vendredi 8 mai 2020

Il ne faut pas parler de corde dans la maison du pendu. - 3 -




Coronavirus (COVID-19) – Mapa global de contagios – Salud
Le monde et le coronavirus
                             


J’aborde dans ce troisième billet consacré au coronavirus, le sujet des théories du  complot, des conspirations et des infox (fake news).

Je disais “C’est dans la sécurité qu’il échafaude les meilleures idées.“ faisant allusion à l’esprit humain. Vivre dans l’insécurité n’a pas la même portée que vivre sans être informé, tout comme le fait de l’être, mais de manière fausse.

L’humain a besoin de savoir, de connaître et d’apprendre, c’est même une de ses caractéristiques principales. De la naissance jusqu’à la fin de ses jours, il a une soif insatiable de se rassurer en sachant ce qui arrive, ce qui lui arrive. Je cite, à titre d’exemple - il y en aurait une foule d’autres qui pourraient étayer mon opinion - l’insécurité  survenue dans plusieurs populations du globe lors des événements du 11 septembre 2001.

Ceux qui n’ont pas vu s’effondrer les tours du World Trade Center de New York  à la suite de la percussion par deux avions de ligne de compagnies aériennes américaines, sont rarissimes. Les tristes et choquantes images nous ont été diffusées ad nauseam.

Il aura fallu quelques heures à peine pour que s’enclenchent des versions s’appuyant sur des théories du complot, de la conspiration et même sur la vengeance d’un être supérieur connu ou un d’autre dont on ne connaissait peu ou pas l’existence. À tel point que la relation des faits par le gouvernement américain a été mise en doute.

Les spécialistes en tout et en rien s’acharnèrent à décrypter les événements selon des points de vue parfois fantaisistes, voire apocalyptiques, mais tous documentés à partir de croyances personnelles ou groupales.

Il en resté non pas une explication cherchant à découvrir la vérité, mais une occasion de propager sa vérité. Aussi, un profond sentiment d’insécurité que la peur alimentait, celle que le pire restait à venir et qu’on se devait de partir en guerre contre ceux qui ont été rapidement identifiés, les musulmans, sans apporter de distinction entre les fidèles à cette religion de ceux qui souhaitaient propager une doctrine extrémiste usant de toute forme de terreur afin de la voir s’installer partout dans le monde.

Je ne veux pas m’étendre sur le concept de vérité, ça serait inutile, on le prostitue pour tout et pour rien. Passons plutôt, cela m’apparaît plus éclairant, à ce qui se faufile derrière la théorie du complot et celui de la conspiration.

Revenons un instant sur le 11 septembre 2001.

Nous connaissons une infinité de tentatives d’explications lancées dans toutes les directions, mais toutes ne visaient qu’un seul objectif : satisfaire ce besoin humain de savoir, de connaître et ainsi sortir de l’insécurité. Je fais abstraction ici de la curiosité des hommes qui pourrait n’être qu’une manière de s’intéresser à autre chose qu’à soi-même.

Quelle nuance peut-on apporter entre un complot et une conspiration ?

Une théorie du complot : “le récit à la lumière d’une conspiration qui est énoncée, une interprétation des événements suivant un plan concerté et secrètement orchestré par un groupe malveillant.”

La conspiration : selon le philosophe Karl Popper, “c’est l’opinion selon laquelle l’explication d’un phénomène social consiste en la découverte des hommes ou des groupes qui ont intérêt à ce qu’un phénomène (parfois il s’agit d’un intérêt caché qui doit être révélé au préalable) et qui ont planifié pour qu’il se produise.”

Ce qui recoupe les deux définitions pourrait relever de la menace. Alors, si nous revenons à la pandémie du coronavirus - la nier semble impossible, mais certains croient toujours que la terre est plate ! - : ce virus est-il une conspiration que certains utiliseraient pour élaborer une théorie du complot ?

Citons quelques échantillons comme des morceaux représentatifs d’un ensemble.

1. - Le coronavirus, qu’il ait été ou pas créé en laboratoire par manipulation humaine, servirait les intérêts économiques des grandes compagnies pharmaceutiques qui y verraient une occasion en or de multiplier leurs bénéfices déjà faramineux.

