mercredi 14 septembre 2005

Le huitième saut de crapaud

La retraite
La retraite n'existe pas. Il n'y a que des retraité(e)s. Des retraité(e)s qui feront de ce temps de vie un temps de qualité de vie. Nous n'avons que peu de contrôle sur le coût de la vie, davantage sur notre niveau de vie et entièrement sur la qualité de notre vie.
On vous parlera de la retraite comme s'il s'agissait de vacances éternelles, comme s'il s'agissait d'un temps enviable où vous aurez tout votre temps, comme si maintenant vous passiez dans une autre dimension.
On vous parlera de la retraite comme d'un temps où, enfin, vous pourrez faire ce que bon vous semble; que vous n'aurez plus à vous lever le matin pour le travail; vous serez, diront-ils, libres. Complètement libres.
Mais la retraite n'a rien à voir avec tout cela. C'est toujours la vie. C'est encore vous-mêmes avec vous-mêmes, avec plus de temps.
Vous aurez, pendant quelques semaines, mois ou peut-être même des années, les regrets liés au travail achevé, aux collègues qui, fatalement, vous oublieront. Vous vivrez des sentiments ambivalents voyageant entre les belles heures et les moins heureuses. Ce sera toujours la vie.
Mais, et c'est peut-être là le plus important, à titre de retraité(e)s, vous aurez encore à voir avec les engagements qui vous ont motivés durant vos années de travail, vous aurez toujours la conviction que ces années, offertes à votre vie professionnelle, auront permis que l'on vous connaisse, que l'on vous reconnaisse, que l'on vous apprécie et qu'aujourd'hui on vous dise à quel point vous avez été essentiels.
On ne peut pas arriver à la retraite - et non pas tomber à la retraite - sans que toutes les personnes qui vous ont cotoyé(e), celles qui ont été vos compagnons ou vos compagnes de travail, vous souhaitent que ce passage à cette nouvelle période de votre vie se fasse à votre rythme, selon vos goûts et vos aptitudes. Elles vous invitent à choisir ce qui s'en vient, et vous le souhaite ardemment heureux, doux et calme.
Penser à soi et aux siens, oui, mais continuez d'être ce que vous avez toujours été, des êtres d'action et de bonheur.
- Ce texte a été écrit pour ma soeur Louise, présidente du Syndicat des Employé(e)s de Soutien du CEGEP Édouard-Montpetit à Longueuil afin de l'offrir à des collègues en partance vers la retraite, en 2004.

Un être dépressif - 15 -

  Un être dépressif -  1 5   - Une transplantation, c’est extraire de la terre pour la planter ailleurs.   Je tarde à le publier ce dernier ...