mercredi 23 mai 2007

Le cent soixante-quatrième saut de crapaud (18)


Chapitre 45


Plus il s'avançait dans la forêt du parc national, plus l'inspecteur Jackson trouvait moins facile le sentier qu'ils avaient emprunté, Roger Ninja et lui. Occasionnellement, il découvrait un repère rouge enroulé à un arbre et, examinant sa carte, établit un lien entre les points rouges sur celle-ci et les bandes de tissu posées depuis peu de temps.

La fierté qu'il ressentait, elle lui bombait le torse, alors que tout ce qu'il avait émis comme hypothèse semblait se vérifier. Il se voyait gravir les échelons de la police montréalaise, devenant l'un des inspecteurs-enquêteurs les plus en vue de Montréal, du Québec, du Canada, du monde... Tout entier à son imagination, l'Inspecteur en oubliait qu'en marchant dans le bois, ses souliers devenaient rapidement couverts de boue, que les moustiques le pourchassaient et que ses vacances, vieilles d'une journée, il n'avait pu encore en profiter.

L'après-midi avançait plus vite que Roger Ninja et Jackson qui, encombré avec son sac de provisions et sa carte, furent stupéfaits de se retrouver face à un étang tellement répugnant que même le chow chow recula d'horreur.
- On ne va pas traverser cette mare à canards! Il y a certainement un autre chemin qui contourne. Vérifions.

L'Inspecteur déposa par terre son sac en papier brun , scruta minutieusement la carte, mais son attention revenait continuellement sur les points rouges, persuadé qu'il était que cela représentait l'intinéraire des voleurs. Il lui paraissait essentiel, une question de survie, de trouver impérativement une autre route pour traverser sans avoir à plonger dans cette horreur.

Roger Ninja courait sur place, tournait en rond comme si toutes les pistes, fatalement, le ramenaient au même endroit: devant l'étang. En désespoir de cause, il s'élança sur le côté droit du marécage, trottina entre les aulnes et les quenouilles, revenant pour repartir aussitôt.
- As-tu une piste, Roger Ninja?

Le chien fonça davantage sur sa droite et en deux enjambées franchit aisément quelques centimètres d'une eau qui n'en méritait pas le nom, pour se retrouver sur la terre sèche pouvant contourner l'étang.

L'Inspecteur reprit son paquet après s'être envoyé une bonne goulée de whisky. La chaleur faisait de l'effet sur lui, un effet pouvant ressembler en terme d'odeur, à ce que l'étang dégageait. Il s'avança dans la même direction que son chien mais en deux temps trois mouvements, il sentit que le sol n'était pas solide sous ses pieds, qu'il était mouvant. Il vit qu'une boue glaiseuse envahissait sa jambe droite jusqu'au mollet. Il la retira rapidement et ce fut l'autre qui connut le même sort.
- Roger Ninja, je coule!

Il protégeait son sac tout en tirant sur un pied alors que le deuxième s'enfonçait davantage. Il ne savait plus s'il devait avancer ou reculer ou ne pas bouger alors que la terre mêlée d'eau lui grimpait aux genoux. Son imperméable s'engloutit dans le sable mouvant; dans quelques secondes, il ne pourra plus bouger.

Le chow chow s'aperçut dans quel pétrin son maître venait, encore une fois, de s'empêtrer et se mit à la recherche d'une manière de l'en dégager. Il ne disposait pas de beaucoup de temps, l'inspecteur Jackson étant un bonhomme assez lourd, certain qu'il s'enliserait fatalement s'il n'agissait pas.
- Roger Ninja, je coule de plus en plus!

Le chien, de sa gueule impressionnante, ramassa une branche qui traînait, la poussa vers l'Inspecteur qui se demandait s'il devait ou non lâcher son sac de provisions. La montée du sable mouvant se faisait de plus en plus rapide. Jackson réussit à accrocher le bout du bâton tendu par son fidèle compagnon et se laissa lentement tirer.
- Ça fait longtemps que je le dis, je dois me mettre au régime. Allez Roger Ninja, un petit effort et je pourrai débloquer mes jambes.

