jeudi 20 juin 2024

La suite...




La suite...

    Entrepris le 20 avril dernier par la publication de L'oiseau, une série de poèmes se relayant - ( Qui... paru le 4 mai, par la suite ...immortel... le 12, suivit L'étendue blanche une semaine plus tard alors que le 29 mai paraissait en marche... vers on ne sait où pour en arriver le 7 juin à et se lève un vent fulgurant... ) - accoste aujourd'hui  Nous ne serons plus seuls. 
     
    Ce n'est pas une première pour moi, mais les expériences antérieures de cette nature n'ont pas revêtu le même caractère, se définissant davantage comme un regard périphérique sur une thématique alors que cette fois, il s'agit plus du développement d'une idée qui progresse en se complexifiant, ce qu'en musique on définirait «contrepoint».
    
    L'intérêt d'une telle démarche, si je me place du point de vue du lecteur, réside dans le fait qu'une idée primaire s'enrichit d'un prolongement sans en être l'aboutissement et permet, du moins je le souhaite, un contact plus intime avec les mots qui encadrent l'atmosphère.


Nous ne sommes plus seuls


À la traîne des pas saccadés du marcheur, plus rien ne s’évanouit,
ca s’éloigne plutôt, laissant pistes colorées et traces d’effluves
un peu comme si le vent irréductible avait modifié ce qui fut
    ici
    

Ce vaillant derviche à tête haute, aux souvenirs incertains,
retrouve, c’est vague encore quelques vestiges d’un proche passé
qu’il peine à nommer, craignant qu’à le rebouter il rejaillisse
dans une mémoire embrouillée et primipare à la fois, puis fuse
    par ici
    par là

À travers l’espace, maintenant, mille et une avenues percent…
à travers les parfums, tout s’imprègne d’un subtil renouveau…
alors que devant lui, puisés aux couleurs, aux odeurs confondues,
flottent entre ciel et sol, entre carmin et blanc amalgamés,
une myriade d’exhalaisons esquissant des sons…
    ici
    

 

La solitude fuit
inutile passagère
porteuse de cruelles fumées,
elle s’évanouit
dévêtue de ses lambeaux,
et sous un nuage irradiant
naissent plusieurs foules

nous ne sommes plus seuls

 lit-on sur des tablettes d’ardoise 

nous ne serons plus seuls

 

ici et par ici, là et par là
des hommes, des femmes
tiennent des enfants par la main
à qui ils n’enseigneront pas
                                                       la peur
                                                                   le doute
                                                                                   la honte

 qu’à ne plus jamais être seuls…

                                                            





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