TIRÉ À PART... # 4
DÉPRESSION
Le terme de « dépression » peut s’avérer ambigu ; il est en effet parfois utilisé dans le langage courant comme abus de langage pour décrire d'autres troubles de l'humeur ou d'autres types de baisse d'humeur moins significatifs qui ne sont pas des dépressions proprement dites.
La dépression est une maladie handicapante qui peut retentir sur le sommeil, l'alimentation et la santé en général avec notamment un risque de suicide dans les cas les plus graves (notamment dans la dépression mélancolique), ainsi que sur la famille, la scolarité ou le travail. Aux États-Unis, approximativement 3,4 % des individus souffrant de dépression meurent par suicide et plus de 60 % des individus qui se sont suicidés souffraient de dépression ou d'un autre trouble de l'humeur. Les individus souffrant de dépression ont une espérance de vie raccourcie par rapport aux autres individus, en partie à cause d'une plus grande susceptibilité à d'autres maladies et au risque de suicide. Les patients actuellement ou anciennement dépressifs sont parfois stigmatisés.
Hypothèses causales
Les facteurs causant la dépression peuvent être, selon les hypothèses, biologiques, psychologiques, sociaux et environnementaux.
Le modèle biopsychosocial, par exemple, met en avant une interpolation de ces facteurs.
Le modèle diathèse–stress propose que la dépression, provenant d'une vulnérabilité préexistante, survient lors d'événements stressants dans la vie d'un individu. La vulnérabilité préexistante peut comprendre une influence génétique.
Des chercheurs concluent que la variation du gène codant le transporteur de la sérotonine (5-HTT) affecte les risques de dépression lorsque des individus font face à des événements très stressants. Plus précisément, la dépression peut succéder à de tels événements, mais semble plus probable chez des individus possédant un ou plusieurs allèles (variants)courts du gène 5-HTT.
L'héritabilité de la dépression sévère (c'est-à-dire le degré avec lequel les différences individuelles d'apparition sont dues à des différences génétiques) serait d'environ 40 % chez les femmes et 30 % chez les hommes dans la population européenne.
La dépression peut être causée directement par des lésions du cervelet, comme dans le cas du syndrome cognitivo-affectif cérébelleux (i.e un syndrome combinant des signes cognitifs et affectifs).
Les modèles interactifs avancent une validation empirique. Par exemple, des études par cohortes démontrent la manière dont la dépression apparaît depuis un comportement dit normal..
Cependant, d'autres chercheurs contestent l'hypothèse sérotoninergique ainsi que de tout déséquilibre chimique cérébral comme facteur causal, en ce sens la dépression ne serait pas réductible à un désordre biologique, mais le consensus actuel reste en faveur d'une intrication entre des facteurs biologiques, psychologiques et environnementaux.
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Les troubles de l'humeur identifiables au syndrome dépressif majeur peuvent aussi être causés par la consommation de drogues à long terme, l'abus de drogue, ou le sevrage de certains sédatifs ou de drogues hypnotiques.
Des recherches en psycho-nutrition établissent un lien entre alimentation et risques de dépression. Divers aliments sont associés à une augmentation de l'incidence des dépressions : les aliments ultra-transformés, les aliments frits, la viande transformée, les produits laitiers riches en gras, les céréales raffinées, le sucre. Inversement, la consommation de fruits, de noix, de légumes et de céréales complètes ainsi que le poisson diminue le risque. Une intoxication chronique au mercure peut entraîner l’apparition d'un état dépressif.
À la prochaine