Le chien tirait si fort que le poil sur son dos levait. Qui dira après cette formidable démonstration que le chow chow n'est pas un animal serviable? En tout cas, toute une force de bête!
Lentement, méthodiquement et sûrement, l'inspecteur Mike Jackson sentit que la pression donnée par le chien était plus forte que celle qui l'aspirait vers le bas. Progressivement, ses jambes purent bouger et il put se diriger vers le bord de l'étang où se trouvait son indispensable collaborateur. Après une dizaine de minutes de tire, de contorsion, de succion vers le haut et vers le bas, de levée de jambes, de perte et de reprise du morceau de bois, l'Inspecteur sortit enfin de sa fâcheuse position.

Épuisé, Roger Ninja, s'écrasa aux pieds boueux de l'Inspecteur, courant après son souffle. Lorsque son maître voulut le caresser, il s'éloigna.
- Merci, mon vieux! et l'Inspecteur sortit sa bouteille de whisky.

Quelques instants pour se remettre de leurs émotions puis ils reprirent le sentier de moins en moins carossable. Jackson, méconnaissable dans son imperméable boueux, regarda autour de lui, incapable de dire dans quelle direction se fera la suite. Il se mit à détester ces voleurs se promettant bien de leur faire payer cher tout ce qui lui arrivait depuis le début de cette enquête qui sentait mauvais. Très mauvais.


Chapitre 46


Des trois endormis, ce fut Bob qui, le premier, se réveilla. Il regardait autour de lui:
-Qu'est-ce qui est arrivé? J'ai l'impression d'avoir dormi des siècles.
- On vient de sortir de la grotte, répondit Rock. Son regard sur le chef avait changé.
- Je ne m'en souviens absolument pas, dit-il devant une Annie et un Joe toujours étendus, complètement assommés par le sommeil.
- Je suis certaine que même si on te disait tout ce qui s'est passé dans cette grotte, tu n'en croirais rien. Parti comme tu étais, c'est une raison de plus pour me dire que l'imagination nous a joué des tours.
- Tu sais, Bob, les champignons que vous avez mangés ne vous ont pas fait halluciner, ils vous ont envoyés au pays des rêves, reprit Rock qui aimerait bien voir Mario proposer au chef de réenvisager la suite du camp sauvage.

Bob recula d'un pas. Il remarqua que ses lunettes avaient écopé lors de sa chute. Il les solidifia en les essuyant avec son éternel foulard rouge attaché au cou, ne laissant des yeux les deux autres dormeurs que pour jeter un coup d'oeil vers l'entrée de la grotte.

- Les champignons! J'étais certain qu'ils étaient comestibles.
- C'est quand même spécial qu'au lieu de vous faire halluciner, ils vous ont endormis.
- Serait-ce aussi bizarre, Rock, si les champignons qui nous ont fait dormir avaient fait halluciner ceux qui n'en ont pas mangé?

Cette explication de Bob, il y tenait puisqu'il ne voulait pas se laisser impressionner par des choses inexplicables. Pour lui, tout devait avoir un sens, une logique donc une raison pour l'expliquer. Mais là, il peinait à croire lui-même aux arguments qu'il formulait depuis hier. Il ne pouvait pas réfuter les images qui flottaient dans son cerveau malgré l'épisode des champignons. Pas certain d'avoir vu cet aigle à deux têtes, mais convaincu qu'une ombre s'était gravée en lui, floue peut-être, surgissant parfois, incitant son intelligence à expliquer ce « quelque chose » qui se produisait. Afin de ne pas tomber dans l'hystérie collective, le chef avait opté pour la raison, tentant à chaque occasion de trouver une explication plausible que la gang pouvait acheter et surtout, ramener le calme et la sérénité. Il se voyait également talonné par Mario, ce qui l'obligerait, très bientôt, à prendre de graves décisions. D'ici là, il achetait du temps:
- Il ne faut pas les brusquer, mais lorsqu'ils seront réveillés nous nous dirigerons vers le campement numéro deux. La fatigue qui le tenaillait devenait de plus en plus apparente.
- Crois-tu qu'en entrant plus creux dans la forêt, les phénomènes bizarres seront moins pires? demanda Caro.
- Nous devons suivre notre plan à la lettre, répondit-il sèchement.

