TRAVERSER LA TEMPÊTE AVEC UN SOMBRERO
Geneviève Brouillette, en dédicace de son livre m’écrivait : « Pour Jean l’écrivain, parce que toutes les tempêtes finissent par passer.» Originaire de Saint-Hyacinthe, elle a absolument tenu y venir présenter son premier roman. Je ne pouvais pas rater l’occasion de saluer la fille de ma très grande amie MONique, celle à qui mon roman publié au Vietnam (DEP) doit tellement et qui, tout comme celui-ci TRAVERSER LA TEMPÊTE AVEC UN SOMBRERO est également dédié. La rencontre fut de l’ordre du coup de foudre… et je n’ai pas encore lu une seule page.
Elle a tellement raison, les tempêtes finissent par passer. Savait-elle d’où je venais ? Ce que je sais, c’est que le regard de Geneviève alors que nous discutions d’enfance en compagnie d’une amie qui fut sa baby-sitter, m’a profondément ému. Tout comme celui de sa mère chez qui, lors de notre première rencontre, je retrouvais l'âme d'une amie de 1000 ans ; elle, descendant de voiture, moi, ne la connaissant absolument pas, découvrant une femme magnifique, une âme que je reconnaissais… un lien de plus de mille ans retissé.
La qualité d’un roman se résume à partir d’un assemblage complexe, plus loin que seulement les «c’est bon», «j’ai bien aimé», «tu devrais le lire», ces stéréotypes usuels qui ne nous apprennent rien sur l’oeuvre. D’abord, la connexion du lecteur avec les personnages et ici, ils sont bien construits, admirablement réalistes, crédibles et incorporés à l’histoire de manière fort habile. C’est trop souvent là qu’un premier roman trébuche. Ici, il grandit. L’auteure aime ses personnages, les respectent dans leurs forces et leurs faiblesses, sans les juger, bien que l’autrice parle quelques fois de «psychologie à dix cennes » elle nous les décrit avec une finesse, une précision sans égale. Les relations humaines - un noyau dur du roman - je devrais dire les combien difficiles relations humaines sont pour cette Julie Beausoleil des occasions d’apprentissage que ce soit sur le monde de la télévision - ici j’avoue en avoir appris énormément - que celui de l’auto-thérapie. Ce personnage-narratrice la pratique rigoureusement, sachant aussi bien se flageller qu'accepter avec lucidité une démarche qui la mènera… vous verrez par vous-mêmes.
L’intrigue, fort bien maintenue jusqu’à la dernière ligne du roman, nous fait traverser de Montréal au Mexique, de manière telle que jamais nous ne soyons emmêlés dans l’espace et le temps. Rapidement on s’accroche à ce personnage fragile au début, consciente que cette rupture amoureuse - la tempête - prend sa source loin, dans l’enfance peut-être, le rythme de vie qui est le sien, l'amenant à tout remettre en doute. Je vous laisse découvrir les personnages qui croiseront sa route, au Mexique - un véritable road trip - mais j’insiste principalement sur Pepito, le petit chien qui remuera ses fibres, pour ce faire le chapitre 27 est un petit bijou. Ceux qui s’intéressent à la zoothérapie y découvriront les mots à ajouter à leur vocabulaire thérapeutique.
Les personnages, l’intrigue, la cohérence, oui, mais tout cela doit être enveloppé dans une langue correcte et accessible. Geneviève écrit bien. Très bien même, au point qu’on espère que cette aventure dans le monde de l’écriture se poursuive et cela pour notre grand plaisir. Elle utilise un vocabulaire qui, jamais, ne tombe dans la facilité, jamais ne tourne les coins ronds, et qui moi m’a énormément plu. Quoi de plus merveilleux que de recevoir un «rapailler» en plein visage !
Les éditions Druide qui publient ce roman nous offrent un bouquin d’une beauté telle qu’on le reçoit comme un bijou. D’une facture de très grande qualité qui a su puiser parmi un kaléidoscope de couleurs, ce superbe jaune… beausoleil.
