mardi 23 août 2016

humeur vietnamienne


Chenille verte





Cas grave de zona
















Le zona est une maladie virale due à une réactivation du virus varicelle-zona ou VZV, pour Varicella Zoster Virus responsable de la varicelle.

Les trois principales formes de zona sont la forme intercostale, notable par sa fréquence, et les formes ophtalmique et otitique, remarquables par le risque important de complications.

Celle qui m'atteint est du premier type. On traite avec une médication (acyclofir) et de la crème antiseptique. Et de la patience... beaucoup de patience.

Je ne le souhaite à personne. Au moins, ça permet un arrêt momentané des activités et un plongeon dans l'introspection. Revoir son rythme... le ralentir.

Je suis à lire une biographie romancée de Ho Chi Minh, AU ZÉNITH de Duong Thu Huong. Livre passionnant écrit par celle qui maintenant est interdite de séjour au Vietnam et qui vit à Paris. Elle nous présente une autre facette du héros de la Révolution vietnamienne. Facette moins officielle, de sorte que je comprends bien pourquoi les apparatchiks du Parti, ceux-là même qui ont évacué le Général Giap, le grand héros de Dien Bien Phu, l'ont assignée à résidence durant quelques années.


Lire et aussi écrire. Beaucoup écrire. ILS ÉTAIENT SIX... ce récit qui prend de plus en plus de place dans mon imaginaire semble parti pour s'étendre sur une assez longue période de temps. L'histoire de Dep, cette merveilleuse jeune fille, me captive et me permet de mettre à jour ce que je vois ici, j'entends et m'oblige à bien des recherches. Passionnant!

Il y aussi mon balcon, là où de plus en plus s'entassent arbustes, arbres et fleurs. Le lieu devient chaque jour davantage propice à la lecture et à l'écriture. J'en ai fait mon ''bureau'' et y vit protégé de la pluie par un auvent sans lequel je ne pourrais pas y avoir accès. La mousson s'amuse férocement: vents violents, pluies abondantes et un soleil d'été qui s'affaire à tout sécher une fois effacée la colère de la météo.

J'ai vécu, il y a deux jours, une drôle d'expérience. Elle m'a amené à répondre à une bizarre de question. Voici les faits.

Je remarquais les feuilles de certaines fleurs parsemées de trous ou entièrement disparues, seules les tiges survivaient. On s'attaquait aussi à la Rose du désert, arbuste (de la famille du baobab) qui trône au centre du balcon en hommage à la mémoire de mon grand-père Eudore.

L'Hercule Poirot en moi s'est mis à enquêter sur ce problème. Des chenilles. Mais de fort belles chenilles vertes que l'on distingue seulement par un examen minutieux. Elles rampent sur les tiges et dévorent littéralement toute la feuille.

Je me suis donc mis à les enlever une après l'autre, à la main. Il y avait légion... une colonie de chenilles qui se régalaient sans être dérangées par personne. Il me restait à consulter. J'ai découvert qu'en pulvérisant la plante d'une concoction vinaigre et eau chaude, elles allaient crier ''Sauve qui peut!''. Et ça marche.

La question qui me taraude depuis cette fâcheuse épreuve: détruire une chenille c'est tuer dans l'oeuf un papillon; ne pas détruire la chenille c'est condamner les plantes à une mort à petit feu. Que faire?

Je me suis dit que mes plantes, dans un élan d'empathie, avaient elles aussi contracté le zona. Qu'avec le temps ça allait disparaître. Mais force fut de constater que leur situation pouvait dégénérer plus rapidement que la mienne. J'ai donc opté pour le camp des plantes au risque de m'aliéner tous les papillons du Vietnam.

C'est fou comme la vie, par de petites situations de tous les jours, nous poussent vers des questions fondamentales!

Je retourne donc à mes efforts pour ne pas me gratter... Ça me rappelle une époque où j'avais eu la malencontreuse idée de m'approcher un peu trop près de l'herbe à puce. Démonstration parfaite que tout se soigne...

À la prochaine

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