lundi 28 mai 2007

Le cent soixante-quatrième saut de crapaud (21)


Chapitre 52

- Qu'est-ce que tu fais là? demanda Mario , surpris de voir Joe endromi dans sa tente.

Joe sursauta:
- Où est Raccoon?

Pour sa part, Rock, endormi dans la sac de couchage de Joe fut réveillé par une odeur d'urine qui l'entourait. Un découragement total l'envaillit, encore plus que de ne pas se retrouver dans la tente des Villeneuve entièrement déchirée du côté où normalement où il devait se retrouver et d'où sortit Joe.

Le brouillard à couper au couteau qui sévissait fit croire à Joe qu'il se trouvait dehors alors qu'il était encore à l'intérieur. Il hurla comme un perdu:
- Raccoon. Raccoon.

Les Poulin sortirent sans aucun autre avertissement... s'approchèrent et remarquèrent ce qui s'était passé: les dégats sur la tente empruntée aux Villeneuve étaient importants.

Rock, retrouvant le groupe, s'excusa pour l'odeur qu'il dégageait tout en disant que sa bouteille de parfum servirait de purificateur d'air.

- C'est l'odeur de Raccoon, dit Annie.
- Comment ça se fait que je sois dans le sac de Joe, pas dans la tente? Rock nourrissait une inquiétude moins forte que l'envie d'aller se jeter dans le ruisseau.
- Mais où est-ce qui a ben pu s'sauver? Tu y as pas fait peur, au moins?
- Je ne savais pas que j'étais dans ton sac! C'est toi qui m'a réveillé avec tes cris.

À ces mots, Joe appela une autre fois son bébé raton laveur pendant qu'un Mario sceptique examinait la tente. Il interpella Bob:
- D'après toi, est-ce que c'est l'oeuvre d'un animal? Si c'est ça, il possède toute une paire de griffes et surprenant que personne s'en soit aperçu.
- Un animal, si c'est bien cela, aurait éventré Raccoon en même temps, répondit Bob offrant un air beaucoup moins courageux que ce à quoi il avait habitué Mario.
- On n'est pas sortis du bois! C'est le cas de le dire, acheva Ti-Cote retournant vers les autres.

Rock dit qu'il allait se laver au ruisseau malgré ce brouillard épais qui ne le rassurait pas ni sur l'allée ni sur le retour.
- J'y vais avec toi. Je me souviens du chemin et je pense pouvoir m'y rendre sans m'égarer.
- Allons-y, Caro. Je ne peux plus me sentir.

Annie offrit une cigarette à Joe, tendu comme rarement:
- Té pu fachée?
- J'étais pas fâchée.
- Cé compliqué lé filles, finit Joe de plus en plus attentif au moindre bruit pouvant indiquer la présence de Raccoon aux alentours.

Bob et Mario tentaient de mettre un peu d'ordre ou de logique dans les derniers événements.
- C'est bizarre, on arrive presque à s'habituer aux affaires extraordinaires comme si à force d'en voir, ça devient banal, dit Mario qui n'avait pas tellement le goût de jaser.
- D'après moi, le brouillard devrait se dissiper au cours de l'avant-midi. Ça se terminera en pluie, s'il monte, ou en beau temps comme hier, s'il tombe.
- Tu parles de la météo, continua Mario, un sourire au coin des lèvres.

Le brouillard les emprisonnait à l'intérieur d'un mur de ouate alors que les deux, tout près l'un de l'autre et de la tente déchirée, discutaient du meilleur moyen pour se rendre à la fameuse maison - comme si rien d'autre ne put être envisagé... comme s'ils devaient « magnétiquement » s'y rendre... comme si ... - se demandant même si elle y était toujours. Ce brouillard était-il une autre supercherie pour davantage les perdre? Un moyen des éloigner soit de la maison ou du parc national ou ... ?

Les deux éléments sur lesquels ils furent en accord parfait: 1) ne pas bouger avant que la brume se soit estompée, par en haut ou par en bas et 2) que Joe ait retoruvée Raccoon. Eut-il été préférable de s'entendre sur un troisième (3ième) ? L'histoire, cette pauvre histoire qui ne devait pas avoir de fin, ne le dira peut-être jamais!

