Demeuraient encore quelques citations de Paul Auster auxquelles s'ajoutent, tirées de POUR QUI SONNE LE GLAS, celles d'Ernest Hemingway.
Très agréable à lire alors que défile un février qui semble plus court qu'à l'habitude... Serait-ce le peu de neige, le fait que nous ayons modifié l'heure différemment cette année de sorte que la lumière de l'aube nous rejoint plus vite ou tout simplement que le temps passe à vive allure? Retenez ce «à vive allure», j'ai l'impression qu'on le reverra bientôt.
Messieurs Auster, Hemingway, ainsi que Hoeg et Saint-Denys-Garneau, je vous cède la place.
À l’opposé, la tentation existe aussi, également forte, de regarder l’univers comme une extension de l’imaginaire.
Paul Auster
Il voudrait dire. Comme : il veut dire. De même qu’en français, «vouloir dire» c’est, littéralement : avoir la volonté de dire, mais, en fait : signifier. Il veut dire (il pense) ce qu’il souhaite exprimer. Il veut dire (il souhaite exprimer) ce qu’il pense. Il dit ce qu’il désire exprimer. Il veut dire ce qu’il dit.
Paul Auster
Jouer avec les mots comme le faisait A. dans son enfance revenait donc moins à rechercher la vérité que l’univers, tel qu’il apparaît dans le langage. Le langage n’est pas la vérité. Il est notre manière d’exister dans l’univers. Jouer avec les mots c’est simplement examiner les modes de fonctionnement de l’esprit, refléter une particule de l’univers telle que l’esprit la perçoit. De même, l’univers n’est pas seulement la somme de ce qu’il contient. Il est le réseau infiniment complexe de ces relations entre les choses. De même que les mots, les choses ne prennent un sens que les uns par rapport aux autres.
Paul Auster
La grammaire de l’existence comporte tous les aspects du langage : comparaison, métaphore, métonymie, synecdoque – de sorte que tout ce que l’on peut rencontrer dans le monde est en réalité multiple et cède à son tour la place à des multiples autres choses, cela dépend de ce dont celles-ci sont proches, ou éloignées, ou de ce qui les contient.
Paul Auster
L’écriture nous dispense de la nécessité d’exercer notre mémoire, puisque les souvenirs sont engrangés dans les mots.
Paul Auster
Errer de par le monde, c’est donc aussi errer en nous-mêmes. Ce qui revient à dire qu’aussitôt entrés dans le champ de la mémoire, nous pénétrons en nous-mêmes.
Paul Auster
Une fois qu’on voyait les choses comme elles apparaissaient à autrui, une fois qu’on était débarrassé de soi-même, ce soi-même dont il fallait constamment se débarrasser en guerre… En guerre où il ne pouvait y avoir de soi-même. Où l’on devait soi-même se perdre.
Ernest Hemingway
Quand il voit des mauvais signes, celui qui a peur se représente sa propre fin et il prend ses imaginations pour des pressentiments.
Ernest Hemingway
Mais vivre, c’était un champ de blé balancé par le vent au flanc d’un coteau. Vivre, c’était un faucon dans le ciel. Vivre, c’était une cruche d’eau dans la poussière du grain battu et l’envol de la balle. Vivre, c’était un cheval entre les jambes, une carabine dans les fontes, et une colline, et une vallée, et un ruisseau bordé d’arbres, et l’autre bord de la vallée avec, au loin, d’autres collines.
Ernest Hemingway
Aujourd’hui n’est qu’un jour parmi tous les jours qui seront jamais. Mais ce qui arrivera dans tous les autres jours à venir peut dépendre de ce que tu feras aujourd’hui.
Ernest Hemingway
Mais, tuer un homme, on en a la même impression que si on frappe son propre frère quand on n’est plus des enfants.
Ernest Hemingway
Il entendait la fusillade et, tout en marchant, il la sentait au creux de l’estomac comme si elle rencontrait un écho dans son propre diaphragme.
Ernest Hemingway
Ernest Hemingway
Quand il voit des mauvais signes, celui qui a peur se représente sa propre fin et il prend ses imaginations pour des pressentiments.
Ernest Hemingway
Mais vivre, c’était un champ de blé balancé par le vent au flanc d’un coteau. Vivre, c’était un faucon dans le ciel. Vivre, c’était une cruche d’eau dans la poussière du grain battu et l’envol de la balle. Vivre, c’était un cheval entre les jambes, une carabine dans les fontes, et une colline, et une vallée, et un ruisseau bordé d’arbres, et l’autre bord de la vallée avec, au loin, d’autres collines.
Ernest Hemingway
Aujourd’hui n’est qu’un jour parmi tous les jours qui seront jamais. Mais ce qui arrivera dans tous les autres jours à venir peut dépendre de ce que tu feras aujourd’hui.
Ernest Hemingway
Mais, tuer un homme, on en a la même impression que si on frappe son propre frère quand on n’est plus des enfants.
Ernest Hemingway
Il entendait la fusillade et, tout en marchant, il la sentait au creux de l’estomac comme si elle rencontrait un écho dans son propre diaphragme.
Ernest Hemingway
La parole de chaque être humain renferme la somme de son passé langagier.
Peter Hoeg
Peter Hoeg
La mémoire qu’on interroge
A de lourds rideaux aux fenêtres
Pourquoi lui demander rien?
L’ombre des absents est sans voix
Et se confond maintenant avec les murs
De la chambre vide.
Où sont les ponts les chemins les portes
Les paroles ne portent pas
La voix ne porte pas
Hector de Sanit-Denys-Garneau
A de lourds rideaux aux fenêtres
Pourquoi lui demander rien?
L’ombre des absents est sans voix
Et se confond maintenant avec les murs
De la chambre vide.
Où sont les ponts les chemins les portes
Les paroles ne portent pas
La voix ne porte pas
Hector de Sanit-Denys-Garneau
«un carnet d'ivoire avec des mots pâles»
B É N I – O U I – O U I (nom masculin invariable)
. personne toujours empressée à approuver les initiatives d’une autorité établie.
- (inconditionnel)
C A D U C É E(nom masculin)
. attribut de Mercure constitué par une baguette entourée de deux serpents entrelacés et surmontée de deux courtes ailes;
. emblème des professions médicales et paramédicales (avec un seul serpent).
Au prochain saut