La circularité des sphères arrondies
Univers,
ce disque tournant sur lui-même,
m’apparaît dans sa mécanique quantique,
dans ses éternels sphères autour de l’infini
cherchant à éviter, si cela est encore possible,
d’être goulûment aspiré par le silence des trous noirs,
là où musique et lumière sont de sombres étrangères,
des mathématiques irrationnelles, des sans-mots…
Univers,
création figée de poussières par la poussière
depuis si loin, si long de temps, depuis et depuis
avant les nombres-lumières, avant tout quantième,
avant que tout ne s’amoncelle dans un néant de riens,
que Newton ne s’adresse à Pythagore, qu’Einstein n’écoute
les bruits de l’espace et du temps ramassés, agglomérés
dans des équations indéchiffrables, sibyllines, absconses,
mais hypnotiquement attirés par la fluidité des cercles...
Univers
toi qui a traversé des tunnels au passé anachronique,
immensément fuligineux, avaleurs de temps, d’espace !
Transformé en rotonde par on ne sait quel étourdissement,
quel vertige sidéral, happé par des forces centripètes
dont tu ignorais les origines, n’en vois des aboutissements
que l’hyperbolique vitesse aux traces gazeuses, ondes
flottant entre particules désintégrées, marqueuses d’inconnus...
Univers… toi l’égocentrique devenu Multi-Univers.