2. - Ce virus servirait d’arme à ceux qui croient que la population humaine, actuellement trop dense, il faille la réduire par un moyen quelconque : comme il est invisible, il serait d’autant plus efficient et impossible d’en reconnaître les commanditaires. - Selon ceux qui y donnent de la crédibilité, on associe Bill Gates (Micro-soft).

3. - Le monde serait envahi par les reptiliens ( ces créatures  sous forme de reptile à l’allure humaine oeuvrant dans l’ombre dans le but de manipuler notre espèce ) ; par les mondialistes ( ses partisans souhaitent la disparition de l’État-nation comme cadre administratif ou identitaire, prônant l’installation d’un gouvernement mondial ) ; par les extra-terrestres postulant que la vie existe ailleurs que sur la Terre et qu’on cherche à communiquer avec nous à des fins diverses.

4. - Ceux que je qualifierais d’écologistes idéalistes ou rêveurs qui applaudissent à l’arrivée de ce virus, car il permettrait à notre planète une période plus ou moins longue de repos, un temps pour se régénérer et qu’ainsi la population constaterait les bienfaits d’un regard nouveau sur notre environnement.

5. - Cette pandémie saurait mettre à mal nos méthodes pour soigner les gens. Un scientifique africain a dit qu’actuellement nous “ traitons “ alors que certains médicaments tirés du végétal qui abonde autour de nous permettraient de “ guérir “. La chloroquine et l’artemisia ( annua ou africa ) sont régulièrement citées et questionnent l’efficacité de la chimie médicale pour répondre aux maladies qu’elles soient virales ou autres. Il cite en exemple le vaccin contre la grippe ( influenza ) qui, malgré son utilisation depuis de nombreuses années continue de tuer des milliers de gens annuellement, partout dans le monde. Également, qu'elles sont un excellent remède contre la malaria. On accuse beaucoup, selon ceux qui adoptent ce point de vue, la position de l’OMS qui encore interdit l’utilisation des deux produits ci-haut mentionnés en raison de la main-mise des multinationales qui financent l’organisation.


J’achèverai cette énumération par quelques questions.

a) Pourquoi le discours des responsables politiques du monde se ressemble-t-il tellement ? On y est allé du confinement pour ensuite parler de distanciation sociale ( je préfère le terme distanciation physique ) pour en arriver au déconfinement - ce mot n'existe pas dans le dictionnaire de l'Académie française, mais est vu comme un néologisme depuis 1981.

b) Dans quel but a-t-on usé de termes militaires comme - une période guerre, la lutte contre un ennemi invisible, une stratégie agressive, soldats de première ligne, nous calculons nos morts et nos pertes, un combat à long terme, nous vaincrons si nous suivons les ordres... ?

c) Si on ne sait rien de ce virus, pourquoi tant nous le décortiquer et nous l’expliquer ?

d) La désinformation se situe de quel côté puisque on nous dit que la majorité des gens ne croit plus aux messages  versatiles des gouvernements... tout en s’y pliant quand même ?

e) Installer la peur est-il une stratégie contre le virus ? Si oui, qui tire avantage de cette docilité populaire au détriment même des libertés individuelles ?

f) Il nous faudra repenser notre “après”, voir à ce que la suite des choses prenne en compte les leçons autant personnelles que collectives que nous en retirerons, alors quel est objectif premier du déconfinement ? Ne ressemble-t-il pas à l'idée de relancer l’économie sur les mêmes rails qu’auparavant ?

g) Comment ne pas être surpris que les politiques économiques qui ont régi nos dernières années, brutalement assises sur l’idée de la réduction de la dette des gouvernements et à laquelle on a annexé des mesures de compression affectant surtout les systèmes de santé et d’éducation, comment se fait-il qu’aujourd’hui, on n’en fasse pas un bilan ?

Je suis convaincu que vous pourrez faire une analyse personnelle de la situation actuelle, ce à quoi je vous invite fortement, pour en arriver à vos propres conclusions.

Bonne réflexion.

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