Rue devant la gare de Saïgon
Deux autres petites histoires locales et quatre courtes phrases - de celles qui dépannent - en langue vietnamienne.
Celui qui refusait
d’être un flatteur
Il y avait un vieil homme très riche
qui aimait être flatté. Tout près de chez lui vivait un homme pauvre, mais qui
jamais n’adressait de flatterie à ce vieux richard. Une fois, le vieux appela
cet homme pauvre et lui dit :
- Tu
sais que je suis un homme riche. Très riche même. Alors, pourquoi ne me
flattes-tu pas?
- Que
Monsieur soit riche, très riche même, je n’en ai cure. Pour quelle raison
devrais-je le flatter?, répondit l’homme pauvre.
- Si,
reprit le vieil homme riche, je te donne la moitié de mon patrimoine, est-ce
que tu me flatteras?
- Monsieur,
sachez qu’avec la moitié de votre patrimoine je deviendrais un homme riche,
tout comme vous. Pourquoi devrais-je encore vous flatter?
- Alors
je te donnerai tout mon patrimoine. Me flatteras-tu à présent?
L’homme
pauvre, le regardant droit dans les yeux, répondit :
- À
ce moment-là, ce sera à Monsieur de me flatter, moi.
Le canard à deux
pattes
Un
jeune homme flattait un mandarin. Un jour, apercevant le canard du mandarin dormant
sur une patte, l’autre étant rétractée, ce jeune homme dit par manière
flatteuse :
-
Honorable,
très Honorable mandarin, votre canard a noble apparence.
-
Comment
noble apparence, rétorqua le mandarin?
À
l’improviste, le canard se réveilla, étendit sa patte rétractée vers le sol. Le
jeune homme, ne sachant trop quelle louange encore inventer, redressa la tête
en disant d’un air sérieux :
-
Honorable
mandarin, le canard du mandarin a … deux pattes, ah!
Furieux,
le mandarin fit passer la porte au flatteur.
D’une langue à
l’autre
Tôi moi noi duoc it
tieng Viêt thoi
(
Je ne parle qu’un peu de vietnamien.)
Tôi không hieu
(Je
ne comprends pas.)
Tôi hieu
(Je
comprends.)
Tôi muon hoc tieng
Viêt
(Je
veux apprendre le vietnamien.)
À
la prochaine