dimanche 21 août 2011

QUATRE (4) CENT-DOUZE (12)



Existe-t-il quelque chose de plus beau que l'écoute de Manuel De Falla par un dimanche matin alors que la pluie va et vient dans des décors gris bleu? Difficile à battre!

J'ai comme un grande nouvelle à partager avec vous. D'ici moins d'un mois, quelque part en septembre, le poème B O R I S sera sur le blogue. Il y a si longtemps que j'en parle sans doute avez-vous oublié cette histoire. Je rafraîchis votre mémoire en deux mots: marionnette... camelot... Voilà, ça vous revient. Poème entrepris il y maintenant près de sept ans... Cent fois sur le métier remettez votre ouvrage, cet adage s'applique fort judicieusement à ce poème.

Pourquoi avoir pris tant de temps? Plusieurs raisons peuvent l'expliquer; d'abord, une amorce de poème. Ensuite, il me semblait qu'il y avait davantage: un conte... une nouvelle... ou plus encore. Mais essentiellement, la poésie y était présente. C'est par la suite devenu une nouvelle dans laquelle s'intégrait le poème. Puis le poème demeurait entier sans le support de l'histoire qui tout doucement s'y greffait. Et le temps passait...

Finalement, sept ans plus tard (ce fameux cycle des sept années), j'ai opté pour finaliser le poème quitte à l'intégrer dans cette histoire abracadabrante qui est actuellement en chantier. Un autre sept ans peut-être.

Pourquoi, s'il est prêt, ne pas le déposer immédiatement sur le blogue? J'ai quelques tentatives de mise en page à effectuer. N'étant pas habile plus qu'il le faut en informatique, j'espère réussir à le placer de la manière qu'il m'apparaît sur WORD. On verra.

Juste pour ne pas que vous passiez à côté lors qu'il arrivera, il s'intitule: B O R I S.

Mais aujourd'hui, journée De Falla, je vous offre celui-ci.



nébulosité


les nuages, dans le ciel, se battent
sur eux-mêmes ils roulent
s’entre-déchirent, s’effilochent
et plus loin que mon regard s’éloignent

c’est un chapelet de gouttes d’eau que tisse la pluie
faisant frissonner les fils électriques


les nuages, dans le ciel, vagabondent
sur eux-mêmes ils tournent
comme ces girouettes détachées
qui crient leur honte plus fort que le vent

dans le clocher, les oiseaux nidifient
ils y déposent des mots chauds, porteurs de sens


les nuages, en gris, dessinent les contours de l’Europe
qui deviennent par la suite les pourtours de l’Asie
puis se dirigent franc nord et franc sud
sans qu’on le sache, s’exilant vers les pôles

comme un accordéon géant le vent transporte au loin
son escarcelle remplie des messages décryptés


les nuages troués par l’arc-en-ciel, sagette de Cupidon,
interrogent cette ecchymose bleue au cœur,
elle crache autour d’eux des couleurs nouvelles
qui emplissent le ciel d’un kaléidoscope phosphorescent

et c’est de loin en loin que disparaissent
le vent, la pluie, et les oiseaux porteurs de nuages


Au prochain saut.



Si Nathan avait su (12)

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