mercredi 5 septembre 2012

La dernière S P É C I A L E élections 2012


J'entends rire d'ici ou esquisser un doux sourire de compassion J'entends certains y aller d'affirmations aussi intempestives que caustiques: «Pas fort LE CRAPAUD!»; «Avec ses prédicitions, il peut bien repasser!»; «Lui qui se vantait d'être un spécialiste de politique électorale, on voit ce que ça donne au bout du compte!»; «Il ne me reprendra pas la prochaine fois!»... Sans doute. Mais un instant, décortiquons le tout. Je vous ai toujours dit qu'avec les chiffres on peut affirmer tout et son contraire. Voyons cela de plus près.

LE CRAPAUD vous a fait 15 prédictions - je parle des dernières prédictions - nous les reprendrons une à une et verrons ce qui en est . Je sais que vous n'avez pas vos notes sous les yeux alors je vous rafraîchis la vue.

D E R N I È R E S

P R É D I C T I O N S

LE CRAPAUD annonce:

L'élection d'un gouvernement MINORITAIRE ; 1/1
formé par l'élection de 50 candidat(e)s de la CAQ 1/2

d'une opposition dirigée par le PQ 1/3

composée de 45 candidat(e)s élu(e)s 1/4

la troisième opposition, le PLQ 2/5 (il faudrait plutôt lire deuxième opposition)

avec ses 24 député(e)s 2/6

et les 6 autres proviendront de QS. 2/7



Pour les QUI chefs des principaux partis politiques, LE CRAPAUD prévoit ceux -ci comme étant battus dans leur comnté:

Jean Charest du PLQ dans Sherbrooke 3/8

François Legault de la CAQ dans l'Assomption 3/9

Jean-Martin Aussant de l'ON dans Nicolet-Bécancour 4/10

Claude Sabourin du PV dans Notre-Dame-de-Grâce. 5/11

Pour les QUI chefs ou co-chefs des principaux partis politiques. LE CRAPAUD ceux-ci comme élus dans leur comté:

Pauline Marois du PQ dans Charlevoix-Côte-de-Beaupré 6/12

Françoise David de QS dans Gouin 7/13

Amir Khadir de QS dans Mercier. 8/14



LE CRAPAUD annonce que le taux de participation dépassera les 70%. 9/15

Au final cela donne 9/15 donc 60%

Regardons de plus près. Si vous comparez les résultats officiels à savoir:

PQ gouvernement minoritaire avec 54 élus dont sa chef qui devient première ministre;
PLQ première opposition avec 50 élus et son chef battu;
CAQ deuxième opposition avec 19 élus dont son chef;
QS, deux élus, les deux porte-parole;
un taux de participation à 74,5%.

Si vous examinez bien les prédictions du CRAPAUD qui prévoyait un gouvernement à 50 élus ( 54 au final ) et une première opposition à 45 ( 50 au final ) alors que la troisième (deuxième) devait en récolter 24 ( 19 au final ) et 6 QS ( 2 au final ) le tout avec un taux de participation de plus de 70% (74,5% au final) deux conclusions s'imposent:

1) dans les deux cas nous arrivons à 125 élus ( facile, je le sais...);

2) LE CRAPAUD a joué sur une marge d'erreur de 4 ou 5; les bons sondages frisent les 3.

Soyez bons joueurs et admettez d'abord que ce n'est pas simple de faire des prédictions et qu'ensuite celles du CRAPAUD, en plus d'être un peu surprenantes, n'ont pas été brouillées par les sondeurs professionnels qui auront un sérieux examen de conscience à faire; en plus de répondre à la question suivante: quelle est la véritable influence des sondages sur la démarche de politique électorale du citoyen branché ou indécis? J'ai bien aimé que l'on ajoute une nouvelle catégorie: les discrets. Et il semble que cette catégorie soit composée de beaucoup, beaucoup de libéraux.

Je ne veux pas écrire sur les événements survenus au Métropolis lors du rassemblement péquiste mais relever une coïncidence. Quelques jours après l'élection de René Lévesque en novembre 1976, le futur premier ministre, revenant d'une soirée chez son vieil ami Yves Michaud au volant de sa voiture, frappait un individu qui allait mourir par la suite. Quelques heures après son élection comme première ministre du Québec, Pauline Marois doit être évacuée d'urgence de la tribune sur laquelle elle s'adressait à ses partisans, un individu armé menant un attentat qui occasionna la mort d'un technicien se trouvant au mauvais endroit au mauvais moment. Visait-on Madame Marois, voulait-on jouer au Batman dans cette salle remplie de gens? Une telle similitude lors de l'entrée à la même fonction porte-t-elle un signe quelconque?

Et le lendemain, aujourd'hui donc, le chef du PLQ annonce sa démission et son départ de la vie politique. Jean Charest a-t-il tiré une leçon de sa défaite dans Sherbrooke ou a-t-il les yeux sur une autre campagne électorale... fédérale cette fois-ci?

Monsieur Legault. Son possible ex- prochain ministre de la santé défait dans son comté, sa piètre tenue au niveau des résultats, la volonté du peuple québécois de ne pas voir faire «un grand ménage» qui n'aurait de toute façon que soulever la poussière et nous la jeter aux yeux, ces événements seront-ils pour lui un coup de balai vers la sortie? Sincèrement, je souhaite qu'il opte pour cette direction car imaginer l'entendre «lirer» pendant dix ans me donne le goût de décrocher de la politique électorale active. Plus ennuyant, plus inintéressant, plus vide que lui... tu meurs!

Reste nos deux QS que voici réunis par la grâce des votes montréalais de deux comtés côte-à-côte qui ferons leur entrée à l'Assemblée nationale. Je vous prédis qu'il faudra bien les surveiller ces deux-là car à l'intelligence, la pertinence s'ajoute un charisme certain. On les aime et ils nous le rendent bien par un engagement sincère et honnête. Cela révèle aussi un point important qui se dégage de cette campagne: le clivage entre Montréal et le reste du Québec. Je suis assuré que bien des Montréalais croyaient, tout comme LE CRAPAUD, que dans les suites, les retombées du printemps érable, les porteurs du message de gauche allaient être plus nombreux. En bout de piste c'est peut-être Gabriel Nadeau-Dubois qui aura eu raison en déclarant que les élections n'allaient rien changer de fondamental dans notre société. Un autre qu'il faudra suivre de près.


La campagne électorale est maintenant terminée. Elle aura été passionnante, j'espère que vous l'avez appréciée. Je ne sais pas encore s'il y aura des recomptages officiels ou judiciaires, sinon nous verrons le meilleur de la démocratie c'est-à-dire un gouvernement minoritaire devant obligatoirement y aller doucement et collaborer s'il veut vivre quatre ans... Au fait, qu'arrive-t-il si les élections se tiennent à date fixe mais que le gouvernement minoritaire est défait avant? On attend patiemment la date ou quoi? En plus, quelle date sera choisie pour ces élections à date fixe? Tout un débat en vue. Personnellement je propose que le vote s'étende sur une semaine comme cela pas de chicane pour une date fixe. Une semaine de vote au cours de laquelle on ramasserait tout ce qui se fait comme élections à tenir: québécoise, municipale, scolaire. Et on y va gaiement! On en discutera pas bientôt tout comme on ne devrait pas parlementer sur le mode de scrutin lui-même: on mêlerait trop le monde.

Voilà pour LE CRAPAUD qui retourne maintenant à ses petits sauts habituels.

Au prochain saut







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