lundi 11 mai 2015

Notes prises à l'aéroport Hamad, Doha, Qatar

                            

     Vous avez huit heures et quelques poussières en transit dans un aéroport, et pas n'importe lequel, celui de Doha au Qatar dont l'étendue dépasse l'entendement, que ferez-vous?

Vous venez de partir de Ho Chi Minh, y laissant une importante partie de vous-même, avez voyagé près de neuf heures dans un Boeing 767 fort confortable, il faut le dire, mais c'est tout de même un avion; il est début de soirée, vous vous préparez à reculer dans le temps en raison des fuseaux horaires avec pour destination, premier arrêt, Doha au Qatar, la pensée initiale: que faire pendant plus de huit heures?

D'abord et avant tout, marcher, se dégourdir les jambes puis... Je ne veux pas vous décrire cet immense aéroport où tout est convenable, facile mais plutôt laisser défiler les notes prises en ce 31 avril 2015 et glisser quelques commentaires.



. Il y a un délai de 9 heures chez Népal Airlines pour le vol Katmandou/Doha alors que le Doha / Katmandou de Qatar Airways partira à l'heure. Je rencontre au comptoir de la pharmacie un Montréalais de retour du Népal. Il était là, présent lors du tremblement de terre, et encore secoué et sans mots.

. Le type de la sécurité de l’aéroport vient de Katmandou. Il me dit que ses parents sont en sécurité tout en répondant à un nombre effarant de questions … souvent les mêmes, mais rien de mieux qu’un aéroport pour rafraîchir ses notions de géographie… certains noms de ville ne me disent absolument rien.

. Un aéroport ne serait pas un aéroport sans 1) des toilettes et 2) un lieu où se procurer de l'imodium.

 . Il y a tellement de femmes voilées que je n’arrive à ne plus les remarquer, que les voir en déambulant. Je dois dire toutefois qu'il existe une mode car le voile ou encore la tunique diffèrent d'une à l'autre.

. Possiblement ici que j’aurai vu le plus grand nombre de cicatrices : il y a certainement une histoire derrière chacune.

. Les langues, multiples, se croisent, se mêlent, aussi belles les unes que les autres; j’imagine le concert qui devait se tenir dans la tour de Babel.

. On a prévu plusieurs lieux de prière dans cet aéroport, pourquoi pas, il y a bien des salons pour fumeurs, les deux s’isolent pour accomplir leur rite.

. Toujours me suit cette manie de trouver des ressemblances entre des gens que je connais et ceux que je rencontre. Parfois elles sont flagrantes. Sans doute un argument de plus pour dire que les races n'existent pas.

. Cet aéroport, le Hamad de Doha au Qatar, resplendit de propreté. J’ai vu un employé dont la tâche consistait à nettoyer les mains courantes des escaliers mobiles, et ça reluit.

. Les selfies? Je vous dis pas…

. Le ''in'' du voyageur branché : ne pas avoir l’air d’un touriste. On y met tellement d’ardeur qu’on le reconnaît tout de suite.

. Croyez-vous qu’il existe autant de gens portant lunettes que ceux n’en portant pas?

. Un truc : vous voyagez seul, deux ou trois bagages à main, vous devez vous rendre aux toilettes, que faire? Vous laissez vos bagages sur un siège libre tout à côté d’un couple occupé à son IPad, l’autre son IPhone. Sécurité garantie.

. La couleur ''in'' chez le voyageur en transit à Doha : n’importe laquelle en autant qu’elle soit identique à un de vos bagages à main.

. Le bruit des petites roulettes des valises devient énervant quand vous vous tapez un transit de huit heures.

. Les enfants qui pleurent dans l’aéroport ont la surprise d’entendre leur voix en écho. Pour plusieurs ça les surprend et ils s’interrompent.

. Un employé qui revêt son uniforme de travail devient tout d’un coup tellement sérieux que c’en est drôle.

. Mâcher de la gomme pour débloquer les oreilles lorsque l’avion prend de l'altitude… ça ne fonctionne pas pour moi.

. La carte d’embarquement, document essentiel au voyageur sans oublier le passeport contient sur un petit carton toutes les informations pertinentes à votre vol et il est hyper personnalisé. Pourquoi certains voyageurs en piétinent d’autres pour s’assurer d’être bon premier dans l’avion?

. Première fois pour moi, qu’on lance, en vol, une demande urgente pour un médecin. On sent la panique se faufiler dans les allées: on veut voir, savoir… Il y a toujours un peu d’inquiétude dans les airs.







                                      

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