Allons-y d’une deuxième incursion dans le merveilleux monde de la nouvelle orthographe!
Avez-vous fait quelques vérifications lors de vos derniers textes afin de voir si vous êtes «passé» du côté de la nouveauté et si vous appliquez les rectifications proposées?
Voici cette deuxième incursion :
2)
Dans les noms composés (avec trait d’union) du type pèse-lettre (verbe + nom) ou sans-abri (préposition + nom), le second élément prend la marque du pluriel seulement et toujours lorsque le mot est au pluriel.
Dans l’ancienne orthographe un compte-gouttes devient des compte-gouttes alors que dans la nouvelle orthographe on écrira un compte-goutte et des compte-gouttes;
un ou une après-midi devient des après-midi alors que dans la nouvelle orthographe un ou une après-midi s’écrira des après-midis.
TOUTEFOIS, restent invariables les mots comme prie-Dieu (à cause de la majuscule) ou trompe-la-mort (à cause de l’article).
On écrit des garde-pêches qu’il s’agisse d’homme ou de choses.
Cette régularisation du pluriel aboutit à une règle simple et unique et supprime des incohérences : ex. dans l’ancienne orthographe on avait un cure-dent et un cure-ongles. Pourquoi?
Voici quelques exemples pratiques de cette règle de la nouvelle orthographe :
un abat-jour, des abat-jours;
un aide-mémoire, des aide-mémoires;
un casse-tête, des casse-têtes;
un gagne-pain, des gagne-pains;
un gratte-ciel, des gratte-ciels;
un pare-feu, des pare-feux;
un rabat-joie, des rabat-joies.
On a bien saisi, je crois. Et si le cœur vous dit de creuser davantage, voici un lien intéressant, celui de l’Office québécois de langue française :
www.oqlf.gouv.qc.ca
«un carnet d’ivoire avec des mots pâles»
C L O A Q U E (nom masculin)
. lieu destiné à recevoir les immondices;
- bourbier; décharge; égout; sentine.
. lieu malpropre, malsain;
. foyer de corruption (morale ou intellectuelle);
- bas-fond;
. ant. Orifice commun des cavités intestinale, urinaire et génitale de nombreux animaux (oiseaux, reptiles, marsupiaux, amphibiens, certains poissons).
É T R I L L E R (verbe transitif)
. frotter, nettoyer avec l’étrille (instrument formé d’une plaque de fer emmanchée et garnie de petites lames parallèles et dentelées qu’on utilise pour nettoyer la robe des chevaux, des gros animaux);
- (brosser, panser)
. battre, malmener;
. faire payer trop cher
- (estamper).
Je remarque que parfois on utilise que le nom de famille pour identifier un personnage célèbre et cela dans quelque domaine que ce soit. On suppose, j’imagine, que le lecteur saura exactement de qui on parle. Il y a toutefois certains noms auxquels on doit accoler le prénom pour bien établir une distinction : on dira Rimbaud (ça ne pose pas problème, on sait exactement de qui l’on parle) alors que l’on écrira Alexandre Dumas afin de ne pas créer de méprise.
Mais ici se pose un problème puisque j’ai le nom de famille de l’auteur de la citation qui suivra, pas le prénom et en le divulguant, tout comme moi, vous pourriez songer à plusieurs personnes.
Il s’agit de Rubinstein. Lequel? Arthur… Anton… Ida… Olivier… Jonathan…
En interrogeant le texte, on présume que la danseuse Ida Rubinstein, les pianistes Arthur Rubinstein et Anton Rubinstein, ou Olivier Rubinstein, directeur des éditions Denoël s’intéressant à des questions d’ordre politique, n’ont pas commis ce texte. Mon choix se tourne alors vers Jonathan Rubinstein, ingénieur et informaticien américain qui a surtout travaillé chez Apple. Lisez et vous verrez:
« De façon subtile, la représentation de l’expérience douloureuse, de la maladie en général intoxique, gauchit, perturbe, transforme le vécu du malade. L’influence socioculturelle est déterminante dans la perception, le vécu et le langage de la douleur. Les expressions de la douleur sont modelées de façons différentes selon les civilisations, les motivations philosophiques ou les convictions religieuses. En bout de course, le cortex cérébral lui-même, le cerveau conscient (…) joue un rôle dans la perception et la modulation des sensations douloureuses (le cortex frontal est capable de dire non à la douleur). Pourquoi désigner du terme d’acolyte des états émotionnels tels que l’apitoiement sur soi, la culpabilité, la honte, l’inquiétude, la peur, l’anxiété ou l’état dépressif? Tout simplement parce qu’ils vous paralysent. Parce qu’ils inhibent toutes vos énergies au lieu de les rendre disponibles, de sorte que c’est contre vous-même qu’elles se retournent en faisant le jeu de vos algies. »
Ce passage me parle beaucoup actuellement!