Caro et Rock revinrent, annonçant être à peu près certains qu'un petit chemin, un sentier - plus tard, beaucoup plus tard, alors que les Six furent en mesure de reparler de cette aventure, ils s'entendirent sur le fait que ce petit sentier devait porter le nom de « layon » parce qu'ils furent unanimes, on l'avait tracé, placé là afin qu'ils dussent le prendre - longeait le ruisseau.

- Comment avez-vous pu le voir avec tout cette vapeur? interrogea Annie.
- C'est vrai, Caro, au ruisseau il n'y avait pas de brouillard, c'était clair comme hier.
- J'vas voir si Raccoon y s'rait pas. Il partit en courant dans la direction qu'avait empruntée Rock et Caro, scandant le nom de Raccoon.

Une fois arrivé, il se jeta par terre: de l'autre côté du ruisseau, un gros bonhomme accompagné d'un chien chow chow. Pour ne pas être vu du bonhomme et flairé par la bête, le grand se mit à ramper tout en surveillant. Du point de vue où il se trouvait, Joe crut que l'homme parlait à son chien mais ils étaient encore trop loin pour saisir leurs propos. Comme muni d'un périscope, le grand déguisé en militaire-marin pour l'occasion, regardait autour afin de voir si Raccoon n'était pas leur prisonnier. Rien ne laissant présager qu'il fût avec eux, il rebroussa chemin, toujours à quatre pattes, et revenu vers les autres de la gang les invita à se taire alors qu'il racontait ce dont il avait été témoin.

- Il nous faut agir vite, dit Mario. Cet homme a certainement un lien avec ce qui se passe depuis deux jours...
- Nous sommes dans la troisième journée, je te fais remarquer, précisa Caro.
- ... Suivons-le tout en prenant garde au chien.
- J'pars pas si Raccoon n'é pas avec moé.
- Va falloir que tu fasses un choix, Joe. Nous sommes dans un sale pétrin et voilà qu'une lueur apparaît au bout du tunnel. On ne la laissera pas passer.
- Ti-Cote, jé dit qu'j'pars pas si Raccoon é pas avec moé, cé clair y'm'sembe.
- On n'a plus de temps à perdre. Laissons le campement comme ça. Nous y reviendrons après avoir suivi ce type et le chien. Si tu ne viens pas avec nous, Joe, tu nous attends ici.
- J'bouge pas, ça cé sûr et certain.

Quittant Joe, les autres de la gang, en quelques enjambées se retrouvèrent au ruisseau comme expulsés du brouillard.

- N'oublie pas les repères, Rock.
- Je n'ai plus de ruban, Mario.
- Ça va comme sur des roulettes!

Suivant le ruisseau, ils n'eurent pas cent mètres de franchis que le chow chow se mit à japper, et si fort qu'Annie crut un instant entendre le chien du voisin, à Rodon Pond. Les Six moins un et moins Raccoon, se retrouvaient à la hauteur du gros bonhomme faisant du sur place et d'un chow chow qui semblait les avoir repérés, mais c'était devant un petit animal dressé sur ses pattes postérieures qu 'il hurlait.

- C'est Raccoon.
- Qu'est-ce qu'il peut bien faire là? demanda Bob. Comment peut-on l'aider?
- Il est perdu, reprit Rock. Il ne prend certainement le gros bonhomme pour Joe.
- J'ai une idée, dit Mario. Dévions leur attention comme cela ils laisseront Raccoon. Mario lança une pierre tout juste devant eux.

L'inspecteur Jackson qui sursauta à la vue du bébé raton laveur, croyant qu'une mouffette se pointait devant lui, sausauta encore plus lorsqu'il entendit un bruit tout près.
- As-tu entendu, Roger Ninja?

