dimanche 27 janvier 2013

Le crapaud au pays thaï

 Le Crapaud 
et
son t-shirt
rempli d'amours...

Le Crapaud part pour la Thaïlande aux très très petites heures demain matin, heure vietnamienne. Après un premier arrêt à Bangkok - 29/30/31 janvier - il se dirigera vers Phuket jusqu'au 4 février, journée d'anniversaire de ma petite (elle grandit maintenant avec ses 9 ans) Léa et de mon frère Jacques ( je tairai son âge).

Je vous rapporterai quelques vidéos et photos: vidéos que je mettrai en ligne sur You Tube et les photos directement sur le blogue.

J'ai fait une expérience avec DRIVE de Google, celle de monter un diaporama. Ça fonctionne, mais le problème qui n'est pas encore résolu, c'est de le «bloguiser». Je crois que ceux qui sont sur GOOGLE+ y ont déjà accès. Je verrai cela de plus près à mon retour de Thaïlande.

Une fois revenus à Saïgon, ça sera la fête du Têt. Là aussi je vous submergerai de vidéos car cette période est grandiose ici, de plus, chaque district - parfois chaque quartier - organise des activités à son image. L'an dernier dans le District 2, c'était une gigantesque foire aux fleurs et des soirées de spectacles interminables. On verra ici, c'est-à-dire dans le District 7 et le suburbain Nha Bé.

Je vous rappelle l'adresse pour vous diriger vers You Tube:

www.youtube.com/channel/UCcfZnorbUYNeITNtr-IGo1A


À bientôt

mercredi 23 janvier 2013

Petites histoires drôles



 
Je vous reviens avec deux petites histoires drôles qui circulent sous leur forme originale ou en pastiche. Elles révèlent beaucoup sur la pensée et la culture du peuple vietnamien.

Avoir raison

Son Excellence le mandarin était bien connu pour sa corruption. Un jour, un homme lui présenta une pétition et lui offrit en cadeau 50 barres d’argent, escomptant que le mandarin jugerait en sa faveur. Le mandarin accepta le présent et inclina de la tête. L’homme, exultant, s’en fut avec l’assurance qu’il gagnerait son procès.

Mais le lendemain, le défendeur vint trouver le mandarin. Il lui offrit en cadeau 100 barres d’argent, escomptant que le mandarin trancherait en son avantage. À nouveau, le mandarin accepta et inclina de la tête.

On arriva au jour d’ouverture de la séance du tribunal. En audience publique, le mandarin ordonna solennellement :

-       La requête du demandeur n’est pas fondée. En punition, 100 coups de fouet!

Aussitôt, le demandeur, écartant les cinq doigts de sa main devant sa figure, s’écria :

    - Je suis très injustement condamné, j’ai raison!

Son Excellence le mandarin plaça immédiatement sa main à plat sur la table et s’écria :

-      - Tu as raison hein! Regarde ici!

Le mandarin retourna (en langage gestuel : double) ses deux mains et poursuivit :

    -  Tu as raison, mais lui a deux fois plus raison que toi! Ne comprends-tu pas?


Le mandarin chef du district intègre

Un sous-préfet avait la réputation d’être intègre. Un jour, les notables d’un village vinrent trouver ce mandarin pour le remercier d’un jugement qu’il avait rendu en faveur du village. Le mandarin les blâma et les chassa.

Les notables obtinrent des suggestions auprès des gens travaillant auprès de lui, puis se rendirent à la résidence privée du mandarin pour rencontrer sa femme qui leur dit :

-      - Le mandarin, mon mari, a toujours eu jusqu’à maintenant la réputation d’être intègre; pour qu’il veuille bien accepter, il faut y mettre un tantinet pour la forme. Ne serait-il pas préférable, puisqu’il est né l’année du Rat, que ces messieurs reviennent après avoir fait fondre un rat en or : je l’accepterai pour le lui donner.

Les notables se réjouirent et retournèrent au village collecter les donations en or en vue du moulage du rat à offrir. La femme du mandarin l’accepta et le cacha soigneusement.

