Kamala HARRIS |
Il y a plus d'un mois que LE CRAPAUD n'a pas écrit sur la politique quelle qu'elle soit : américaine, européenne, canadienne ou québécoise. C'est l'été, donc un peu plus tranquille.
En France, nous sommes encore dans l'attente de la nomination par le Président Macron d'un premier ministre, ce qui se comprenait bien en raison de la présentation des Jeux olympiques, mais je crois qu'il se réfugiera derrière la présentation des Jeux paraolympiques qui se tiendront dans son pays du 28 août au 8 septembre pour nous faire languir un bon moment encore.
Tel n'est pas le cas aux USA, mais j'y reviens dans deux instants après un court survol de la politique canadienne et québécoise. Sauf Pierre Poilèvre qui semble s'amuser à se promener au Québec ne cessant de crier haut et fort que «libéral» et «bloc» c'est du pareil au même. Il est certainement encouragé par des sondages qui démontrent une remontée du Parti Conservateur Canadien dans la Belle Province. De son côté, Justin Trudeau ne fait que se présenter à des activités partisanes ou encore dans les lieux dévastés par les feux de forêt ou les inondations. Pas de nouvelles de monsieur Shingh, il doit sans doute tenter de colmater les brèches que son pacte avec le Parti libéral du Canada ont ouvertes à l'intérieur de son parti. Pour sa part, le chef du Bloc québécois, monsieur Blanchet, est actuellement à Chicago assistant à la convention des Démocrates.
En entrée de jeu, je signalais que le dernier billet politique du CRAPAUD remonte au 11 juillet, une éternité plus une autre éternité. À ce moment-là nous avions deux vieillards représentant leur parti politique. L'intérêt pour ce duel a chuté lorsque le débat entre ces deux personnages - le 28 juin dernier - a placé le Président Biden dans une tourmente autant médiatique qu'à l'intérieur même du Parti démocrate. On sentait là que quelque chose devait bouger et c'est arrivé effectivement le dimanche 21 juillet, moins d'un mois avant ce qui, pour les uns, relevait de l'évidence, pour d'autres, d'une surprise calculée. Personnellement, je crois que la stratégie du Parti Démocrate était fort bien calculée : se placer en situation de défaite avant de rebondir avec une énergie renouvelée. En politique, on ne laisse jamais rien au hasard si on souhaite contrôler la situation. La carte cachée du Parti Démocrate était, et cela depuis le début, Kamala Harris.
Entre temps, et ce n'est pas banal, arrive l'attentat raté contre le candidat républicain le 13 juillet à quelques jours de la convention du ce parti qui se tiendra à Milwaukee. Sans être un adepte de la conspiration, j'ai tout de même une certaine difficulté à croire à ce mélodrame qui me semble tout à fait dans les cordes d'un personnage imbu de lui-même, convaincu d'être un surhomme et qui le prouve en échappant aux tirs d'un jeune homme embusqué mais tout à fait visible, cela à quelques mètres d'une cible que n'importe quel tireur le moindrement habile à tenir une arme ne raterait pas. Et voici que cinq (5) jours plus tard... le super-héros, oreille protégée par un pansement, apparaît devant une foule galvanisée. Un film, tout simplement un scénario de film !
Tout ceci nous mène à la situation présente, en date du 21 août 2024 : 76 jours avant le vote ; les deux candidats sont maintenant connus et le 3e semble vouloir flancher, se réfugiant possiblement dans le camp républicain. Par souci d'honnêteté intellectuelle, à partir de maintenant, LE CRAPAUD ne nommera plus le candidat républicain autrement que par «candidat républicain» et la candidate du Parti Démocrate, Kamala Harris.
Hier soir (20/08/24) à Chicago où se tient la convention du Parti Démocrate, plusieurs orateurs se sont présentés au micro afin de galvaniser les troupes, mieux faire connaître la vice-présidente américaine et, principalement, insuffler l'espoir, ce qui semblait avoir délaissé le parti avant le départ de Joe Biden. Comme tout cela peut également se quatifier en termes de dollars ($) on annonce que depuis un mois leurs coffres de campagne se sont accrus de plus de 500 millions de $.
Hier soir, le couple Obama a véritablement lancé la campagne sous de nouveaux auspices, certains diront un copier/coller des valeurs que nous avons connues lors des 8 ans de la présidence d'Obama. Personnellement, ce qui me plaît davantage c'est ceci :
Enfin...
Du «me, myself and I» du candidat républicain, de son sybillin «Make America great again», nous arrivons à ce que je pourrais appeler une déconstipation du débat politique, des faces de «baboune» à celles rayonnantes et pleines d'espoir.
À suivre