Lors de la causerie tenue à Saint-Hyacinthe, Geneviève nous disait que le titre a été modifié alors qu’au long du processus d’édition il répondait à : Pepito et les croquettes de poulet. Tellement joli. Vous comprendrez pourquoi en le lisant. Personnellement, respectant le choix de l’autrice, je serais allé vers un anagramme : À TRAVERS UN TEMPS SOMBRE.
Bonne lecture
Elle a tellement raison, les tempêtes finissent par passer. Savait-elle d’où je venais ? Ce que je sais, c’est que le regard de Geneviève alors que nous discutions d’enfance en compagnie d’une amie qui fut sa baby-sitter, m’a profondément ému. Tout comme celui de sa mère chez qui, lors de notre première rencontre, je retrouvais l'âme d'une amie de 1000 ans ; elle, descendant de voiture, moi, ne la connaissant absolument pas, découvrant une femme magnifique, une âme que je reconnaissais… un lien de plus de mille ans retissé.
La qualité d’un roman se résume à partir d’un assemblage complexe, plus loin que seulement les «c’est bon», «j’ai bien aimé», «tu devrais le lire», ces stéréotypes usuels qui ne nous apprennent rien sur l’oeuvre. D’abord, la connexion du lecteur avec les personnages et ici, ils sont bien construits, admirablement réalistes, crédibles et incorporés à l’histoire de manière fort habile. C’est trop souvent là qu’un premier roman trébuche. Ici, il grandit. L’auteure aime ses personnages, les respectent dans leurs forces et leurs faiblesses, sans les juger, bien que l’autrice parle quelques fois de «psychologie à dix cennes » elle nous les décrit avec une finesse, une précision sans égale. Les relations humaines - un noyau dur du roman - je devrais dire les combien difficiles relations humaines sont pour cette Julie Beausoleil des occasions d’apprentissage que ce soit sur le monde de la télévision - ici j’avoue en avoir appris énormément - que celui de l’auto-thérapie. Ce personnage-narratrice la pratique rigoureusement, sachant aussi bien se flageller qu'accepter avec lucidité une démarche qui la mènera… vous verrez par vous-mêmes.
L’intrigue, fort bien maintenue jusqu’à la dernière ligne du roman, nous fait traverser de Montréal au Mexique, de manière telle que jamais nous ne soyons emmêlés dans l’espace et le temps. Rapidement on s’accroche à ce personnage fragile au début, consciente que cette rupture amoureuse - la tempête - prend sa source loin, dans l’enfance peut-être, le rythme de vie qui est le sien, l'amenant à tout remettre en doute. Je vous laisse découvrir les personnages qui croiseront sa route, au Mexique - un véritable road trip - mais j’insiste principalement sur Pepito, le petit chien qui remuera ses fibres, pour ce faire le chapitre 27 est un petit bijou. Ceux qui s’intéressent à la zoothérapie y découvriront les mots à ajouter à leur vocabulaire thérapeutique.
Les personnages, l’intrigue, la cohérence, oui, mais tout cela doit être enveloppé dans une langue correcte et accessible. Geneviève écrit bien. Très bien même, au point qu’on espère que cette aventure dans le monde de l’écriture se poursuive et cela pour notre grand plaisir. Elle utilise un vocabulaire qui, jamais, ne tombe dans la facilité, jamais ne tourne les coins ronds, et qui moi m’a énormément plu. Quoi de plus merveilleux que de recevoir un «rapailler» en plein visage !
Les éditions Druide qui publient ce roman nous offrent un bouquin d’une beauté telle qu’on le reçoit comme un bijou. D’une facture de très grande qualité qui a su puiser parmi un kaléidoscope de couleurs, ce superbe jaune… beausoleil.
Lors de la causerie tenue à Saint-Hyacinthe, Geneviève nous disait que le titre a été modifié alors qu’au long du processus d’édition il répondait à : Pepito et les croquettes de poulet. Tellement joli. Vous comprendrez pourquoi en le lisant. Personnellement, respectant le choix de l’autrice, je serais allé vers un anagramme : À TRAVERS UN TEMPS SOMBRE.
Bonne lecture
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Geneviève Brouillette |