Annie se leva. Se frotta les yeux de ses poings fermés. Regarda autour. Vit Joe étendu à côté de Raccoon. L'espace d'une seconde, elle revit les instants passés avec lui, avant le dîner... et recula de quelques pas.
- Que s'est-il passé?

Rock se fit un plaisir de tout lui raconter. S'approchant d'elle - Annie ne bougea pas - il n'oublia aucun détail. Satisfaite des explications du plus petit de la gang, elle dit:
- Je croyais que les champignons nous faisaient halluciner ou pire encore, mais pas dormir.
- Comme halluciner des bananes, tenta Mario piur détendre l'atmosphère. La farce tomba à plat.

Une fois Joe revenu à lui, le groupe reconstitué, ils prirent la direction du campement de la veille, récupérèrent leurs affaires, vérifièrent si rien ne traînait, que le feu était bel et bien éteint et se mirent en route vers le campement numéro deux.

- J'ai vérifié sous les braises... dit Caro
- ... et tu n'as effectivement rien trouvé de spécial, continua Bob.
- C'est ça. Tu vas donc dire qu'il n'y a rien eu d'anormal, hein! mon petit frère. Caro installa son sac à dos et alla se placer entre Mario et Rock. Elle n'avait surtout pas le goût de marcher seule ou d'être seule à voir se produire des choses... qui n'existeraient que dans son imagination.
- On va dans quelle direction? demanda Annie qui s'allumait une cigarette, en prit une bouffée avant de la jeter dans le ruisseau.
- Tu jettes des choux gras, lança Joe.
- J'ai pas le goût de fumer.
- Voilà peut-être un effet positif des champignons, lança Bob en même temps que le signal du départ.
- Toi, t'auras plus le goût de quoi? lui demanda Rock.
- Certainement pas d'arrêter. Bob acheva d'attacher son foulard et prit la direction de la clairière. Vers l'est.

Raccoon, derrière Joe, s'arrêta un moment pour regarder le campement numéro un. On aurait cru à le voir qu'il se demandait si les humains n'étaient pas tous des nomades? S'ils pouvaient, un jour, s'installer quelque part et y demeurer? Ou bien, quel élan les poussait vers l'aventure sans qu'ils ne sachent trop pourquoi ou vers quoi? Mais la seule chose qui lui importait, c'était de suivre son maître, sa mère ou son frère, il ne le savait toujours pas.

- Tu sais, Raccoon, l'été passé j'éta pas mal su'a dope. Toutes mes journées, j'les dorma pis les soirs, dans l'parc à fumer avec ma gang de sniffeux. Un bon jour, est arrivée une gang de p'tits moffes qui visitaient le parc. Y sont passés proche de moé pis y en a un qui m'a r'gardé dans face. J'y ai dit que j'éta pas à vende mais y continua d'me r'garder. Là, y sé approché de moé. Tu sais pas c'qui m'a dit? Eh! ben, y m'a dit qu'à son école y éta en train d'écrire une histoire pis qu'un des personnages c'éta mon vra portra. J'lai envoyé s'prom'ner. Y é parti mais trois pas plus loin, y sé r'tourné pis y m'a crié: « Salut, Joe!» Ché pas comment y a faite pour savoir mon nom. Pis j'lai vu s'en aller. Dé fois j'me dit que j'hallucine!

Raccoon suivait Joe, le regardait, l'écoutait.

- Ché pas pourquoi j'te dis ça. Mais ça m'a faite drôle d'y r'penser. D'aut' fois j'me dis que cé pas nécessaire de s'doper pour halluciner. Prends Bob, y hallucine des camps sauvages. Annie hallucine su moé. Caro hallucine su a peur. Rock hallucine su sa mère pis Mario, on dira qui nous r'garde halluciner.
- Tu parles tout seul, Joe, dit Rock se retournant vers le grand qui fermait la marche.
- J'doé halluciner, et il se mit à rire.

