Il en aura mis du temps avant de s'installer bien confortablement tout à côté des autres, ce deux centième. D'abord, je ne savais trop comment le titrer: en chiffres ou en lettres. Je me suis offert quelques exemples. Les voici:
Le 200 ou le 200ième: trop mathématique;
Le deux centième saut de crapaud: trop traditionnel;
Le saut deux cent ou le saut 200: comment j'allais continuer par après? deux cent un ou 201;
finalement, j'ai opté pour saut: 200. Plus facile par après... si!
Deuxième chose qui posait problème: son contenu. Fallait-il, comme au centième saut, y aller d'une espèce de bilan, de synthèse, de projection et de lancement vers la suite? Trop traditionnel. J'ai opté pour quelques coups d'oeil. Ne soyez sans crainte, il n'y en aura pas deux cents...
Le 200 ou le 200ième: trop mathématique;
Le deux centième saut de crapaud: trop traditionnel;
Le saut deux cent ou le saut 200: comment j'allais continuer par après? deux cent un ou 201;
finalement, j'ai opté pour saut: 200. Plus facile par après... si!
Deuxième chose qui posait problème: son contenu. Fallait-il, comme au centième saut, y aller d'une espèce de bilan, de synthèse, de projection et de lancement vers la suite? Trop traditionnel. J'ai opté pour quelques coups d'oeil. Ne soyez sans crainte, il n'y en aura pas deux cents...
Le premier coup d'oeil du crapaud, sera une question. Fondamentale. Est-ce que je continue?
La deuxième: si je continue, sous quelle forme.
La troisième: si je ne continue pas, est-ce que j'irai enfin terminer les petits chantiers actuellement en cours, qui s'enlisent lamentablement sur un disque dur où tellement de place est disponible? Et par après, que faire avec cela?
La quatrième et dernière: le symptôme (devenu quasi un syndrome...) de la page blanche (est-ce que l'expression est toujours congruente lorsqu'on écrit sur des «fenêtres») me poursuit-il avec férocité au point de tout laisser et redevenir ce que fondamentalement je suis et toujours été, c'est-à-dire un lecteur affamé? Pourquoi me faire souffrir à m'obligeant à «sauter» régulièment. Est-ce que j'en n'aurais pas un peu mar(r)e?
Bon. Sautons sur la première question: EST-CE QUE JE CONTINUE?
Je considère qu'avoir offert deux cents sauts représente une belle réussite et n'ose pas imaginer combien cela fait de pages sur cette toile virtuelle aux ramifications entremêlées m'ayant permis de rencontrer des gens d'un peu partout sur cette petite Terre. Réussite car en un peu plus de deux ans, le crapaud (ça vit jusqu'à quel âge un crapaud?) a pu répandre ses écrits, souvenirs ou tout autre chose au fil des jours avec enthousisasme, même si parfois il en a bavé... Tout ce qui se retrouve sur ce blogue est éclectique, allant des contes aux nouvelles, de poèmes personnels ou d'auteurs en citations, photos et des hommages à des gens qui me sont proches ou maintenant disparues. Des humeurs également. Des opinions. Des trous de mémoire. Des regards à travers ma fenêtre montréalaise sur laquelle miroitait de la Gaspésie, de la France et combien de lieux imaginaires.... Des souvenirs de lectures anciennes, retrouvées pour l'occasion; de lectures actuelles qui, souvent, me ramenaient à des auteurs ayant marqué mon adolescence, ma vie professionnelle mais surtout mon imagination et profondément mon imaginaire... Pour cela, je ne puis que continuer.
Deuxième. QUEL FORME ?
Deuxième. QUEL FORME ?
L'avantage d'un blogue que je définirais comme un espace à remplir, un grand trou noir sur une page blanche, un 5 à 7 non imposé dans un lieu de rencontre imaginaire, que son avantage premier est de pouvoir revêtir toutes les formes possibles et impossibles. LE CRAPAUD GÉANT DE FORILLON (j'annonce tout de suite qu'il ne changera pas de titre) avec le temps, deux cents sauts plus loin, a été, est et demeurera un étang multiforme et multicolore, sur lequel les éléments qui l'ont caractérisé jusqu'à maintenant y flotteront. Sauf, que je ne m'impose pas d'objectifs à suivre, des buts à réaliser... je souhaite qu'il demeure pour moi, ce lieu secret ouvert sur tout le monde...
Troisième: Finalement, elle ne se pose plus.
La quatrième. La pire. L'histoire de la page blanche.C'est tellement vrai. Quelqu'un me rappelait qu'en écrivant régulièrement - tous les jours, parfois à la même heure, au même endroit, disait-il- de manière presque automatique, eh! bien cela prévenait ce symptôme. Le problème, c'est que je préfère lire qu'écrire. Lire partout. N'importe quoi. Trois livres à la fois: un roman, un recueil de poèmes et un livre plus, disons, plus sérieux... Voilà le problème. Le vrai, le véritable, le seul et l'unique. Et de plus, je crains beaucoup qu'en écrivant de manière non-symptômatique, j'en arrive à écrire un peu à la celui-ci ou à la celle-là. Je ne sais pas si je possède un style, ce que je sais toutefois, c'est que le blogue m'oblige à déroger à ma façon habituelle d'écrire qui est la suivante: premier jet... repos de quelques jours... deuxième jet (souvent la correction de la première épreuve) ... repos... et finalement, réécriture entière du texte. C'est long! Longtemps! Pour illustrer cette démarche, je cite cette histoire de marionnette qui en est encore au stade embryonnaire, à l'âge du tétard tout au plus... Mais j'y retourne, périodiquement, et ça traîne, ça ne saute pas haut.... L'avantage toutefois en «bloggant», c'est qu'on ne sait trop à qui on s'adresse (mis à part les courriels qui suivent certains sauts ou les commentaires déposés directement sur la page) on ne connaît pas son auditoire, ce qui nous délivre de cet engagement un peu quelconque à déposer absolument une trace quotidienne de son passage ou du moins régulière. C'est beaucoup pour soi que tout cela se fait... et se continue.
Donc, je (nommément appelé Le Crapaud) poursuis.
Donc, ça sera un peu dans la même veine.
Donc, il risque d'y avoir un saut de crapaud, dans deux jours ou environ plus ou moins... à peu près...