Peu après, la situation du mandarin déclina. Sa femme découpa graduellement le rat en tranches et les vendit pour son usage. Une fois, le mandarin s’en aperçut et en demanda la provenance. Après l’avoir entendue, il s’écria furieux :

-     - Pourquoi êtes-vous si stupide, Madame! Vous n’aviez qu’à dire que je suis né l’année du Buffle, cela n’aurait-il pas été préférable?



D’une langue à l’autre


Quelques exemples de prononciation des consonnes :

Ch                        comme le «t»

D                          comme le mot «zoo»
                            Le D barré se prononce «z»

G ou gh               comme le «g»

H                          toujours prononcé comme dans «ha»

Kh                        proche du «ch» sonnant «k»

Ng ou ngh           proche du «ng» anglais comme dans «sing»

Nh                       comme dans le mot «rognon»

Qu                       comme dans le mot «équation»

R                          «j» comme dans le mot «jaune»

S                          comme le «ch» dans «chat»

Th                       proche du «t» anglais comme dans «time»

Tr                        comme le «tch» dans le mot «Tchad»

V                          comme le «v» dans «va»

X                          comme le «s» dans «sa»

Rien de plus facile!
À la prochaine

dimanche 20 janvier 2013

Les chroniques du Café Riverside


LES CHRONIQUES DU CAFÉ RIVERSIDE

6

Le coq à la voix d’argent

De retour au Café Riverside. Dimanche après-midi langoureux au point que les motocyclettes de Saïgon valsent dans les rues au son d’une musique capricieuse, celle du vent qui hésite entre un sud doux et un nord chatouilleux, vent qui se répand à tout venant comme par charité.

Cette semaine aura été fraîche. Le soir venu, une petite laine était la bienvenue. C’est, ne pas l’oublier, l’hiver au Vietnam. Aussi rigoureux dans sa chaleur que le froid québécois peut l’être quand il s'en donne la peine. Toutefois, ici, pas d'écarts de température. Les «moins zéro» que l'on connaît chez-nous, quand j’en informe les amis vietnamiens en surveillant leur réaction, font écarquiller les yeux et l’espace d’un court instant, ils frissonnent. Inimaginable pour eux.

Depuis le retour du Cambodge, les trois agréables journées au bord de la mer à Vung Tau, je me suis mis à la préparation du séjour en Thaïlande prévu pour la fin du mois de janvier. En plus, la décoration de l’appartement pour la fête du Têt, le 10 février, alors que le Dragon laissera la place au Serpent (en Chine le Serpent est considéré comme un sage: bonne augure pour 2013?). Déjà la ville prend des allures festives et les décorations surpasseront celles de Noël et du Nouvel An. Je vous ferai voir sur vidéo quelques rues arborant leurs multiples couleurs; le rouge et le jaune restant toujours les principales.

Je poursuis toujours avec grand plaisir mes balades en vélo matinales suivant un nouvel horaire mieux adapté que le précédent : départ 7 heures, retour 9 heures. Plus tard, le soleil devient insupportable et les activités des Vietnamiens les auront éparpillés de gauche à droite, de sorte que le voyeur en moi y perd. À 7 heures – et même avant - c’est petit déjeuner, premiers bonjours entre voisins, installation des étals, des stands, des kiosques, les enfants en route vers l’école et… l’offrande de l’enfant au soleil. 

Offrande de l’enfant? Les Vietnamiens croient que le soleil se fait plus généreux en vitamine D entre 7 et 8 heures, le matin. C’est à ce moment que les mères ou les grands-parents, bien assis par terre, installent l’enfant nu sur leurs jambes pour l’offrir au soleil tout en le massant doucement. Un spectacle d’une très belle douceur, entièrement zen.

Et qu’en est-il de ce coq à la voix d’argent? Le quartier où se trouve mon appartement est à la limite du District 7 et de Nha Bé. Je crois ne pas me tromper en décrivant Nha Bé comme étant une parcelle de campagne en ville et plus on s'aventure au loin, plus la ruralité se fait omniprésente. C'est à croire que plus on s'éloigne plus on s'approche de l'essentiel. Tout à fait vérifiable quand on applique ce modèle à la grande ville par rapport à la campagne. Au plus loin où je me suis rendu actuellement, j'ai retrouvé un marché, deux ou trois restaurants de rue (ici de route), une coiffeuse et beaucoup de gens autour de ce qui me semblait une tâche collective.  