Ils marchaient sous un soleil de moins en moins puissant, dans cette continuellement pareille forêt mais tellement différente à la fois. Cela faisait maintenant plus de trente minutes qu'ils avaient quitté le ruisseau alors que Mario devint certain qu'ils tournaient en rond. Il se dirigea vers Bob qui lui répondit:
- Ma boussole fait des 360 degrés. Je ne comprends pas ce qui peut bien se passer. Pourtant ma carte est précise puisque nous avons franchi comme prévu les petits rochers situés au nord-nord-est.
- Es-tu en forme, Bob? Mario fixait le chef sachant bien que ses yeux parlaient mieux que sa voix.
- Il doit y avoir du magnétisme quelque part qui fait que la boussole se dérègle.
- Tu ne réponds pas à ma question.
- Oui, oui, ça va. Manifestement, Bob devenait impatient.
- Les cartes?
- Nous venons de croiser des obstacles naturels qui ne sont pas indiqués sur la carte comme ces immenses rochers et cet embranchement d'un ruisseau, la carte n'en fait pas mention. Bizarre!
- Bizarre que tu utilises ce mot, Bob.
- Tu t'imagines que j'hallucine?
- Non, seulement que tu nous fais tourner en rond depuis une demi-heure sans t'en rendre compte.
- Veux-tu prendre la boussole?
- Je suggère plutôt que l'on fasse un arrêt. Un repos sera profitable pour tout le monde.

Tous les sacs à dos se retrouvèrent par terre à l'annonce de la pause. Chacun respirait alors que Bob, la tête dans les mains, examinait à la loupe tous les détails de la carte, ne cessant pas d'y placer, déplacer, replacer sa boussole comme pour faire des vérifications d'une extrême précision avec la minutie dont il était le maître incontesté.
- Moi je dis que s'il y a encore une affaire bizarre qui se produit, je retourne, annonça Caro qui ne s'amusait plus du tout.

Le soleil, comme accroché à la cime des grands arbres, jouait avec les ombres par terre, aux pieds des Six + un moins Mario et Bob, en grande discussion. Annie venait d'éteindre une cigarette, deux bouffées après l'avoir allumée que Joe lui demanda:
- J'peux tu la prendre si ta jette?

Elle ne répondit pas, s'affairant à chercher l'appareil-photo dans son sac. Rock la suivait des yeux, remarquant que les relations entre elle et Joe avaient bien évolué depuis le matin. Sans doute l'effet des champignons, se disait-il.

Bob et Mario revinrent de leur conciliabule, attirèrent l'attention du groupe ayant un message que le chef allait leur transmettre:
- La boussole nous fait tourner en rond. Normalement, nous devions avoir ce ruisseau à notre gauche, côté ouest, pour ensuite le laisser et croiser une série de petites collines que nous n'avons jamais rencontrées. Toujours ce ruisseau qui nous revient.

Caro laissa tomber un profond soupir, se leva comme si elle allait quitter le groupe.
- Caro, j'aimerais que tu restes ici, lui dit Bob.
- J'en ai plein mon casque de tout ça, est-ce assez clair? Elle se mit à pleurer autant de rage que de découragement.

Joe se leva et se dirigea vers elle. La prenant par le bras:
- Reste avec Raccoon, y va te r'monter l'moral. Tu vas voir, qu'elle se décourage pas même que...
- ... même que quoi? coupa Caro, surprise de voir le grand si proche d'elle, la regarder et lui offrir ce qu'il avait de plus précieux au monde. Elle le revit à genoux dans la fenêtre de sa chambre.
- ... que rien, mais cé bon pareil de savoir quequ'un là, jusse pour être là.

Caro se retourna, les yeux mouillés.

