Soria en Castille) nous a offert des paysages variés.

Que dire des Espagnols sinon qu’ils sont, pour ceux que nous avons rencontrés, des êtres chaleureux pour qui le rythme se colle à la vie et non le contraire. Ils sont très autonomistes, je n’ai qu’à me rappeler le Catalan de la gare du métro qui sympathisait avec nous parce que nous devions quitter Barcelone pour entrer en Espagne, là où on allait découvrir des êtres barbares parce qu’ils n’ont pas encore aboli la tauromachie. Petite information : nous n’avons pas vu de corrida et je n’ai pas insisté pour que la chose se fasse… mon côté catalan sans doute!

On fume encore dans les bars et les restaurants. Ça fait bizarre de voir et sentir cela. On fait la sieste ici, même si nous n’avons pas encore pu l’apprécier, ne voulant pas nous faire perdre une minute de découverte.

Les petits villages autour de Soria sont tout simplement merveilleux. Un peu comme le système français, en province… on passe d’un village à un autre et y découvrons de minuscules rues, des maisons construites de pierres dorées d’une grande beauté. Malgré le fait que l’on sente la vie villageoise perdre de sa vigueur, ceux qui s’y installent ou ceux qui y restent encore peuvent se définir comme des irréductibles. J’ai bien hâte de comparer ce petit bout d’Espagne avec la côte française à partir de Biarritz en montant vers Bordeaux.


La région du Rioja, celle du vin, nous aura laissé une belle impression. Le vin que nous y avons bu se défend très bien. Les vendanges battent leur plein. Une petite tradition fort agréable: la promenade de bar en bar pour y manger des tapas arrosés de vin rouge typique de la région. Plus nous avançons, meilleurs sont les «rouges»...

La route entre Logrono (capitale du Rioja) et Biarritz en passant par le pays basque espagnol, San Sebastian nous fait découvrir un nouveau type de paysages. Nous traversons les montagnes avant d'entrer dans des cités industrielles. De beaux contrastes.

Je songe souvent au voyage de l’an passé. Je me dis que la route est bien partie, qu’une fois maîtres de notre destinée et de notre itinéraire, au volant de la voiture, je serai véritablement là où j’avais dû tout laisser en 2009 mais cette fois, continuer à avancer. Un jour après l’autre et remplir chacune des journées du maximum, voilà une recette infaillible pour un séjour agréable. C’est beaucoup l’état d’esprit dans lequel je suis actuellement de même que mon ami Jean-Luc, compagnon de voyage tout à fait exceptionnel.

Je suis actuellement à Andernos-les-Bains, en France. Tout à côté du bassin d’Arcachon entre Cap-Ferret (la pointe sud) et Arcachon,où l’océan Atlantique nous propose ses allures estivales, du moins pour nous qui ne sommes pas habitués de se promener en octobre avec des vêtements d’été. Ça ne semble pas inquiéter les autochtones mais nous, oui.

La route entre Biarritz et ici, je l’imaginais ressemblant à notre 132 menant vers la Gaspésie. Rien à voir. Des arbres (des pins), des forêts d’arbres et fort peu de civilisation… On ne s’est rien mis sous les yeux… pour le moment encore.

Alors que le soleil me brûle le dos et éblouit l’écran de l’ordinateur, nous nous préparons pour une autre journée française.

Au prochain saut

Un être dépressif - 15 -

  Un être dépressif -  1 5   - Une transplantation, c’est extraire de la terre pour la planter ailleurs.   Je tarde à le publier ce dernier ...