jeudi 18 août 2016

QUATRE (4) CENT-QUATRE-VINGT-DIX-SEPT (97)



Mon ami Jean Choquette, un frère pour moi depuis plus de 50 ans, me disait au téléphone la semaine dernière qu'on l'avait vacciné contre le ''zona'' car, ayant franchi le cap des 60 ans, il serait préférable d'en être prémuni. On n'a que peu souvenir de nos tendres années d'enfance, impossible de se rappeler si nous avons été atteint de la varicelle, cette précaution s'avère importante.

J'étais bien le dernier à imaginer que cela puisse m'atteindre... Voilà que le virus du ''zona'' m'attaque me forçant à me médicamenter et, sur les conseils du Dr Viên, m'astreindre à une cure de repos total pour les dix prochains jours.

Les activités que je mène à brides abattues depuis un certain temps ont, en effet, affecté mon sommeil. J'ai donc entrepris la médication et aujourd'hui, dormi environ une quinzaine d'heures.

Les cours de vietnamien, les activités reliées à CAM ON...MERCI... et beaucoup l'écriture du récit ILS ÉTAIENT SIX... ont grugé mon temps de manière formidable.

On réussit mal, du moins en ce qui me concerne, à imaginer que la maladie - si on peut ainsi nommer le ''zona'' - puisse nous frapper. J'ai opté pour la santé... Mais cela exige une discipline parfois rigoureuse et surtout un équilibre entre les temps de repos et ceux qui nous lancent leurs obligations.

Alors donc... repos jusqu'à la fin du mois d'août. Je vais tout de même continuer le récit de Dep et des six ce qui m'amènera en septembre, en forme pour le second voyage en Birmanie: du 7 au 14. J'y vais avec mon grand ami Piero et sa belle compagne, Linh. Rangoun / Bagan / Lac Inle / puis retour à Rangoun pour revenir à Saïgon.

Ce séjour birman m'enchante au plus haut point, ce pays étant mon deuxième coup de foudre après le Vietnam.

La mousson bat son plein actuellement. Davantage en Birmanie qu'à Saïgon. Le pluie règne de manière absolue. Belle et grise. Forte et dominante. Mais comme elle réussit à si bien nettoyer le réel et l'irréel!  Elle a su m'inspirer le poème que je vous offre aujourd'hui. Le titre n'est pas très original...

la pluie...


... s'en donne à coeur joie, 
s'éclate sur un bitume surchauffé en millions de fleurs de lotus 

... résonne, tels des talons de femmes,
créant un fugace ruisseau qui peine à l'avaler

... tambourine parfois
 improvise un sournois jazz qu'écoutent les  immobiles passants

... étourdie par son voyage 
entre ciel et terre, entremêle sa robe grise aux papiers salis 

... sous des gouttières devenues gargouilles
se douchent les enfants imperméables comme des poissons

... la pluie, patience et rage contenue,
brouille les flaques d'eau, vagues instables au coeur de la ville

... brise les rideaux invisibles
aux fenêtres ouvertes dans le piétinement du temps

... pluie, l'espace d'une présence
maîtresse des lieux asséchés, 
                                          lécheuse de bonne aventure
à rebours, tu repars invisible dans le vent, 
                                          retrouver l'ombre du soleil





À la prochaine

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