- On a beau replacer l'azimut, la boussole ne réussit pas à suivre. Pourtant, elle est précise, les cartes aussi. Après en avoir jasé avec Mario, je propose que nous trouvions un endroit correct pour nous installer cette nuit et...
- ... et demain, retour au Domaine du Rêve, acheva Caro le dos tourné à la gang.
- ... et demain, nous retournerons sur nos pas, compléta Bob.
- Pas en passant par l'étang, dit Joe.
- Il n'y a pas d'autre solution étant donné que l'emplacement numéro deux ne nous semble pas accessible, termina Bob.

Annie se leva, son appareil-photo à la main, s'installant pour prendre une photo du groupe. Il était quand même remarquable de constater que malgré tout ce qui se produisait - que l'on pourrait classer dans le monde du fantastique ou de l'irréel - chaque membre de la gang gardait bien en tête ses responsabilités personnelles, celles que Bob leur avait assignées au départ du projet.

- Ça nous fera un souvenir de la gang, le moral à terre, dit Mario qui jamais ne voulait voir le mauvais côté des choses.

Tous s'installèrent alors qu'Annie demanda à Joe de bien vouloir prendre Raccoon dans ses bras. Le grand donna le bébé raton laveur à Caro qui lui retourna un charmant sourire. La petite bête ne se laissaait pas prendre facilement et afin qu'elle ne bougea pas sur la photo, Joe se plaça à côté de Caro donnant ainsi l'impression que tous les deux tenaient l'animal. Annie prit grand soin de se placer dos au soleil qui déclinait et, dans le viseur, remarqua Caro à côté d'un Joe... resplendissant. Son coeur battit vite alors que des souvenirs encore frais à sa mémoire lui firent venir des larmes aux yeux. Elle appuya sur le déclencheur. Le flash illumina l'espace. Pour immortaliser ce moment une deuxième fois, avec Annie sur la pellicule, Bob la remplaça, elle qui s'installa entre Mario et Rock. Un deuxième flash explosa dans cette fin d'après-midi.

Le groupe se dispersa alors qu'Annie fixait à l'horizon, un panorama d'une très grande beauté. Des arbres à flanc de montagnes lui offraient des couleurs magnifiques, des couleurs qu'elle n'avait jamais vues auparavant. « Cela fera une belle photo» se dit-elle. Elle visa et déclencha une autre fois... une troisième photo venait d'être prise!

Aussitôt... devant une Annie incrédule, apparut une immense maison dont les proportions semblaient importantes, du moins vue de cette distance. Elle n'en croyait pas ses yeux et resta bouche bée. Recula. Cligna une autre fois des yeux comme pour s'assurer que les champignons ne venaient pas lui jouer un mauvais tour. Tenta de chasser cette vision mais la maison ne bougea pas. Annie demeurait comme foudroyée, la voix coupée, immobile devant ce coup de magie. Elle essaya de parler mais ne put pas. Souhaitant retrouver les autres de la gang, elle était hypnotisée, incapable d'aucun mouvement.

Joe voyant qu'Annie, depuis un bon moment, ne revenait pas, se dirigea vers elle. À son tour, il aperçut cette maison à environ trois cents mètres d'eux. Une maison d'une blancheur immaculée, comme déposée devant des arbres qui brusquement se seraient enlevés pour lui laisser toute la place, à flanc de montagne.

- Vois-tu ce que je vois?
- Faut app'ler les autres, tu suite, Joe était incapable de bouger.

Annie cria mais ce fut un léger murmure qui sortit de sa bouche, que personne n'entendit. Elle recula, difficilement, les yeux toujours plaqués sur cette image irréelle:
- Caro... Caro...

Le son de la voix d'Annie ne s'était pas rendu très loin mais Caro vit bien que les deux paraissaient extasiés devant ce qui lui sembla être un paysage; elle se dirigea vers eux:
- C'est pas vrai!

Elle revint tout de suite vers Bob, Mario et Rock. La gang de Rodon Pond partie en camping puis en camp sauvage en plein parc national, les Six se retrouvaient maintenant, devant... une apparition.

Un peu de politique à saveur batracienne... (19)

  Trudeau et Freeland Le CRAPAUD ne pouvait absolument pas laisser passer une telle occasion de crapahuter en pleine politique fédérale cana...