lundi 15 janvier 2007

Le cent quarante-troisième saut de crapaud

La voici, finalement ou enfin, cette neige qui s'est fait attendre jusqu'à la mi-janvier. Reste à voir si elle demeurera avec nous ou si un redoux ou une pluie viendront nous la reprendre comme si on rapportait un cadeau de Noël au "boxing day".


Avez-vous apprécié les citations du cent quarante-deuxième? En voici une autre pelletée... Elles sont toutes de l'écrivain allemand Hermann Hesse né le 2 juillet 1877 et décédé le 9 août 1962. Il reçoit le Prix Nobel de littérature en 1946. Ses oeuvres principales sont: Peter Camenzind, Rosshalde, Demian, Siddhartha, Le loup des steppes, Le Jeu des perles de verre. Étrangement, il aura influencé un groupe de rock (Steppen Wolf) qui lui emprunta le titre d'un de ses romans pour s'identifier.




" Lorsqu'on a observé un homme avec assez d'attention, l'on en sait sur lui plus que lui-même."

" La vie de chaque homme est un chemin vers soi-même, l'essai d'un chemin, l'esquisse d'un sentier."

"C'était là une première atteinte à la sainteté du père, un premier coup porté au pilier auquel mon enfance s'était appuyée, pilier que tout homme doit détruire, s'il veut devenir lui-même. C'est d'événements semblalbes, d'événements invisibles qu'est faite la ligne intérieure, la ligne véritable de notre destinée. On se remet d'un tel déchirement; on l'oublie, mais, au plus secret de nous-mêmes, la blessure continue à vivre et à saigner."

"L'adulte, qui a appris à transformer en pensées une partie de ses sentiments, déduit, du manque de ces pensées chez l'enfant, l'absence d'impressions de ce genre."

"Ah! je le sais aujourd'hui, rien ne coûte plus à l'homme que de suivre le chemin qui mène à lui-même."

"Lorsqu'un animal ou un homme tend toute son attention, toute sa volonté sur un but défini, alors il ne peut manquer de l'atteindre."

"Mais il n'est point de hasard. Lorsque un homme trouve une chose qui lui est nécessaire, ce n'est pas au hasard qu'il le doit, mais à lui-même. C'est son propre besoin, son propre désir qui la lui procure."

"Toute l'histoire du monde ne me paraît souvent rien d'autre qu'un livre d'images reflétant le désir le plus violent et le plus aveugle des hommes: le désir d'oublier."

"Si quelque chose de précieux et d'irremplaçable disparaît, nous avons l'impression de nous éveiller d'un rêve."

"C'est la loi de la servitude. Ce qui veut vivre longtemps doit servir. Mais ce qui veut dominer ne vit pas longtemps."

"Peut-être qu'après sa soif d'événements, l'homme n'en a pas de plus violente que d'oublier."

"Vous demandez si je vous connais? Mais, quel homme connaît-il les autres hommes, ou simplement lui-même?"

"Elle est justement cela, la vie, quand elle est belle et heureuse: un jeu. Naturellement, on peut faire d'elle tout autre chose, un devoir, ou une lutte, ou une prison, mais elle n'en devient pas plus belle."

"... les plaintes contre les autres et moi-même sortaient de moi comme l'eau d'une cruche brisée, sans espoir de réponse, par unique besoin de me libérer."

"... le désespoir est le résultat de toute tentative sérieuse pour comprendre et justifier la vie humaine. Le désespoir est le résultat de tout effort sérieux pour mettre sa vie en harmonie avec la vertu, avec la justice, avec la raison, tout en répondant à ses exigences. Les enfants vivent en deça de ce désespoir, les adultes au delà."

Voilà quelques magnifiques phrases de Hermann Hesse qui, à la lecture de Carl Gustav Jung, fit du chemin vers soi-même un de ses thèmes de prédilection.

À bientôt






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