mercredi 15 août 2012

SPÉCIAL ÉLECTIONS: troisième point



Le troisième point de politique électorale sur lequel LE CRAPAUD souhaite attirer votre attention - après le QUAND et le QUI - troisième point qui pourrait apparaître comme moins important, plus en retrait, légèrement droite-centre-gauche ( concept politique très difficile à défendre) mais pour autant essentiel: OÙ faut-il exercer notre droit de vote?

La politique électorale n'a rien à voir avec la démocratie, n'étant pour l'espace d'un court mois que la possibilité offerte aux électeurs-électrices québécois-québécoises-de-souche-ou-de-choix, de se faire entendre par écrit, le vote oral étant interdit par la loi: essayer de vous présenter dans un bureau de vote - vous avez ici un indice important du OÙ - en signalant que vous venez placer votre «x» tout à côté des nom, prénom, parti politique de tel ou telle candidat candidate. Vous m'en donnerez des nouvelles. Le manu militari surgira de nulle part et vous vous retrouverez dans la rue, sans casserole ni trompette.

Donc OÙ voter c'est essentiel autant que le QUAND voter et pour QUI voter. Et c'est tellement simple: dans un bureau de vote de votre comté. Voilà donc pour le OÙ. Expéditif peut-être mais chirurgicalement clair.

Passons maitenant aux choses sérieuses, celles qui ont pimenté la campagne électorale entre le 9 et le 16 août.

Vous ne trouvez pas que ça se précise?

On sent chez Jean Charest se dessiner la couleur rouge pâle de celui qui se rend tête baissée vers un abattoir... en s'arrêtant à la cantine Ti-Oui afin de brasser quelques frites à la sauce brune et une nouvelle législation sur le lobbyisme. La seule chose que l'on ne sait pas est la suivante: était-il filé par la Sûreté du Québec qui aurait par la suite interrompu la filature parce que Monsieur Charest se serait adressé à un électeur surpris de le voir en basse campagne. Ou voulait-il simplement s'éloigner de ce Bellemarre qui le pourchasse continuellement pour le mener à sa belle mort?

Chez François Legault, plutôt la main-mise sur tout ce qui entoure son parti (on n'entend plus Jacques Duchesneau, il nous faisait pourtant tellement rire avec ses soubresauts), on ne voit presque plus (et pourtant il est facile à voir) le Dr Barrette, vous savez celui qui fait de l'ombre à son chef lorsqu'on regarde sa pancarte électorale sur un poteau et je suis certain que Monsieur Legault nous prépare le grand coup du: «On ne peut pas tenir nos promesses, le gouvernement libéral ayant laissé les finances du Québec dans un état plus que lamentable.» Il a toutefois, il faut lui donner cela, commencé à économiser en retirant de ses promesses celle du 100$ par enfant qui ne va pas la garderie.

Chez Madame Marois, elle tente de nous faire voir sa texture de premier ministre (ou première ministre, si vous préférez) en cajolant des enfants, en marchant fièrement et résolument, mais surtout en parlant comme une première première-ministre totalement laïque mais surveillée par le crucifix de l'Assemblée nationale. Elle souhaite devenir la première première-ministre de tous les Québécois/Québécoises même les anglophones et les fédéralistes

Du côté de Françoise David/Amir Khadir, je sens qu'il/qu'elle se sentent plafonner malgré la pertinence de leurs propositions de sorte qu'il/qu'elle en sont arrivé à ce paradoxe: voter pour nous et ensuite on votera pour le PQ s'il est monoritaire à l'Assemblée nationale.

La semaine dernière, on a donc beaucoup parlé d'éducation: plus d'heures à l'école, le début du 9 à 5 pour notre jeunesse rêveuse de belle vie et tellement difficile à réveiller le matin.

On a aussi, pas très longtemps, abordé la question de l'amiante, question sur laquelle on a assisté à du grand, du très grand Legault: pas question d'exploiter l'amiante et d'exporter le danger ailleurs, de sorte que la mine Jeffrey (on y retrouve là que de l'aminate) devra se recycler... en quoi, bon Dieu? Peut-être en produits dérivés de l'amiante???

Le grands penseurs politiques voient dans la campagne électorale du PLQ et de la CAQ une certaine similitude dans leur stratégie avec celle qu'a utilisée Stephen Harper. Pensait-on à l'arrivée de la publicité négative? Aux petites promesses quotidiennes faciles à comprendre et qui permettront à l'électeur moyen de sauver au bout de 5 ans la rondelette somme de 25 cents par jour?

À cela j'ai préféré l'idée du troc électoral. Facile: deux électeurs enregistrés sur la liste électorale, qui savent QUAND se tiendra l'élection, qui connaissent le QUI pour QUI ils voteront, mais craignent que leur QUI ne puisse être élu dans leur comté, échangent leur vote. Un exemple pour clarifier ce qui est pourtant si simple: je vote QS dans mon comté parce que le PQ n'a pas de chance d'être élu et tu votes PQ dans le tien parce que le QS n'a pas de chance d'être élu. Mais le DGE n'aime pas cela, il l'a écrit sur Twitter et l'a répété sur facebook.

Dernier petit point: la Loi 101 vue à partir du point de vue CAQ et du point de vue PQ. Une seule chose à dire: comment se fait-il que l'on doive, encore, revenir sur la question du français alors qu'il est la langue officielle du Québec? Il me semble que le Québec c'est l'école, le travail, la santé, la culture, le loisir... c'est tout cela sans restriction. M'enfin...


Le «p'tit crapaud» de la semaine:

François Legault et la belle vie des jeunes...

Prédiction de la semaine:

Minoritaire CAQ opposition PQ et disparition du PLQ chez les francophones.

À la prochaine et n'oubliez pas les débats télévisés de cette semaine auxquels l'ON ne participera pas et QS juste un tout peu, pour le Parti Vert, on verra.

Un être dépressif - 14 -

  Un être dépressif - 14 - C’est à partir du poème de Jean DUGUAY, mon ami psychologue-poète, que je lance ce billet.                      ...