lundi 27 mars 2023

ÉPILOGUE - 3 - marcher à l'ombre des fantômes




Troisième et dernier billet sur l'épilogue au roman inachevé MARCHER À L'OMBRE DES FANTÔMES. Ne restent que deux questions à aborder:

B A O
3e) Qu'est-il advenu des personnages principaux ?

DANIEL  BLOCH
    
Un mot d'abord sur BAO et DANIEL BLOCH, personnages fictifs n'ayant qu'un rôle secondaire, voire accessoire à jouer dans l'intrigue de MARCHER À L'OMBRE DES FANTÔMES. Ils sont tout de même présents afin d'établir un pont entre les deux premiers romans nés au Vietnam - DEP (Daniel Bloch y tient une place très importante) et  LES ANCIENS COLONELS alors que les deux sont à la tête de la bande mêlée à cette histoire vietnamo-cambodgienne. Ici, ils reviennent puisque DANIEL BLOCH a été le conjoint de FANNY et maintenant celui de BAO ; c'est par l'entremise de TINH qu'ils se croisent à Saïgon et Hanoï. Les deux sont maintenant plus calmes et confortablement installés à Saïgon.


FANNY (personnage fictif)
Elle aura rempli adéquatement sa mission malgré le fait que le Dalaï-Lama XV sera masculin et fortement influencé par les autorités chinoises. Revenue à New York, Fanny a supervisé la publication du roman inachevé et, surtout, entreprit des démarches afin que PHUOC puisse venir aux USA y perfectionner ses qualités de photographe. Dans la présentation du roman, elle a davantage insisté sur ses années de service au siège social de l'ONU, car l'AMANT CHINOIS l'a prévenue que le gouvernement de Beijing verrait d'un très mauvais oeil qu'on y fasse mention de quoi que ce soit entourant le mandat que le Dalaï-Lama lui a confié. À la fin, elle écrira à NARRATEUR (par courriel vous vous en doutez bien) avoir été satisfaite du travail accompli et que le fait qu'il soit inachevé ne l'offusque pas. 


PHUOC
Après Saïgon, le peu de temps passé à Da Nang, celui de la pandémie, il aura longuement réfléchi à la proposition de FANNY avant de la refuser car elle l'éloignerait de son rêve ultime, la vie de montagnard en Inde. Il a accepté un boulot à Phu Quoc dans son domaine d'expertise.


NARRATEUR
Il avait entre les mains tous les éléments indispensables afin de bien remplir la tâche que FANNY avait déposée dans son assiette de scripteur, mais la pandémie et un très mauvais état de santé - ce qui l'a freiné et laissé à lui seul les dernières pages non écrites de ce roman - lui ont imposé un retour définitif dans son pays d'origine. Il s'est remis à l'écriture, d'abord en corrigeant avant de publier sur son blogue ce qui, pendant un certain temps, il considérait comme un échec, celui d'inachever un roman. Il s'est consolé en découvrant une liste d'auteurs ayant commis un ou des romans inachevés, c'est-à-dire qui ne sont pas parvenus chez l'éditeur sous leur forme finale. Citons seulement Stendhal, Kafka, Camus...
Lentement germe une idée de roman que NARRATEUR aura à cultiver.


TINH, L'AMANT CHINOIS et WEN, sa soeur (personnages fictifs)
La nounou de Marie, la fille de FANNY, aurait pris plus d'espace jusqu'à la conclusion du roman. Servant d'intermédiaire entre les moines tibétains ayant pour tâche de débusquer la réincarnation du Dalaï-Lama XIV et un groupe plus progressiste, moins religieux, davantage centré sur la géo-politique, groupe ayant son centre nerveux à Saïgon, subventionné par l’IIC (International Investigation Company) - le père de TINH y travaillait - elle dirigeait l'opération jusqu'au moment où une intervention du ministère chinois des affaires étrangères lui fit comprendre qu'elle aurait avantage à s'occuper de couler des jours heureux à la retraite. Ayant mis BAO et DANIEL BLOCH dans le coup, elle dut éteindre les feux qui risquaient de se propager.
L'AMANT CHINOIS n'a pu continuer à jouer sur les deux tableaux comme il le faisait depuis son poste à l'ONU et dut se résoudre à subir le régime de fer que sa soeur WEN installa à Turpan. Plus aucun contact entre FANNY et lui. 

*****

4e) Pourquoi la petite-fille de FANNY, LÉA (personnage fictif)est-elle si importante ?    


Répondre à cette question c'est revenir à la genèse du roman. Je (NARRATEUR) suis à Saïgon, en contact avec mon éditeur chez THÉ GIOI afin de lui proposer le roman LES ANCIENS COLONELS - il se retrouve sur ce blogue - afin qu'il soit édité et publié. L'argument principal qui l'a mené à le refuser est d'ordre... disons politique. Les autorités vietnamiennes ne souhaitent pas que l'on relève la question du Cambodge, c'est-à-dire l'intervention militaire menée par leur gouvernement afin de libérer le peuple cambodgien des Khmers rouges de Paul Pot. Sujet tabou. J'ai donc mis ce roman dans mes cartons et me suis intéressé à la question du Tibet, en fait du Dalaï-Lama. J'ai rempli des pages et des pages de notes, d'informations, visionné je ne sais plus combien de vidéos dans lesquels on retrouve des renseignements sur sa personne, mais surtout la question géo-politique qui l'entourait. De cela, j'en suis arrivé à l'ONU... aux différents personnages (réels) qui y ont défilé au cours des années. Afin de rendre cela plus digestible, j'ai imaginé ce que pouvait être le travail des traducteurs-interprètes. De là il me fallait jeter un pont entre cette histoire qui doucement s'installait en moi et les deux romans précédents. FANNY, la première épouse de DANIEL BLOCH, s'avérait le passage idéal. Et l'histoire s'est développée autour de cela.

FANNY est la mère de Marie (née d'une mère européenne vivant en Amérique et de l'AMANT CHINOIS) qui épousera un Tibétain. De leur union naîtra LÉA qui aura du sang mêlé autant occidental qu'oriental. Il ne me restait plus qu'à concevoir une finale. Je la voulais d'envergure. Alors, cette enfant serait la réincarnation du dalaï-lama. Une première tout à fait inimaginable. Tellement que ce ne fut pas le cas.


                                                                      

                      Épilogue de l'épilogue

Je sais pertinemment bien qu'ici prend fin, s'achève ce qui ne le fut pas. Cela m'attriste pour plusieurs raisons. 

D'abord, accepter de ne plus y revenir c'est comme réaliser qu'écrire au Vietnam devient chose du passé. 

Ensuite, comprendre que tout le travail mis à colliger des informations, eh bien que cette besogne n'aura pas donné le résultat que j'en attendais. 

Puis, et je le dis sans prétention aucune, réaliser que ce troisième roman, de par sa forme, sa charpente, son architecture m'apparaît comme étant le meilleur.

Finalement, je vous invite à suivre sur ce blogue, les textes que ma belle-soeur Claire Pelletier, mon frère Pierre et moi-même, au rythme d'un par mois et sous le chapeau de OTIUM  - terme latin remontant au milieu de IIe siècle avant J.C. qui recouvre une variété de formes et de significations dans le champ du temps libre. C'est le temps durant lequel une personne profite du repos pour s'adonner à la méditation, au loisir studieux.- nous publions à partir d'un thème proposé par un de nous trois. Il y en a déjà quelques-uns que vous pourrez découvrir et j'ose avancer... savourer.








   
  

                                                                                   


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