Le chien, occupé à faire face au jeune raton laveur pas du tout impressionné par ce dogue au regard intelligent, s'approcha... le renifla... Il en conclut que cette bête était inoffensive, la laissa à sa petite danse joyeuse - toutefois, si vous saviez lire à l'intérieur du cerveau d'un bébé raton laveur élevé par un maître, une mère ou un frère, le mystère n'étant toujours pas résolu, vous auriez vu que ce Raccoon, le temps qu'il lui fallut pour se juquer sur ses pattes, crut voir une ressemblance entre des rats et cette bête; toutefois, comme vous le constaterez plus tard, ceci sera une prémonition qui devrait vous inciter à bien réfléchir sur les niveaux d'intelligence des animaux - Ne s'en occupant plus, il reprit sa marche au moment où Raccoon dans un grand élan de solitude, regardant autour de lui, décida de suivre le chow chow comme s'il... n'insistons pas.

- Faut aller chercher Joe. Vous m'attendez, je reviens.

Mario rebroussa chemin dans le silence le plus complet, rejoignit le grand et lui annonça la nouvelle. Les deux retrouvèrent la gang.
- Té sur qu'la grosse bête l'a pas dévorée?
- Joe, on l'a tous vue. Mieux que ça, on croirait que Raccoon suit le chien... un peu comme il te suivait d'habitude.
- Si y touche, j'l'étripe.

Revenus auprès des autres, on leur apprit que de l'autre côté, les deux... maintenant trois... avaient continué leur route par le ruisseau. De ce côté-ci, pourront-ils trouver la maison vue la veille?

Ils avancèrent sans voir Raccoon et ses deux nouveaux comparses. Il ne cessaient pas de marcher. Le brouillard, selon Bob, avait monté, formant une seconde couche de nuages en-dessous de l'habituelle.

Le chemin s'élargissait au fur et mesure... jusqu'à ce qu'un moment, devant eux, d'un gigantesque trois fois multiplié en raison de la proximité, la maison était là... À trois cents mètres du deuxième campement. Toute blanche avec ses colonnes, elle mesurait que ce que mesure un édifice de trois étages en ville... La largeur était impressionnante.

De son autre côté, l'inspecteur Jackson, passablement surpris de voir que le bébé raton laveur les suivait toujours, crut que son chien l'aurait fait déguerpir mais remarqua plutôt une sorte de complicité... animale... entre les deux. Parfois, le chow chow était devant; d'autres moments, le raton laveur comme plus à l'aise dans cet élément naturel que représentait pour lui, la forêt du parc national. Quelques fois, les deux, comme de vieux autochtones s'étant retrouver, semblaient se consulter sur la suite de la route. Toujours, le plus petit relançait la poursuite et les deux autres suivaient.



Le ruisseau serpentait et il était frappant de remarquer à quel point le gauche devenait identique au droit, comme si un miroir installé de chaque bord reflétait sur l'autre. Les chemins parallèles menaient sans doute à un même lieu, orientés qu'ils étaient vers la même direction.
Il était neuf heures.




Chapitre 53



Les Six moins Raccoon... remarquèrent que le chemin les ayant menés à cette maison possédait deux embranchements la contournant. Les fenêtres, c'était assez évident, présentaient une forme triangulaire alors que l'entrée encadrée par deux immenses portes-patio.

S'avançant tout en épiant, il leur était inpossible de dire si elle était habitée. Aucun bruit. Sur la droite, un garage, derrière lui, un mur d'arbres tout à fait inconnus pour eux.

- Est-ce une maison imaginaire?
- Si nous la voyons, Rock! continua Mario.
- Qu'est-ce qu'on fait? Rock continuait d'adresser ses questions à Mario.
- D'abord, rester ensemble puis faire le tour de cette étrange construction.
- Connais-tu cette espèce d'arbres, là, derrière la maison?
- C'est la première fois que j'en vois d'aussi grands et avec un tel feuillage.

Pendant qu'ils parlaient à voix basse, Joe se dirigea vers le garage, s'essaya à ouvrir la porte. Le bâtiment, tout comme la maison, était d'un blanc immaculé; les petites fenêtres, trop hautes pour qu'il soit possible d'y jeter un coup d'oeil.

- Venez voir. Joe avait découvert une issue à l'arrière.
- Ne faisons pas de bruit, dit Mario s'approchant avec les autres.

