Le sourire me semble un peu forcé; la pause, elle, fait selfie; le calendrier, pour sa part, indique la date exacte, c'est-à-dire le 1er novembre 2014. Photo prise dans mon bureau de l'appartement à Saïgon.
Le vol Montréal-Doha-HoChiMinh fut bouleversé en raison de l'annulation de la deuxième tranche ce qui m'a contraint à faire un arrêt à Bangkok pour sauter dans un vol de Turkish Airways menant à Saïgon où je suis arrivé avec un six heures de retard.
C'est à croire que les envolées aériennes ont sur moi des effets aussi différents qu'inattendus. Flotter plus de 20 heures à 35 000 pieds d'altitude a réveillé une labyrinthite dormante que je dois combattre avec des médicaments prescrits par mon médecin suite à l'épisode de juin dernier.
Mon ami ORL me recommande un nouveau médicament que je prendrai si la situation l'exige. D'ici là, rencontre avec l'ostéopathe mercredi prochain.
Voilà pour le bilan de santé.
Autrement, je retrouve un Saïgon, coeur ouvert en plein centre-ville. Les travaux de construction du métro ont fait des pas de géant depuis avril dernier alors que seul le District 9 semblait affecté. On me dit qu'en février prochain, une bonne partie sera achevée.
Il n'y aura pas de Chroniques du Café Riverside cette année en raison de sa disparition. Un immense parking a pris sa place. Ça fait triste de constater que je ne pourrai plus m'y rendre, un endroit devenu mythique. Je suis donc à la recherche d'un nouveau café dont, je l'espère, aura vue sur la rivière Saïgon.
Météo? Chaud (très chaud même), humide (très humide même) et la pluie, régulière en fin de journée ou début de soirée, cause de jolis problèmes aux motos: beaucoup dans le quartier où je suis alors que l'ensemble des infrastructures - surtout les égouts - ne sont pas encore complétées. Ce n'est pas le meilleur temps pour ceux qui souffrent de la chaleur... ultime!
L'appartement est toujours lui-même. Je le retrouve avec joie, comme un retour à la maison suite à un long séjour ailleurs. Mes petites habitudes ressortent quasi instantanément. Les amis que je rencontre n'ont pas changé. Plusieurs dîners (on entend le repas de fin de journée) s'organisent. Comme je le dis souvent: '' Beaucoup de jasage en retard.''
Je dois me remettre à l'anglais. C'est à croire que j'ai régressé depuis six mois ou je ne sais trop, faudra que mon oreille de labyrinthite se refasse.
Entre Saint-Pie et Saïgon, il y a assez d'espace pour la lecture. J'ai terminé UNE ENFANCE MAL FERMÉE de Jean-François Beauchemin; j'étais à Doha. LA SOLITUDE DES NOMBRES PREMIERS, de Paolo Giordano, c'est ici à l'appartement que je l'ai achevé avant d'entreprendre ANIMA de Wajdi Mouawad. Ne me reste plus qu'à me rendre à la Librairie française de Saïgon pour refaire mon stock.
Voilà donc pour ces premiers jours en terre vietnamienne. Je reviendrai d'ici l'arrivée de Gilles Pavot et Madeleine le dimanche 16 novembre prochain.
À bientôt