Tout comme LE CRAPAUD, vous avez certainement remarqué que les vols d’oiseaux migrateurs, bien que le temps s’y prête parfaitement, ne sont pas encore aussi nombreux qu’à l’accoutumée. Il est vrai que les déplacements des migrants en Europe occupent davantage les unes de l’actualité ce qui permet à nos outardes et autres oies de continuer à se prélasser dans un nord qui perd de plus en plus de son sens plagiant sensiblement les moeurs du sud.
Même les feuilles s’accrochent aux arbres.
J’étais en Estrie la fin de semaine dernière là où le spectacle automnal y est
magnifique à ce temps de l’année; eh bien? Rien du tout. Vert de haut en bas.
Pas de rouge dans le ciel bleu.
– Oui, je sais que cela fait un peu image
politique mais c’est exactement là où je veux en venir. -
Le titre de ce billet – 19 octobre = 1
- fera référence à la numérologie. Sans m’y attarder outre mesure, je
rappelle quelques caractéristiques collées au chiffre 1 :
FIGURE : le cercle PLANÈTE :
le soleil
COULEUR : le rouge ÉLÉMENT : le feu
Le
chiffre 1 est lié à un fort esprit
de décision et d’initiative, il est le début de quelque chose, l’énergie qui
engendre la création.
Ce
trait de caractère a aussi tendance à mener vers l’autoritarisme et à l’intolérance
face à l’hésitation ou à la lenteur. L’efficacité rime avec rapidité, et le
dialogue et la diplomatie passent souvent en second plan. L’impatience peut
mener à l’individualisme, le travail en équipe énerve plus qu’il ne réussit.
Chiffre
de l’énergie positive, contagieuse même, cet esprit de compétition pousse à
donner le meilleur de soi-même.
Le 1 est aussi un solitaire et son ego, au
sens large du terme, passe avant tout.
Cette
caractéristique peut donner une attitude parfois égocentrique et orgueilleuse,
et porter à ne pas toujours compte de ce qui se passe autour.
Mais
ces petites maladresses ne sont jamais guidées pas la méchanceté car le 1 est honnête et droit et que ne
cherche pas à blesser volontairement les gens.
Lors du 19
octobre 2015, journée ''numérologiquement'' campée sous le chiffre 1 et journée de la votation, nous faudra-t-il
rechercher un candidat qui réponde le mieux aux caractéristiques du 1 ou encore scruter l’intérieur des
grands principes de chacun des grands partis politiques afin de voir si sa
trajectoire va dans ce sens? À vous de décider.
Un dernier indice : la
personnalité des chefs s’abrite sous quel chiffre?
Stephen HARPER (Prime) : 30/04/1959 - 4
-
Tom Mulcair (NPD) : 24/10/1954 - 8
-
Justin Trudeau (Libéral) : 25/12/1971 - 1
-
Elisabeth May (Vert) : 09/06/1954 - 7
-
Ne nous laissons pas distraire par les
figurations que les chiffres présentent mais si cela pouvait faire pencher la
balance, il va sans dire que Justin Trudeau, en raison de sa personnalité 1, est favorisé, suivi de Tom Mulcair,
en raison du 10 que l’on retrouve
dans sa date de naissance. Pour le Prime et madame May, rien n’est tout à fait
clair.
Toujours dans le volet ''chiffre'', deux mots
sur les derniers sondages qui ont vu glisser le NPD, grimper les Conservateurs
et stagner les Libéraux et le Parti Vert. J’ai beaucoup de difficulté à
comprendre que la question du niqab ait poussé vers l’avant le Prime et le Bloc
québécois tiré par le même vent qui doit certainement venir de la droite. Le
lien Bloc/Prime devient ici de plus en plus évident.
Les sondages se sont dégelés suite au débat des
chefs en français (le seul d’ailleurs) tenu à Montréal et au cours duquel le
port du niqab lors de la cérémonie d’assermentation des nouveaux arrivants
avait posé problème, selon les Prime/Bloc, et, au contraire, respecté la
procédure en place selon les NPD/Libéral/Vert. Et dire que depuis 2011,
seulement deux personnes ont refusé
de s’identifier (à visage découvert et dans une pièce attenante à la cérémonie)
pour cette occasion. Oui. 2 personnes. Ces chiffres proviennent du Ministère
canadien de l’Immigration.
Les sondages chavirent, culbutent,
s’émeuvent, vacillent et basculent en raison de deux personnes ayant refusé au cours des quatre dernières années de
se présenter en privé afin de se dévoiler afin d’authentifier qu’elles sont
réellement elles, car ce sont des femmes. Nous partirions en guerre pour ça?
Que retenir? Nous électeurs, dont le rôle
premier et unique en démocratie canadienne est de voter à rythme irrégulier
mais toujours dans une fourchette tournant autour de quatre ans, en avons
strictement que pour des sujets aussi substantiels que la manière dont les
femmes s’habillent alors que des questions relatives à l’environnement, au sort
de la planète, la liberté de manifestation et la liberté d’être, la violence à
tous les niveaux et de tout acabit, la santé, le bonheur individuel et social
deviennent des préoccupations secondaires voire fantasques.
Nous nous préoccupons quasi viscéralement de
tout ce qui entoure le niqab et autres voiles de ce monde mais fermons les
yeux, taisons, pire expliquons, qu’un dénommé François, pape d’une certaine
religion, se promène revêtu d’accoutrements qui cachent l’ensemble de sa
personne, blancs en plus, et que cela soit tout à fait acceptable voire normal.
La logique humaine a parfois de ces
contorsions.
À tous les conservateurs du Canada, à tous
les bloquistes du Québec, je n’ai qu’une chose à dire : se faire du
capital politique à partir d’une question aussi banale nous en dit beaucoup sur
ce qu’ils sont.
Vous me direz que ce billet n’a pas le mérite
d’éclairer quoi que ce soit sur la campagne électorale qui entre maintenant
dans ses dernières semaines, et vous avez raison. Je nous souhaite, toutefois,
que pour la suite et la fin de ce marathon, nous puissions recevoir clairement
de la part des partis politiques, de leurs chefs ainsi que des députés en lice
pour un billet à la Chambre des communes d’Ottawa, autre chose que des
généralités chiffrées, des promesses irréalisables, des attitudes favorisant le
clivage d’une société déjà passablement divisée, des visions alarmistes à court
terme, des assurances sur rien et des certitudes sur tout.
Il ne devrait y avoir, le soir du 19 octobre
prochain, qu’un seul gagnant : la démocratie véritable, c’est-à-dire celle
qui a un passé, un présent et un avenir.
À la prochaine
PS : Vous noterez que ce billet est publié le 1er
octobre 2015 (01/10/2015) qui, en numérologie toujours est un 11 :
Le ONZE
apparaît comme un Maître-nombre au grand idéal, à la recherche de vérité
profonde. Il est doté d’une force morale peu commune, d’une intelligence
subtile et d’un réel magnétisme spirituel.
Esprit inventif, il reste souvent anti
conventionnel et avance de façon solitaire. Disposant d’une grande énergie, il
se propulse vite et loin. Ses connaissances intuitives le prédisposent à être
en avance sur son temps, à ressentir avec clarté et finesse les avant-goûts du
futur.