Au prochain saut
Dans l’ancienne orthographe un compte-gouttes devient des compte-gouttes alors que dans la nouvelle orthographe on écrira un compte-goutte et des compte-gouttes;
un ou une après-midi devient des après-midi alors que dans la nouvelle orthographe un ou une après-midi s’écrira des après-midis.
TOUTEFOIS, restent invariables les mots comme prie-Dieu (à cause de la majuscule) ou trompe-la-mort (à cause de l’article).
On écrit des garde-pêches qu’il s’agisse d’homme ou de choses.
Cette régularisation du pluriel aboutit à une règle simple et unique et supprime des incohérences : ex. dans l’ancienne orthographe on avait un cure-dent et un cure-ongles. Pourquoi?
Voici quelques exemples pratiques de cette règle de la nouvelle orthographe :
un abat-jour, des abat-jours;
un aide-mémoire, des aide-mémoires;
un casse-tête, des casse-têtes;
un gagne-pain, des gagne-pains;
un gratte-ciel, des gratte-ciels;
un pare-feu, des pare-feux;
un rabat-joie, des rabat-joies.
On a bien saisi, je crois. Et si le cœur vous dit de creuser davantage, voici un lien intéressant, celui de l’Office québécois de langue française :
www.oqlf.gouv.qc.ca
«un carnet d’ivoire avec des mots pâles»
C L O A Q U E (nom masculin)
. lieu destiné à recevoir les immondices;
- bourbier; décharge; égout; sentine.
. lieu malpropre, malsain;
. foyer de corruption (morale ou intellectuelle);
- bas-fond;
. ant. Orifice commun des cavités intestinale, urinaire et génitale de nombreux animaux (oiseaux, reptiles, marsupiaux, amphibiens, certains poissons).
É T R I L L E R (verbe transitif)
. frotter, nettoyer avec l’étrille (instrument formé d’une plaque de fer emmanchée et garnie de petites lames parallèles et dentelées qu’on utilise pour nettoyer la robe des chevaux, des gros animaux);
- (brosser, panser)
. battre, malmener;
. faire payer trop cher
- (estamper).
Je remarque que parfois on utilise que le nom de famille pour identifier un personnage célèbre et cela dans quelque domaine que ce soit. On suppose, j’imagine, que le lecteur saura exactement de qui on parle. Il y a toutefois certains noms auxquels on doit accoler le prénom pour bien établir une distinction : on dira Rimbaud (ça ne pose pas problème, on sait exactement de qui l’on parle) alors que l’on écrira Alexandre Dumas afin de ne pas créer de méprise.
Mais ici se pose un problème puisque j’ai le nom de famille de l’auteur de la citation qui suivra, pas le prénom et en le divulguant, tout comme moi, vous pourriez songer à plusieurs personnes.
Il s’agit de Rubinstein. Lequel? Arthur… Anton… Ida… Olivier… Jonathan…
En interrogeant le texte, on présume que la danseuse Ida Rubinstein, les pianistes Arthur Rubinstein et Anton Rubinstein, ou Olivier Rubinstein, directeur des éditions Denoël s’intéressant à des questions d’ordre politique, n’ont pas commis ce texte. Mon choix se tourne alors vers Jonathan Rubinstein, ingénieur et informaticien américain qui a surtout travaillé chez Apple. Lisez et vous verrez:
« De façon subtile, la représentation de l’expérience douloureuse, de la maladie en général intoxique, gauchit, perturbe, transforme le vécu du malade. L’influence socioculturelle est déterminante dans la perception, le vécu et le langage de la douleur. Les expressions de la douleur sont modelées de façons différentes selon les civilisations, les motivations philosophiques ou les convictions religieuses. En bout de course, le cortex cérébral lui-même, le cerveau conscient (…) joue un rôle dans la perception et la modulation des sensations douloureuses (le cortex frontal est capable de dire non à la douleur). Pourquoi désigner du terme d’acolyte des états émotionnels tels que l’apitoiement sur soi, la culpabilité, la honte, l’inquiétude, la peur, l’anxiété ou l’état dépressif? Tout simplement parce qu’ils vous paralysent. Parce qu’ils inhibent toutes vos énergies au lieu de les rendre disponibles, de sorte que c’est contre vous-même qu’elles se retournent en faisant le jeu de vos algies. »
Ce passage me parle beaucoup actuellement!
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