lundi 2 août 2010
Le trois cent soixante-treizième saut / Le trois-cent-soixante-treizième saut
Éclectique
En vrac
Et
Échevelé
. J’écoutais dernièrement Monique Leyrac (elle a eu 82 ans le 26 février dernier) me demandant ce qu’il était advenu d’elle. Monique Leyrac, la diva des années 1960, a émerveillé le Québec par sa voix unique, théâtrale et transporté un peu partout dans le monde la chanson québécoise. L’écouter aujourd’hui est toujours un immense bonheur, c’est retrouver les mêmes émotions à fleur de peau qui me faisaient frissonner à l’époque.
Lorsque j’ai amené l’idée d’une émission hebdomadaire sur les ondes d’une radio étudiante (PRCM – Radio-Casavant) nous sommes en 1963-1964, le titre que j’allais y donner fut PAR UN CHEMIN DE PRAIRIE, chanson écrite par Gilles Vigneault et magnifiquement interprétée par l’unique Monique Leyrac. Vous comprendrez qu’elle a toujours eu une place privilégiée dans ma discothèque.
À mon oreille, il semble que nous n’avons plus au Québec d’interprètes d’un tel calibre. Je pense aussi, de la même génération, à Pauline Julien, puis Renée Claude. Ce n’est aucunement de la nostalgie et malgré le fait que notre chanson québécoise actuelle rayonne sur la scène francophone par la présence de nos auteurs-compositeurs et nos interprètes, j’avoue qu’une artiste de la taille de Monique Leyrac se fait de plus en plus rare.
. Tout comme je me posais la même question au sujet de Réjean Ducharme qui aura 69 ans le 12 août prochain. Que fait-il? Écrit-il encore? Se promène-t-il toujours à la recherche d’objets hétéroclites pour en faire des «trophoux» sous le nom de Rock Plante? Je dois vous avouer que lors de mes marches dans les rues et ruelles de Montréal, à la recherche d’images et d’odeurs, je ne l’ai toujours pas encore croisé.
Une question, certainement celle qui aura coiffé la carrière de Réjean Ducharme et cela depuis son arrivée en 1966 : pourquoi doit-il être une autre personne que lui-même? On a longtemps pensé qu’il a été le nom d’emprunt de Luce Guilbault, ou le pseudonyme de Wilfrid Lemoine et cela malgré le fait que Pierre Paquette eut rencontré et interviewé ses parents à quelques semaines de la parution de L’AVALÉE DES AVALÉS.
On a comme cet urgent besoin de connaitre nos gens célèbres, suivre leur cheminement et tous leurs «échos-vedettes»… Ducharme, si tu écris, si tu montes et démontes des «trophoux», si tu marches quelque part, fais paraitre quelque chose. On a encore besoin de passionnant à se mettre sous la dent. D’ici là, je reprends la lecture de l’Avalée…
. Le Parlement régional de Catalogne (Espagne) vient d’interdire les corridas sur son territoire portant ainsi un dur coup à la tradition taurine espagnole… Portant aussi un dur coup à deux voyageurs qui s’engageront sur les routes espagnoles à l’automne prochain (mon ami Jean-Luc et moi-même). Toutefois, je me suis demandé si assister une corrida m’aurait intéressé. Il y aura sans doute, quelque part en Espagne, un endroit où se tiendra un tel spectacle et nous aurons à nous interroger sur la possibilité d’y participer ou non. Reste à voir ou Va Savoir comme le dirait Réjean Ducharme.
Je ne suis pas certain que la tuerie d’un taureau sous mes yeux puisse me captiver mais des pages d’Hemingway (la corrida était une passion chez lui) reviennent à mon esprit…
Saviez-vous qu’il existe depuis 2004 un Prix Hemingway qui récompense chaque année en Feria nimoise une nouvelle inédite d’un auteur français ou étranger dont l’action se situe dans l’univers de la tauromachie, de la fête, de la région; le prix est doté d’une récompense de 3000 euros? C’est l’association Les Avocats du Diable Vauvert qui l’organise et en assume la promotion.
En suivant soit le blogue du crapaud ou encore celui qui devrait reprendre à l’automne (Jean / Pierre et la route...), vous connaitrez la suite de ce questionnement.
. Le crapaud, cela vous dit quelque chose, du moins à ceux qui viennent ici et, pour certains depuis ses débuts en 2005… mais CRAPAUD voilà qui vous est sans doute, tout comme moi, nouveau.
Le Collectif de Recherche sur l’Aménagement Paysager et l’Agriculture Urbaine Durable dont l’acronyme est CRAPAUD réclame la légalisation des poules pondeuses à Montréal. Il est interdit d’élever des poules pondeuses à Montréal depuis 1966 pour une multitude de raisons qui relèvent de l’hygiène publique.
On souhaite, c’est du moins l’objectif de ce CRAPAUD, revoir les poules pondeuses réinvestir le grand Montréal; pas plus de quatre par adresse civique et pas de coq: entendre le joyeux cocorico à quatre heures le matin, c’est trop exiger aux citoyens.
Qu’en pense le crapaud? Eh! bien (c’est une faute, je le sais…) je suis d’accord mais à une seule et unique condition : que l’on remplace les écureuils par les poules. Semble-t-il que ce petit et combien détestable rongeur qui arpente en sautillant nos parcs et nos ruelles, dans mon quartier du moins, ferait partie d’une espèce protégée à Montréal. Interdiction formelle de les détruire par quelque moyen que ce soit. Même s’il est responsable de bien des «grugages» - je pense ici à mes mini-tomates, aux raisins de la vigne, aux incalculables trous qu’ils font dans les pelouses afin d’y déposer des cacahuètes (d’ailleurs, je propose que l’on mette à l’amende tous ceux et toutes celles qui nourrissent ces rongeurs indélicats) – on le protège pour je ne sais quelles raisons.
Échangeons nos écureuils contre les poules pondeuses, voilà ma proposition. D’ailleurs, les poules ne caquètent, semble-t-il, que lorsqu’elles pondent autrement elles sont presque muettes. Vous rétorquerez que les excréments des poulettes grises ayant pondu dans l’église, ça ne doit pas être rigolo lorsque vient le temps de récupérer cela. Ce à quoi je vous répondrai que j’en ai aucune idée ajoutant, afin que vous constatiez mon absolue objectivité envers la problématique des écureuils, que je ne sais pas non plus à quoi ressemble un excrément de mon illustre ennemi. Je le soupçonne toutefois de faire «ch…» quelqu’un quelque part avec cela.
Et en avant pour les poules pondeuses!
CADAVRE EXQUIS
NUMÉRO 15
De son sommeil, Frère Jacques s’éveille
une longue ligne blanche noircit les étoiles
et le lit mourait de chaleur
au loin… deux corbeaux le suivent
sur l’ombre, de l’ombre fut mise
la grande porte refermée
la saison se vide de l’intérieur
la mémoire des choses à venir
la rame du métro s’arrête
Hubble est son habitacle
Au prochain saut
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