jeudi 25 juillet 2024

Projet entre nostalgie et fantaisie... (4)

 




lundi 12 juin 2006

 

    Je vous offre trois poèmes écrits il y a de cela quelques années, alors qu’avec un groupe d’élèves je travaillais la poésie. 
Ils devaient leur servir de modèle. 
Leurs poèmes ont été publiés dans un recueil qu’ils intitulèrent
REGARDS DE GLACE... REGARDS D’ENCRE...


entre plus tard et partir


entre plus tard et partir
l’image éblouie de la lumière
                                                        dressée
se reflète
en couleurs diluées

entre partir et plus tard
la fine fleur de l’ombre
                                            arrachée
s’attarde
à un même sol

plus tard, entre partir et revenir
les pas étouffés d’un silence retenu,
                                                                        soupiré
s’esseule
à l’écho de la fleur

partir entre plus tard et jamais
les cris comme des bruissements
                                                                    résonnés
s’assomment
au fond de l’infini

entre plus tard et partir
en d’éteintes sécheresses
l’eau s’écoule
sur un pays asséché




la légende du cheval blanc


cheval blanc
sur fond de montagne
fond
en équilibre

amble et trot
une eau jaillissante
puissante
l’enfourchant
s’enfonce
en perles fuyantes

un cheval blanc
vers les nuages froncés
s’accroche à la selle du vent
encore fou de sa source limpide
et que lentement verdisse la terre!





espiègle siècle espéré


le bleu dans le gris des nuages
s’engloutit
en ce matin de porcelaine

un parfum emplit l’espace
hymne imprimé sur la peau

le silence de vos cris
parle de la vie

à la porte du siècle
les jours s’éclairent d’ombre
éparpillant vos joies

la plus belle parole
la redite des paroles éteintes
le cadenas ouvert aux espoirs
afin qu’éclate le siècle espéré
qui sera ce que tu seras,
nue de ce que tu étais
vêtue de qui tu seras

espiègle absente des nuits blanches
fantôme apprivoisé,
spectre envahissant,
marchant ses pas dans les flaques d’eau
comme l’intarissable source jaillissante
coule par vos plaies refermées

un sourire
sur vos avenirs
sur vos bouts de chemin
prend par la main
celles et ceux
qui accueilleront l’espiègle siècle espéré

                                                                                  

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