Face à la porte, Mario sonda la poignée qui tourna sur elle-même. Ça s'ouvrit. À l'intérieur, un camion stationné.

- Je l'r'connais c'te camion-làq.
- Moi aussi, ajouta Rock.
- Comment y s'appela déjà le bonhomme?
- C'était écrit sur la portière.

Les Six s'avancèrent. Le camion était d'une remarquable propreté. L'écriteau indiquait bien LES TRANSPORTS McCRIMMON, en-dessous, un insigne: un aigle à deux têtes tenant dans ses griffes des objets difficilement identifiables.

Bob s'approcha pour examiner de plus près le symbole sur l'insigne. Les autres vérifièrent la deuxième portière: même chose.

- Comment le camion a-t-il pu? Il n'y a pas de route depuis l'entrée du parc national et ici... C'est impossible!
- Je pense, Rock, que nous vivons dans l'impossible depuis deux jours, répondit Mario.
- Trois, précisa Caro.

Alors que les garçons vérifiaient à l'intéreiur de la cabine du camion, les filles faisaient le tour de ce garage humide. Rien d'autre. À la chaleur se mêlait l'odeur du désiel, rendant l'atmosphère intolérable.

Mario vérifia les pneus: aucun indice. Propres comme un sou neuf. Il monta fouiller la boîte recouverte d'une toile rigide, solidement ficelée aux rebords du camion.

- Il y a peut-être quelque chose sous cette toile. Je n'arrive pas à voir en-dessous. Venez m'aider.

Joe le rejoignit, tentant à son tour de soulever la bâche. À deux, ils n'y parvinrent pas. Même résultat avec l'aide de Bob et Rock.

Les deux soeurs, effrayées, s'éloignèrent de l'engin se tentant près de la porte arrière, observant autant à l'intérieur qu'à l'extérieur du garage.
- Penses-tu que la maison pourrait disparaître aussi vite qu'elle est apparue?
- J'en ai aucune idée, Annie, mais à partir de tout de suite rien ne peut être exclu.
- Si tout disparaît, qu'arrive-t-il de nous?
- Ah! Annie, arrête avec tes questions niaiseuses.

Les gars mettaient le maximum d'énergie afin d'enlever cette toile; un seul coin même et cela aurait été une grande victoire. La résistance était féroce.

- J'aurais dû apporter mon coffre à outils.
- Si Raccoon éta là, y aura pu nous dégriffer la all fit en moins de deux. La voix de Joe se faisait incertaine. On sentait bien qu'il n'aimait pas savoir son bébé raton laveur loin de lui, surtout avec ce chien impressionnant autour.
- Ça y est, on croirait que ça bouge un peu.
- Tu as raison, Bob, continuons tous ensemble, dit Mario.

Les quatre unirent leurs efforts et sentirent que la toile allait se déplacer, assez du moins pour qu'ils puissent y jeter un coup d'oeil. Ce fut l'horreur! D'un même bond, ils se laissèrent tomber en bas du camion. Les yeux sortis de la tête - il semble que cette situation arriva à maintes reprises, mais que voulez-vous quand c'est l'horreur eh! bien, c'est l'horreur - tellement la découverte était horrifiante. Regarder une seconde fois tiendrait de l'exploit, tous occupés à retrouver une respiration dite normale, parce qu'en se moment ça filait comme un super bolide. Même chez Rock...

- C'est quoi? osa Caro, folle de peur seulement qu'à voir la réaction des garçons.

Personne n'avait encore retrouvé l'usage de la parole. L'odeur qui sortait de la boîte se répandit instantanément dans tout le garage. Plus forte que le diésel.

Figés sur place, les garçons virent Annie, n'en pouvant plus, ouvrir la porte du garage et sortir. Tous la suivirent. Ils ne se retenaient pas, non, si cela eut été possible, c'était jusqu'à Rodon Pond qu'ils auraient courru, sans jamais demander une pause.

Dehors, immobilisée près de la maison, une Annie inquiète reposa la question de Caro qui cherchait dans la figure de chacun des gars une réponse qui tardait à venir.

