mercredi 11 mai 2016

QUATRE (4) CENT-QUATRE-VINGT-TROIS (83)


L'île des paradis fiscaux



Cette île existe. Petite en étendue sans doute mais combien grande en richesses inouïes. Découverte il y a de ça maintenant quinze ou vingt ans. Certains avancent que bien qu'elle ne soit connue que depuis ce temps on la fréquente, on y vit même et cela depuis quelques siècles. Ça reste à documenter.

Ce dont on peut être certain, c'est l'impossibilité pour tout quidam de s'y rendre sans être invité par quelques initiés. On y fait des ''affaires'' par personnes interposées: quelques dollars remis à une entreprise agissant sous le couvert d'un ONG (organisme non gouvernemental) mais ayant noué des liens directs avec certaines banques qui opèrent un peu partout dans le monde. Les dons sont ainsi recueillis dans la plus stricte confidentialité puis investis dans cette île.

Je souhaiterais pouvoir vous la décrire, l'île des paradis fiscaux, mais le mystère l'entourant est digne des plus grandes sociétés secrètes, des sectes les plus inimaginables qui puissent exister. Je laisse donc à votre imagination le soin d'en faire un portrait séduisant mais sachez que la réalité dépasse encore tout ce que l'on pourrait inventer.

Un petit hic! toutefois perdure sur l'île des paradis fiscaux, telle une verrue dont on peut difficilement se défaire et qui en agacerait plusieurs. Au nord-ouest de l'île, une zone serait habitée par une bourgade d'autochtones, territoire qui, selon les dires, correspondrait à quelques archaïques mesures tirées d'un ancien système fort compliqué à décrypter. Du genre: hectares et kilomètres seraient confondus. Finalement, rien de trop précis quant à l'étendue dudit secteur occupé depuis des lunes par ces habitants sans noms, sans papiers et selon la légende, ancêtres de Robinson Crusoë.  
        


- Je tiens à préciser ici, ça me semble majeur, que ledit Robinson connu à titre de personnage fictif, échoué il y a plus de trois siècles sur une île déserte puis rencontrant un dénommé Vendredi, c'est du roman car la vérité loge ailleurs. En fait, celui-ci, complètement dévasté à l'idée de se retrouver seul sur une île déserte, marchait, dos courbé, sur la plage lorsqu'il croisa une fort jolie insulaire. C'était un vendredi 13. Voilà pour le lien, lien essentiel car il se trouve à être le début de ce que nous allons apprendre au sujet de l'île des paradis fiscaux. Nous savons que la métaphore de l'île déserte n'est en réalité qu'une mise en scène d'un auteur ( monsieur De Foe en est un fort connu) afin de  lui permettre de recréer le monde, de créer un nouveau monde -


Il n'y aurait eu aucun contact entre ces autochtones et les nouveaux propriétaires... du moins ceux qui affirment l'être...  de l'île des paradis fiscaux. Aucun contact ni officiel ni officieux. Les nouveaux, de par leur manière rapide et fort moderne de coloniser, n'ont jamais cru nécessaire de rencontrer les autochtones et... ils se le redisent entre eux... s'il fallait, un jour, obligatoirement nettoyer la zone infestée vers le nord-ouest, on le ferait promptement, sans que personne en dehors de l'île ne le sache. D'ailleurs, savoir que cette île existe est déjà un exploit alors imaginez, être informé qu'une bourgade de gens sans noms et sans papiers en revendique la propriété relève de la révélation. Science-fiction à l'état pur.

Ainsi un secret hermétique entoure cette île, ses habitants anciens et nouveaux. Tout est nébuleux, occulte et appelé à le demeurer. Tout repose dans la plus pure clandestinité. Mais...

Dans toute histoire, tout conte, il y a un ''mais''... Ce ''mais'' qui fait basculer certaines choses, ébranle certains acquis, choque les certitudes, permet également un rebondissement dans celle-ci. Vous voyez bien que le ''mais'' de l'île des paradis fiscaux frétille entre le sibyllin et le cryptique; une sorte de tempête qui la rejoint pour la frapper de plein fouet, tout cela sous l'impulsion de l'effet papillon; des vagues, autrefois douces et calmes, devenues ressac foudroyant.

