mardi 9 décembre 2008

SAUT: 248

Règlons immédiatement la question des prédictions, ensuite on jasera.

1) Le Québec élira un GOUVERNEMENT MAJORITAIRE;
( 1/1, tout va bien jusqu'ici).

2) Le GOUVERNEMENT MAJORITAIRE sera sous la responsabilité du Parti Libéral;
(2/2, mais c'était facile).

3) L'opposition officielle sera confiée au PARTI QUÉBÉCOIS;
(3/3, rien de bien malin).

4) Il n'y aura pas de deuxième opposition et le parti de MARIO DUMONT disparaîtra de la carte politique québécoise;
(3.5/4, pas entièrement mais le chef disparaît).

5) Aucun autre parti politique n'enverra de député à l'Assemblée nationale du Québec.
(3.5/5, Québec Solidaire m'a fait mentir).

Mais il y avait aussi les deux coups fumants. Le premier étant que le crapaud ne voterait pas Vert mais plutôt Serge Mongeau dans Hochelaga-Maisonneuve. Ça s'est fait et le candidat solidaire y a récolté près de 13% du vote.

Le deuxième prévoyait la défaite de Mario Dumont dans Rivière-du-Loup: vrai à moitié; élu, il annonce qu'il quitte son parti.

Bon! Le scénario apocalyptique que le crapaud avait annoncé advenant le vote contre les velléités conservatrices idéologiques du premier ministre ( à quelque 35%) Harper, et le fait que le Québec soit sans gouvernement, cela ne s'est pas produit et la combien....etc. Mikaëlle Jean n'est pas devenue la maîtresse suprême du Canada pendant au moins une soirée. On l'a échappé belle mais avouez que c'était de la très haute voltige politique.

Que s'est-il vraiment passé au Québec le lundi 8 décembre 2008? D'abord, le froid. Voter la «guédille au nez» c'est pas évident. Difficile de dire combien de Québécois(es) ont préféré demeurer à la maison ou au travail ou ailleurs au lieu de se présenter au bureau de vote, d'y recevoir leur bulletin, s'isoler et le colorer à l'endroit de leur choix démocratique et risquer de le voir annulé lors du comptage des votes parce que la «guédille au nez» serait tombée sur le bulletin, le détériorant d'une certaine manière... Lorsqu'on ne connaît pas parfaitement bien la loi électorale on pourrait être porté à croire qu'en salissant un bulletin on risque des représailles de la part du Directeur des Élections.

Donc le froid. Deuxièmement, et ce facteur devrait je crois être pris en considération par le gouvernement: voter le jour de l'Immaculée Conception c'est un peu, beaucoup pour d'autres, une forme de profanation. Pensez aux deux termes: immaculée et conception. Pas évident. Le bulletin (sur fond noir) présentait quelques petits trous blancs (à colorer en noir). Rien d'immaculé et combien profanateur que ce geste, surtout de la part de gens qui sont de moins en moins des profanes dans l'art de voter, l'exercice se répétant assez régulièrement. Cherchons et nous trouverons certainement une journée neutre, sans pluie, sans soleil, sans froid, sans chaleur, sans vent, sans rien... et rendons-là, institutionnalisons-la, journée du vote. Comme dans le village de Babine, le 43 novembre ou le 0 avril à chaque quatre ans bissextiles.

Troisième élément et celui-là, il est de taille. Obligeons les gens à voter. Sinon? Sinon, je ne sais pas: coupons les allocations familiales, les pensions de vieillesse, les rentes et les chèques du bien-être; retenons sur le chèque de paye des travailleurs une journée de salaire; ou encore, pour faire plus moderne, donnons une prime au vote. Un vote = une prime.

Mais afin d'accélérer le processus - si on ne souhaite pas entrer dans mes propositions qui sont un peu des mesures de droite - installons un système qui permettrait à chacun des partis politiques (reconnus , officiels, déclarés, financés, accrédités) de connaître ( par leurs noms, prénoms, surnoms, initiales) tous ceux et toutes celles qui voteront pour eux, ainsi les résultats nous parviendraient beaucoup plus rapidement et dans certains comtés, les électeurs pourraient être dispensés de voter si la majorité est évidente. On téléphone au parti de son choix, on donne son nip personnel et son mot de passe, et vlan! c'est fait. Finis les attentes inutiles. Terminée la course aux pancartes sur chaque poteau de chaque coin de rue. Les partis compareraient leurs listes et le député s'imposerait de lui-même. Comme ça serait simple! Il ne s'agirait que d'ajouter le concept de justice dans la loi électorale pour achever le tout, exigeant qu'à tour de rôle et cela pendant quatre ans, les partis politiques se succèdent au pouvoir. Avouez que cela abrègerait les viles campagnes électorales...

Mais cette prospective politique n'est pas pour demain. D'ici là, réjouissons-nous de l'entrée d'Amir Khadir à l'Assemblée nationale, de la sortie de Mario Dumont, de l'arrivée d'une chef de l'opposition officielle et de l'élection d'un même parti politique formant un gouvernement pour une troisième fois d'affilée.

Tout en cela en attendant les élections fédérales... prévues pour ce printemps!

Au prochain saut

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