Mario, revenant à lui:
- Il doit y avoir au moins vingt-cinq cadavres là-dedans.
- Nous voilà pris dans une histoire de meurtres, si je comprends bien? enchaîna Annie
- Meurtres collectifs... Pour Mario, ça dépassait tout ce qu'il aurait pu imaginer. Je n'ai pas eu le temps de tout voir mais c'est évident que dans ce camion, il y a des cadavres empilés les uns sur les autres.
- Ça sent la charogne, ajouta Joe complètement écoeuré par ce qu'il avait vu.
- Une affaire pas ordinaire. Rock cherchait à reprendre son souffle.
- Tu vas pas t'étouffer? démanda Joe.
- Non, répondit sèchement le petit, mais je pense que l'on devrait quitter cet endroit au plus vite.
- Oui, mais Raccoon é avec quequn qui doé ête mêlé à c't'affaire là.
- Il va sûrement se pointer bientôt. Je propose que l'on trouve un endroit sécure pour surveiller la suite des choses. Les bonhomme et son chien...
- ... et Raccoon, coupa Joe,
-... et Raccoon. Bous pourrons mieux envisager la suite des choses.
- Pas dans le garage, en tout cas, dit Caro.
- Y penses-tu, Joe, quand on était dans le camion avec monsieur McCrimmon, nous étions peut-être en grand danger. Je me demande encore comment il a bien pu rendre son camion jusqu'ici. Es-tu certain, Bob, qu'il n'y a pas une route qui s'y rende?
- Ma carte date de 1989. Il n'y a pas eu beaucoup de modifications en deux ans. Nous sommes dans le parc national et je suis positif qu'aucune route n'y passe à part celle de l'entrée où nous sommes arrivés.
- Un miracle, alors? demanda Annie qui s'alluma une cigarette en offrant une à Joe, par habitude sans doute.
- Ou une machination, répondit Caro.

À pas de loup, direction l'arrière de la maison, les Six marchaient. Entreront-ils à l'intérieur? Tous se posaient la question, mais personne n'osant la rendre publique. Sans doute la peur d'y retrouver, là aussi, de nouveaux cadavres ou, si cela fut possible, pire encore. Le chemin qui les mena jusqu'à la maison, en faisait le tour, ce qui fit dire à Mario:
- Encore un triangle!
- Quel triangle? demanda Rock.

Mario lui expliqua qu'en arrivant à la maison par le chemin qu'ils empruntèrent, il remarqua qu'il se dédoublait, la contournant de sorte qu'en arrière cela formait un triangle parfait. Il lui rappela les fenêtres du garage qui, elles aussi, étaient triangulaires.

- Sans doute un hasard, conclut Annie.
- Je me demande si le hasard n'est pas très bien organsié.
- C'est quoi ton idée, Mario?
- Ce n'est pas encore assez clair, Rock. Continuons d'observer.

Derrière la maison, la rangée d'arbres majustueux formait une haie en parfaite ligne droite. La hauteur de ces arbres était telle que l'on ne pouvait absolument rien apercevoir derrière eux.
Les Six étaient à quelques pas, lents, très lents même, de cette haie. Ils jetaient continuellement des regards derrière eux comme pour vérifier si tout n'allait pas, instantanément, disparaître. La haie leur faisait face...

- C'est bizarre.
- Quoi, Rock?
- Ça fait trois fois que je regarde ma montre, et il est toujours neuf heures.

Les autres vérifièrent, sauf Joe qui n'en avait pas.
- Moi j'ai neuf heures neuf, dit Bob.
- Ma montre s'est arrêtée à neuf heures, neuf minutes, neuf secondes, dit Caro, l'enlevant de son poignet pour mieux la secouer. Rien à faire, la pile était morte ou momentanément en panne.

Leur marche les mena jusqu'aux arbres...

Un peu de politique à saveur batracienne... (19)

  Trudeau et Freeland Le CRAPAUD ne pouvait absolument pas laisser passer une telle occasion de crapahuter en pleine politique fédérale cana...