Avant d'aborder cet aspect qui, vous le remarquerez, s'avérera troublant pour le maintenant et la suite de l'île, il m'apparaît important de préciser deux trois petits détails qui n'en sont sans doute pas.

Le premier

l'île des paradis fiscaux ce n'est pas pour tout le monde, ça on l'a déjà dit. Une certaine galerie de gens connaissent l'existence de cette île, y participent financièrement et s'attendent à y finir leurs jours de manière incommensurablement détendue. Ces êtres possédant de grands avoirs se recrutent dans une foule de domaines d'activités humaines mais principalement dans les secteurs de l'économie et de la politique. L'économie à grande échelle (multinationale) et la politique définie comme l'exercice unilatéral du pouvoir peu importe des idéologies qui la soutiennent.

Le deuxième

l'île des paradis fiscaux loge en dehors de l'habituel. Aucune loi, aucun règlement, rien pour empêcher le capital de fructifier en progression géométrique. Les objectifs étant que l'investissement doit rapporter beaucoup; 
n'être sujet à aucune taxe ou prise d'impôts; 
toujours demeurer secret. 
Le mot secret dans ses plus belles lettres de noblesse.

La troisième

sur l'île des paradis fiscaux, lorsque se croiseront habit blanc et habit noir, habit rouge ou violet, le même sourire reluira sur les visages: celui de la satisfaction mêlée à l'innocence. Sans doute se seront-ils (ces habits multicolores) embarqués sur le Panama Papers ou encore le Monaco à moins que ce ne soit sur le célèbre Caïman qui, jusqu'à ce jour, demeurent les seuls moyens de transport à très haute vitesse (vulgairement et par raccourci on les surnomme ''l'exil fiscal'') pour s'y rendre ou encore, utilisant le service cargo, y envoyer des avoirs? Il va sans dire que le poids excédentaire n'existe pas.

À ce stade de l'histoire, vous voyez à peu près ce que peut signifier l'île des paradis fiscaux. Je pourrais m'arrêter ici, vous laisser sur votre faim de savoir mais je ne suis pas du genre à lancer des canulars, pire, des rumeurs. LE CRAPAUD nage dans le vrai. 

Il est évident que certains incrédules nieront tout ce que je viens d'écrire, avançant que tout relève de l'anticipation. Réfuter sans apporter aucun argument autre que celui qui veut (et on l'entend beaucoup par les temps qui courent) : aucune preuve légale n'ayant été établie, c'est donc faux.

Je ne m'arrêterai donc pas ici. Pour la simple raison que les services de renseignements du CRAPAUD (la NASA aurait piraté le logiciel que j'utilise afin de détecter le vrai du vrai, le plus vrai que vrai) ont découvert que tout n'est pas paradisiaque sur l'île des paradis fiscaux

En effet, les GPS d'une marine marchande battant pavillon jamaïcain malgré le fait que ses navires soient d'origine britannique, peut-être argentine, ont enregistré récemment des mouvements inhabituels dans les parages du fameux Triangle des Bermudes.  
               
Exact. Oui, cela n'a pas fait la une des journaux ou les machettes à CNN, mais le capitaine d'un bâtiment de ladite marine aurait perçu des mouvements, des agitations en provenance du centre dudit Triangle. Bon. Je vous vois venir: encore une nouvelle théorie sur ce mystère. Eh bien pas du tout.

Un jour, je vous raconterai le vrai du vrai de ce Triangle des Bermudes dont les diverses explications s'appuient continuellement sur les mêmes données. Celles que je possède ne relèvent pas du tout de ce modèle. Vous verrez bien... si je m'y mets sérieusement. Mais tel n'est pas mon propos. Revenons aux faits.

Des mouvements inhabituels localisés au centre du T des B par des GPS. 

Voici ce qui en est: en fait, c'est l'exégèse qu'en font les services de renseignements du CRAPAUD qui me dicte ces propos pour le moins ahurissants. Ces effervescences seraient directement associées à la rébellion des sans noms et sans papiers, ces autochtones ayant pour ancêtre l'illustre Robinson C. En effet, outrés par l'invasion brutale et sauvage des membres cotisants et affiliés aux diverses institutions patronnant l'expansion de l'île des paradis fiscaux, ces autochtones révoltés auraient trouvé le moyen (cherchez comment) de communiquer directement (sans doute par télépathie) avec un dénommé Assange. Celui-ci serait actuellement en résidence dans une ambassade (celle de l'Équateur, je crois) à Londres.

