Qu’est-ce que l’on retrouvera en ouvrant le cahier de lecture numéro 3 ? D’abord, une surprise. Les cahiers, en pure logique… chronologique suivent le fil du temps… Évidence! Cela permet au crapaud de revoir ce qui l’intéressait à une certaine époque; celle du troisième, c’est vraiment une «ère administrative»… par chance qu’à côté des cahiers dits officiels, il y a toujours un petit cahier plus personnel, plus intime si l’expression peut convenir.
Une surprise dans le 3! La voici : LA STRATÉGIE DU DAUPHIN, de Dudley Lynch et Paul L. Kordis. Un texte accompagnait ces notes.
« Les idées contenues dans cet ouvrage révolutionnaire marquent le début d’une nouvelle ère dans l’art et la science de réaliser des gains – une ère caractérisée par le changement en constante accélération.
Trois mythes désuets ont encore cours dans le monde des affaires d’aujourd’hui, ceux du requin, de la carpe et de la carpe pseudo-éclairée, selon lesquels, dans les affaires : il faut gagner à tout prix (requin), il faut éviter de perdre (carpe) ou il faut faire rapidement des compromis pour en arriver à une situation où tout le monde est censé gagner, mais où personne ne voit ses besoins satisfaits (carpe pseudo-éclairée).
Pour être gagnant dans l’Ère de l’Information et de la Productivité, il faut apprendre à maîtriser une technique tout à fait différente : la stratégie du dauphin. Cette stratégie est destinée à remplacer des comportements qui sont dépassés en cette fin du 20ième siècle. Déjà, les managers débrouillards et les penseurs éclairés imitent les comportements du dauphin et obtiennent des résultats extraordinaires.
Recourant à la métaphore du dauphin pour illustrer la pensée post-Nouvel-Âge et les défis potentiels des années 1990, les auteurs examinent les besoins du monde des affaires dans plusieurs perspectives, que ce soit celle des découvertes d’Ilya Prigogine, Prix Nobel, sur les structures dissipatives, celle des obstacles biopsychosociaux au changement explorés par Clare W. Graves, celle des «horizons-temps» d’Elliott Jaques, celle de la géométrie fractale de Benoît Mandelbort ou celle des travaux effectués par d’autres «chaologues».
Les auteurs se sont donné pour mission de multiplier les pouvoirs du lecteur :
. le pouvoir de choisir instantanément et judicieusement entre les stratégies de la Mainmise, du Renoncement, du Désengagement, des Compromis et de la Percée;
. le pouvoir de penser avec endurance, de rêver avec intelligence et de voir plus loin que la carpe et le requin;
. le pouvoir de faire plus avec moins;
. le pouvoir d’agir avec souplesse, élégance et endurance parmi les vagues de changement rapides;
. le pouvoir de se donner des outils d’orientation et de changement personnels en plein milieu de la vague;
. le pouvoir d’user de représailles quand il le faut;
. le pouvoir de se focaliser implacablement sur les 20% des efforts qui rapportent 80% des résultats qui comptent.»
N’est-ce pas surprenant de retrouver un texte de cette mouture parmi les citations auxquelles le crapaud vous avait habitué… Avouez-le franchement! Mais je dois admettre que de retrouver ces textes qui me ramènent à un contexte particulier de ma carrière professionnelle n’est pas sans me réjouir et me rappeler que j’y ai puisé une foule de conseils fort pertinents dans la conduite (ou la gérance) des différents personnels qui me furent confiés.
Je veux tout de même vous en donner un peu plus. Voici…
«Je suis un REQUIN, et je crois qu’il y a pénurie. C’est pourquoi j’ai l’intention d’obtenir le maximum, quoi qu’il arrive. D’abord, j’essaie de les vaincre, et si je n’y parviens pas, j’essaie de me joindre à eux.
Éléments en présence : l’arnaque, le brouillard, le déni, la «dose», la supposition, la crise et l’emprise.»
«Je suis une CARPE, je crois qu’il y a pénurie. Étant donné cette croyance, je m’attends à ne jamais avoir ou faire assez. Par conséquent, si je ne peux échapper à l’apprentissage et à la responsabilité en m’en éloignant, généralement je me sacrifie.
6 solutions primaires que la carpe se prescrit pour éviter d’assumer sa responsabilité personnelle d’atteindre à l’abandon et au changement :
1) ne participe pas au jeu; 2) empêche les autres de gagner; 3) n’achève jamais rien; 4) sabote le jeu; 5) joue le rôle du «bon gars»; 6) devient un problème.»
«Je suis une CARPE PSEUDO-ÉCLAIRÉE, et je crois à un univers d’abondance absolue. Par conséquent, je ne crois qu’il y ait de vrai mal ni de vrais perdants. Ce n’est qu’une affaire de temps avant que tout le monde soit gagnant. Comme la guérison constitue mon seul besoin primaire, je ne suis pas à l’aise avec les représailles ou la fuite, je ne peux donc manifester mon amour par le pouvoir. Cela me rend impuissant, et cette impuissance me met en colère. Mais comme il important pour moi de conserver une image de spiritualité, j’exprime ma colère de façon cachée. Je crois que tout ce que nous avons besoin d’apprendre dans la vie, c’est lâcher prise, flotter, nous laisser être le conduit d’une force plus grande, et c’est ainsi que je justifie mon existence.
Il existe 2 types de carpe pseudo-éclairée : la cpe métaphysique et la cpe sociale.»
«Je suis un DAUPHIN, et je crois à la possibilité d’une pénurie comme à la possibilité d’une abondance. Comme je crois que les deux nous sont accessibles – que nous avons le choix -, que nous pouvons nous servir de ce que nous avons comme d’un levier et exploiter nos ressources d’une façon élégante, être flexible et faire plus avec moins sont les pierres angulaires de ma création, de mon monde.»
Vous avez sans doute cherché à vous situer parmi l’une des quatre définitions ou descriptions des auteurs du DAUPHIN. L’essentiel à retenir est de constater que les gens sont différents, seuls et en groupe, que certains comportements étant prévisibles on peut alors mieux percevoir avec qui nous frayons…
J’en rajouterai au prochain saut… un appât pour attirer le poisson!