mardi 16 mars 2010

Le trois cent quarante et unième saut / Le trois-cent-quarante-et-unième saut



Le cahier de lecture que je viens d'ouvrir a quelque chose de tout à fait particulier. En effet, ce sera le premier (en plus d'être le cinquième à se faire dépouiller) qui couvrira les premiers mois de ma retraite. On parle donc de l'année 2004.

Je viens tout juste d'y jeter un rapide coup d'oeil; ce que je lisais à l'époque - Jean Bédard, Davis Servan-Schreiber, Gérald Messadié, Jean-Claude Guillebaud, Fun-Chang, Mihaly Csikzentmihalyi, Spencer Johnson, Hélène Grimaud, Fernando Savater - laisse deviner un lecteur qui n'a pas encore tirer la ligne entre son lui-même travailleur et un nouveau lui-même... retraité.

Je vous donne un petit aperçu dans ce saut.

. L'indécision, voilà ce qui brise le coeur. (Jean Bédard)

. ... nos émotions sont à la traîne; elles s'accrochent au passé bien après que notre vision rationnelle de la sitaution a passé. (David Servan-Schreiber)

. ... il n'est pire ennemi que l'ennemi de l'intérieur. (Gérald Messadié)

. ... c'est la singularité elle-même qui nous ouvre à l'universel. (Jean-Claude Guillebaud)

. Une partie importante de la sagesse et de la connaissance consiste à ne pas vouloir tgransformer les gens en ce qu'ils ne sont pas, mais à accepter ce qu'ils sont, à comprendre leur expérience de vie. (Fun-Chang)

. Les racines de l'insatisfaction sont internes, de sorte que chacun doit se débrouiller personnellement avec ses propres capacités. (Mihaly Csikzentmihalyi)

. Pour prendre de bonnes décisions, j'interromps le cours d'une mauvaise décision. (Spencer Johnson)

. ... à forcer ses désirs, on en fait des vérités, pire, des réalités. (Hélène Grimaud)

. Le langage est le tapis volant symbolique qui permet cette perpétuelle façon de survoler activement la réalité pour tenter de devenir pleinement réel. (Fernando Savater)

Comme vous pouvez le constater ça annonce bien!

Le poème que je vous offre aujourd'hui, il me serait très difficile de dire comment il m'est parvenu... il gagnerait peut-être même à être revu, retravaillé... je l'envoie quand même.

neige chinoise

une vieille dame chinoise balaie la neige sous son balcon
silencieuse
elle songe à son fils muet

de la neige que l'ennui a sassée sous son balcon
ne lui reste plus que les silences d'un fils

la dame du balcon chinois déploie ses ailes
sorcière sur balai blanc
à la main des grains d'un chapelet usé
qu'elle agite sans se faire entendre

muette de fils, elle lui parle avec ses mains
dans de grandes envolées de balcon

ses silences parlent anglais
ses souffrances, chinois
et elle pleure une neige balayée

les mots, en elle,
se transforment en images

ceux qu'elle avait lus
et qui ne contenaient plus de sons
devinrent des icônes de ciment
des traces sur les trottoirs balayés


«un carnet d'ivoire avec des mots pâles»

C A N O P É E
( nom féminin)
. zone d'une forêt qui correspond à la cime des grands arbres.

C A P I L O T A D E
(nom féminin)
. en capilotade : en piteux état, en miettes, en compote, en marmelade.

Au prochain saut

Un peu de politique à saveur batracienne... (19)

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