Il m'apparaît futile de connaître l'intrigue ayant menée à ce contact mais attardons-nous sur comment cette rencontre a bouleversé l'existence même de l'île des paradis fiscaux


- . Un point essentiel à soulever peut nous ''pister'' sur l'intérêt porté par Assange à cette cause. En fait, il a accepté de participer à cette affaire en raison du fait que lui-même serait né sur une île (Magestic Island) en Australie que bien des interdits nous empêchent de divulguer ce qui aurait pu s'y passer il y a de cela maintenant près de quarante ans.  Ça permet au CRAPAUD de dire à quel point d'île en île... les plus grandes vérités de ce monde peuvent s'entrechoquer. J'ajouterai afin de rendre plus crédible encore cette histoire que le jeune Assange a vécu dans son jeune âge dans les rets d'une secte fort célèbre à l'époque, ''la secte d’Anne Hamilton-Byrne (Association du parc Santiniketan)''. Répondre à la requête des autochtones sans noms et sans papiers de l'île des paradis fiscaux ne fut certainement pas pour lui un grand sacrifice. -


WikiLeaks      ske al kiwi... voilà! 

Quelques syllabes mais tout un contenu. 

Les autochtones sans noms et sans papiers ont toujours, et cela depuis Rob. Cru. appelé leur île ske al kiwi en souvenir du grand déportement qu'ils vécurent, péniblement d'ailleurs, de l'île Masatierra, celle de R.B., située au large du Chili. Et Masatierra se traduit dans leur dialecte par ske al kiwi

On en apprend des choses en lisant LE CRAPAUD. Mais vous n'êtes pas encore au bout de l'histoire et moi, de mes peines... On établira bien un jour le lien entre WikiLeaks et ske al kiwi, mais tel n'est pas mon propos pour aujourd'hui.

Donc

a) communication Assange et autochtones; 
b) échange d'informations, de tactiques stratégiques; 
c) bouleversement sur l'île des paradis fiscaux

Sans se retrouver à l'aube d'une xième guerre mondiale ou informatique ou quoi que ce soit d'autres, nous voici tout de même devant l'inéluctable fait que je vous résume en trois mots.

Les autochtones sans noms et sans papiers se révoltent -ici il pourrait être pertinent de nommer le chef rebelle, mais bizarrement, ils n'en ont pas, pas besoin de sauveur qui peut quand on peut en groupe- . 

Se révoltent, envahissent le secteur des nouveaux occupants et à partir d'une tactique tout à fait inédite (trop longue à expliquer mais je crois qu'elle fera école) chassent manu militari les imposteurs (lire: ceux qui ne paient pas d'impôts) les disposant sans ordre aucun dans des bateaux sans rames: des boat peoples nouveau genre.

Et ils voguent, divaguant à la recherche d'une terre d'accueil.

Ne reste que ces questions à débattre: 

a) Ces nouveaux errants, comment les nommer?
Fugitifs, exilés, bannis, expulsés, déplacés...

b) Quels pays leur ouvriront les bras?

c) Qu'adviendra-t-il de l'île des paradis fiscaux? A-t- elle un avenir, un devenir?

d) La vie sur cette île expurgée, nettoyée d'une certaine racaille, comment se réorganisera-t-elle?

e) La presque dévotion que les autochtones sans noms et sans papiers vouent à Robinson Crusoë modifiera-t-elle leur mode de vie? N'est-ce-pas déjà fait, car, selon certaines informations, un groupe d'intégristes ''crusoëistes'' durs serait en voie de prendre forme, peut-être les armes. Il se ferait connaître sous le nom: LES VENDREDI 13 DE CRUSOË.












À toute question, réponse. LE CRAPAUD se charge de mettre ses services de renseignements sur le dossier. Lorsque j'ai de plus amples informations, je vous fais signe.

À la prochaine

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