vendredi 10 juin 2016

Humeur vietnamienne



Mi-juin. Pas encore la mousson; ça sera pour juillet à septembre. Pour ce mois capricieux, quelques belles ondées, des averses imprévisibles nous inondent surtout en après-midi. 

Je craignais l'humidité. Elle se fait plutôt charmante, permettant de m'y faire tout doucement. Et ces après-pluie... une telle fraîcheur s'installe que l'on se croirait en septembre au Québec; l'espace de quelques minutes à peine car la chaleur - on se fait offrir du 33/34 degrés C - revient en ultime maîtresse.

Je ne veux pas tellement jaser ''météo'' dans cette humeur, plutôt de ce que je suis à écrire en ce moment.

Tous ceux et celles qui ont vu naître LE CRAPAUD, il y a de cela maintenant plus de 10 ans, se rappellent que le blogue est né suite à un voyage en Gaspésie. Été 2005. Maman Fleurette nous accompagnait Odile et moi. Toujours je me souviendrai de ses paroles apercevant le Rocher Percé pour la première fois:'' Je l'ai vu, je peux maintenant mourir.''

Elle aura tout de même attendu quatre ans de plus avant de nous quitter.

Suite à ce voyage, j'entrepris d'écrire, presque quotidiennement, une histoire inspirée par la Gaspésie. Personnages gaspésiens; situations gaspésiennes; décors gaspésiens. À tel point qu'i m'arrivait de recevoir des messages de gens qui y vivent me demandant à quel endroit exactement de la pointe gaspésienne, je me trouvais.

J'étais sur Montréal. J'écrivais sur Anse-au-Griffon, sur Forillon.

J'ai toujours en mémoire certaines de ces histoires que vous pouvez lire ou relire en fouillant dans les archives, principalement celles de septembre 2005 et les suivantes.


Partir de si loin pour en arriver à ce que je voulais dire aujourd'hui!


En février 2015, je publiais ce texte sur le blogue - ELLE EST EN ROUTE - L'histoire (imaginée/imaginaire) d'une jeune fille quittant son village natal au nord de Hanoï pour se retrouver chez un oncle à Nha Trang. La relation avec sa mère, les espoirs que celle-ci déposait en sa fille afin qu'elle puisse vivre le modernisme au lieu de s'enliser, comme ce fut son cas, dans le traditionalisme fermé de son village écrasé sous de vieilles croyances, pour elle depuis longtemps surannées.

Je croyais ce texte achevé. En fait, il devient un tremplin. Le début de quelques histoires vietnamiennes tout comme la Gaspésie fut l'instigatrice des histoires que LE CRAPAUD a écrites à partir de personnages imaginaires ayant vécu ou vivant toujours dans cet espace gigantesque de beauté et de richesse qu'est la Gaspésie québécoise.

J'ai souvenir que ces histoires exigèrent beaucoup de moi. Une fois les personnages connus et campés, il s'agit de les laisser agir, vivre. Mais, il faut les nourrir... Ils ont toujours soif et faim les personnages de nos histoires. Je souhaite être à la hauteur de Dep, pivot des histoires vietnamiennes que vous pourrez recevoir d'ici peu de temps. 

Facilement reconnaissables parmi les sauts habituels,elle porteront un titre:
ILS ÉTAIENT SIXelles seront chiffrées: 1 et suivantes...

Voici donc, parmi l'ensemble des activités qui sont miennes actuellement, un défi de taille: pondre des histoires autour de personnages vietnamiens; imaginer des situations qui puissent faire éclater les dessous de la vie et de la culture vietnamienne, pour le peu que j'en connaisse.

Bienvenue à Dep ( ''belle'' en vietnamien) et aux six...


À bientôt



l'oiseau

  L'OISEAU Un oiseau de proie patrouille sous les nuages effilochés plane aux abords du vent  oscille parfois puis se reprend agitant so...