mercredi 15 avril 2009

Saut: 275





New York, New York!

Comme la chanson de Frank Sinatra!

C'est une tradition, pour certains du moins, de se retrouver à New York, pour Pâques. Au coeur de Manhattan, au pied de l'Empire State Building, à deux pas de Times Square, en plein milieu d'une foule bigarrrée qui cherche la Fitfth Ave. (à gauche ou à droite de Brodway?), sous un parapluie de gratte-ciel aussi différents que magnifiques... c'est la magie new-yorkaise!

Il y a longtemps que le crapaud y était allé, près de trente ans... Comme les choses peuvent changer tout en demeurant fondamentalement les mêmes. La propreté et la sécurité, voilà il me semble les deux aspects qui étonnent celui qui a laissé cette tradition aux autres. Le rythme est toujours aussi fou, les lumières de nuit aussi flamboyantes, les klaxons aussi présents, les couleurs entièrement éblouissantes et les gens, aussi aux-mêmes, c'est-à-dire perdus ou noyés dans des foules innombrables.



Nous ( Mathilde et moi) avons tout fait, du «touristing» au «magasining» au «sightseeing» mais une chose essentielle nous intéressait: WTC. Après une marche dans Central Park et la descente - parade oblige - de la 5ième Avenue, nous nous sommes dirigé, à pied, vers le World Trade Center, Ground Zero. Sans doute pour mille et une raisons mais certainement parce qu'en ce jour de Pâques (nous étions dimanche) nous retrouver là où se sont déroulé les événements du 11 septembre, faire le tour de cet endroit offert à nos yeux par tous les médias, nous retrouver à le marcher, monter dans une tour qui a su se tenir debout et apercevoir, un instant seulement, l'étendue de ce périmètre alors dévasté aujourd'hui en reconstruction, l'effet est tout à fait émouvant. Il y a comme une espèce de silence, comme si les immeubles protégeaient les restes de ces géants abattus, comme s'ils installaient une forme de recueillement.

Nous nous sentions loin du 11 septembre lui-même mais tellement proche d'une catastrophe inimaginable à moins que l'on lève les yeux vers le ciel, que l'on puisse imaginer plus de cent étages, deux fois, s'écrouler. Sur place c'est quasi impossible de s'en faire une image tellement c'est irréel.

Le bruit d'un avion passant au-dessus de nous devient terreur en ce jour de Pâques ensoleillé et froid. Des autos circulent, sans doute un visage se retourne vers les palissades bleues. «C'est là que ça s'est passé!» Ses paroles sans écho combien de fois et en combien de langues furent-elles prononcées?

New York, New York! À Pâques.

Lorsque nous avons quitté WTC en route vers Wall Street, Mathilde et moi ne pouvions que garder un profond silence. Nous nous retournions, pour s'assurer
sans doute que ce que l'on venait de voir était bien les restes de ce qui s'y est déroulé et même là, comment se faire une image précise de l'irrationnel?

Le ciel est haut au-dessus de Ground Zero. Et nous nous sentions minuscules...




Au prochain saut



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