Vous m’appelez… et je serai en retard
Le suis si souvent
Surtout lorsque vous m’appelez
Votre voix circule à l’inverse
Comme l’ubac d’un écho
S’accroche un peu partout
Y demeure le temps d’un rinçage
Puis s’élance entre graves et aigus
Vous m’appelez… et je serai en retard
Surtout lorsque vous m’appelez
Votre voix circule à l’inverse
Comme l’ubac d’un écho
S’accroche un peu partout
Y demeure le temps d’un rinçage
Puis s’élance entre graves et aigus
Vous m’appelez… et je serai en retard
En retard sur le temps de réponse
Comme si je ne savais trop quoi dire
Risquant de répéter les mêmes mots
Ceux que vous connaissez
Depuis que vous m’appelez
Et qu’en retard je vous arrive
Vous auriez pu écrire, m’écrire
Un mot, souvent, touche mieux qu’une voix
Demeure enfoui dans le vieux coffre de cèdre
Jusqu’au prochain vide-grenier
Réfugié entre les pages d’un livre suranné,
Un peu poussiéreux et jauni
Ce mot qu’on a oublié de relire
Un mot, souvent, touche mieux qu’une voix
Demeure enfoui dans le vieux coffre de cèdre
Jusqu’au prochain vide-grenier
Réfugié entre les pages d’un livre suranné,
Un peu poussiéreux et jauni
Ce mot qu’on a oublié de relire
Moi, j’écris plus facilement que je ne parle
Ça semble plus clair aux yeux de l’autre
Comme un friselis chatouillant les mains
La gauche, la droite, ensemble complices
De tout ce qui, arraché du passé, traverse
L’espace et le temps, évitant les trous noirs
Pour barbouiller de volatils feuillets
Et si vous m’appeliez…
Et si je n’étais pas en retard…
Qu’aurions-nous à dire, à lire
De longs monologues, d’inutiles soliloques,
Des pages immaculément blanches
Ou encore, tricoterions-nous du silence
Que nos deux mains scelleraient…
Ça semble plus clair aux yeux de l’autre
Comme un friselis chatouillant les mains
La gauche, la droite, ensemble complices
De tout ce qui, arraché du passé, traverse
L’espace et le temps, évitant les trous noirs
Pour barbouiller de volatils feuillets
Et si vous m’appeliez…
Et si je n’étais pas en retard…
Qu’aurions-nous à dire, à lire
De longs monologues, d’inutiles soliloques,
Des pages immaculément blanches
Ou encore, tricoterions-nous du silence
Que nos deux mains scelleraient…