S’il est vrai qu’on trouve des poules qui picorent librement sur les trottoirs du centre-ville de Saïgon, docilement suivies par leurs poussins, on ne peut pas dire que voilà la campagne. 

Autour de Cantavil, dans le District 2 où je résidais l’an passé, le concert de cocoricos était particulièrement imbattable. Ça démarrait à 4 heures du matin sous les fenêtres de mon building et il me semble que ça ne s’arrêtait qu’au soleil couchant. Eh bien dans Nha Bé, alors que l’on pourrait s’attendre à une telle frénésie, ce n’est pas du tout semblable. Plus assimilé au milieu, plus dans leur rôle, du moins ce que j'ai toujours cru être le rôle principal du coq, après avoir engrossé les poules, celui de réveiller tout le voisinage en collaboration avec le coq voisin qui transmet le relais et ensuite de suite. J’en croise un tous les matins – je finirai bien un jour par le photographier ou le filmer – toujours au même endroit et toujours ce chant unique, comme s’il était doté d’une voix d’argent. S’il existe une poule aux œufs d’or alors ici, c’est un coq à la voix d’argent.
  
Ce coq m’amène à vous parler ( vous comprendrez «écrire» ) du rapport que les Vietnamiens entretiennent avec les animaux. À la lecture de plusieurs légendes vietnamiennes, celles qui meublent l’imaginaire fort poétique des gens de ce pays, on découvre l’importance des tortues, des dragons et de certaines créatures aquatiques. Toujours en relation directe avec les humains, ces animaux dotés de pouvoirs fantastiques, plus souvent qu’autrement sont des alliés, des défenseurs et des modèles.

Sans être connaisseur en religion et rites bouddhiques, un fait ressort : on respecte les animaux autant sinon plus que les représentants du règne végétal. Un vieux dicton rappelle que tuer un animal, c'est s'astreindre à vivre comme lui dans une prochaine vie.

Ces deux éléments, sans tout expliquer, représentent une piste pour comprendre cette façon d’être, cette manière d’interagir avec les animaux. Des plus importants (vaches, buffles, cochons…) aux plus petits (oiseaux, rats, serpents…) aux plus craints (tigre et l’ours).  Et moi qui fais tout un plat avec les écureuils… suis un peu mal à l’aise quand je remarque l’attitude des Vietnamiens.

Il semble que le rat qui circule sans être chassé par quiconque; la chauve-souris qui prend le relais de l’hirondelle dans la chasse aux moustiques; le chien qui sans aboyer suit son maître ; les libellules et les papillons qu’on dénombre à l’infini; ces oiseaux en cage… il semble que toutes ces présences dépassent le statut animal, elles deviennent partie intégrée au décor.

Notre culture occidentale se doit absolument de légiférer pour protéger les animaux, multiplier les campagnes de sensibilisation ayant pour message l’idée que l’animal est fait pour vivre près de l’homme, lui apporter son aide, lui rappeler parfois un principe fondamental de vie, souvent le nourrir, alors qu’ici, au Cambodge également, la proximité de l’animal va de soi. Craint-on, peut-être, en agissant de manière incorrecte d’offenser un être humain réincarné en animal?

Personnellement, si un jour j'ai à être réincarné en animal, pour sûr je ne souhaite pas devenir un écureuil… je choisirais un coq à la voix d’argent.

mercredi 16 janvier 2013

Que des photos du Cambodge

Angkor




Angkor


 Offrande devant un autel bouddhiste



 Pour mon ami Jean-Luc

 Pas facile de lire le cambodgien...



 Brochettes d'oeufs

 Un coucher de soleil sur le Cambodge
 Couleur de la terre (avec pas de poussière)

 Charmantes cambodgiennes
 Bière du Cambodge (Angkor... assez utilisé comme nom)


 On nourrit pas les boeufs à l'eau claire au Cambodge
 Petite prière et offrande au bonze avec salutation d'usage.
Marché principal de Phnom Penh.

À la prochaine

l'oiseau

  L'OISEAU Un oiseau de proie patrouille sous les nuages effilochés plane aux abords du vent  oscille parfois puis se reprend agitant so...