mardi 26 février 2008

Le cent quatre-vingt-dix-huitième saut de crapaud


Une petite nervosité s'installe à quelques sauts du .... deux centième! Pour s'y approcher tout doucement, voici une invitation que je vous transmets. Elle provient de ma belle-soeur Claire. Celle de Québec. Je lui laisse la parole... écrite...




«Vous savez sans doute que depuis quelques mois, je concentre mes énergies au projet de mes amies autochtones, Pénélope et Nathalie, qui veulent ouvrir une maison d’hébergement pour les femmes autochtones en difficulté vivant hors de leur communauté (elles ne bénéficient donc plus de l’appui de leur communauté).


Mes amies sont sur le point d’acquérir la fameuse maison dans Charlesbourg (mais les impératifs de la bureaucratie sont incroyablement longs et fastidieux…) et il nous manque encore un peu de sous pour rassembler la «part du promoteur» qui nous incombe.


Nous avons donc décidé de jouer le tout pour le tout et d’organiser un grand spectacle- bénéfice au Palais Montcalm le 24 mai. Chloé Ste-Marie a accepté d’en être la porte-parole.


Nous travaillons donc d’arrache-pied pour trouver des commanditaires et pour nous assurer que nous ferons salle comble (car les coûts d’organisation sont élevés). Je vous sais loin de Québec pour la plupart, mais j’ose vous proposer une façon d’être solidaire de cette cause, si vous ne voulez pas ou ne pouvez pas assister au spectacle.


Vous pourriez nous faire un don pour le montant d’un ou de deux billets dans les corbeilles (36,50$) ou au parterre(76,50$). Nous redonnerons ces billets soit aux femmes autochtones pour qu’elles puissent inviter leurs enfants et famille au spectacle, soit aux parents et amis des artistes, soit aux représentants de la presse. »


À ces mots, elle joint ceci:


RÉALITÉ DES FEMMES AUTOCHTONES:QUELQUES FAITS ET CHIFFRES


. Huit femmes autochtones sur dix sont victimes de violence conjugale, comparativement à trois femmes non autochtones sur dix. (Amnistie Internationale, oct. 2005).

. 73 % des femmes autochtones cheffes de famille monoparentale vivent sous le seuil de faible revenu. (Statistique Canada 2006).

. Les autochtones sont trois fois plus susceptibles que les non autochtones d’être victimes de violence.

. La violence familiale a été reconnue comme l’un des plus importants problèmes auxquels font face les Autochtones au Canada. Le Rapport de la Commission royale sur les peuples autochtones (1996) recense un certain nombre de facteurs liés à la violence dans les communautés autochtones, dont la discrimination systémique à l’endroit des peuples autochtones, les privations économiques et sociales, l’abus d’alcool ou d’autres drogues et le cycle intergénérationnel de la violence. Selon les audiences de la Commission royale, d’autres facteurs contribuent aux taux élevés de violence dans les communautés autochtones, notamment l’effondrement d’une vie familiale saine résultant des séjours dans les pensionnats, le racisme à l’endroit des peuples autochtones, l’impact du colonialisme sur les valeurs et la culture traditionnelles, ainsi que les logements surpeuplés et inférieurs aux normes.

. Beaucoup de femmes autochtones se retrouvent en milieu urbain pour fuir la violence.

. La population autochtone s'urbanise de plus en plus. En 2006, 54 % des Autochtones vivaient dans une région urbaine, comparativement à 50 % en 1996.

. Dans les milieux urbains, les problèmes des femmes autochtones sont aggravés par l’isolement, la solitude, le racisme, le fait d‘être en transit et la perte des réseaux de soutien familiaux, communautaires et culturels.

. À la différence des autres maisons d’hébergement du Québec, celles s’adressant aux femmes autochtones ont une tâche accrue. Elles viennent en aide à des femmes aux prises avec des problèmes sociaux diversifiés comme le suicide, la toxicomanie, la violence sous toutes ses formes, etc.

. 54% des femmes autochtones, contre 37 % des femmes non autochtones, ont déclaré des formes de violence plus graves et pouvant mettre leur vie en danger. Elles ont été battues, étranglées, attaquées par arme à feu ou au couteau, ou ont été agressées sexuellement.

. Un grand nombre de recherches arrivent à la conclusion que la violence envers les enfants dans les collectivités autochtones a atteint des taux alarmants. Selon les rapports étudiés par l’Association des infirmières et infirmiers autochtones du Canada (AIIAC), les enfants exposés à la violence sont de 10 à 17 fois plus susceptibles de souffrir de graves problèmes émotifs et comportementaux par rapport aux enfants élevés dans un contexte familial non violent.

. Une intervention précoce et efficace pendant l’enfance, adaptée sur le plan culturel et qui tient compte des besoins de protection et du besoin d’avoir des liens avec sa culture et sa famille, constitue un outil essentiel si l’on souhaite rompre le cycle intergénérationnel de la violence conjugale.

. Les maisons d’hébergement pour femmes autochtones ne reçoivent qu’un montant équivalent à 31% du financement de base moyen des maisons d’hébergement non autochtones du Québec.

. L’étude de besoins de la Maison Communautaire Missinak (Implantation d’une maison d’hébergement pour femmes autochtones en milieu urbain, mars 2005) démontre que les femmes autochtones se sentent plus à l’aise d’avoir recours à une maison d’hébergement quand les services sont offerts dans leur langue et adaptés à leur culture.


Voici maintenant le communiqué officiel présentant l'activité:


Maison d’hébergement et de ressourcement pour femmes autochtones en difficulté et leur famille

177, 71ème rue, Québec (Québec)
G1H 1L4
Tél. : 418-627-7346


Chloé Sainte-Marie et Joséphine Bacon dévoilent les grandes lignes du
spectacle Mishta Amun - Le grand rassemblement
au profit des femmes autochtones de la région de Québec


Québec, le 6 février 2008 - La chanteuse Chloé Sainte-Marie et la conteuse et réalisatrice Innue Joséphine Bacon ont dévoilé ce matin le contenu du spectacle Mishta Amun - Le grand rassemblement, qui se tiendra le samedi 24 mai 2008 au Palais Montcalm de Québec, pour appuyer la Maison Communautaire Missinak à Québec, une ressource venant en aide aux femmes autochtones en difficulté et leurs enfants, en milieu urbain.

L’annonce de ce «grand rassemblement» (c’est ce qu’évoque Mishta Amun en ancien innu) s’est faite en présence des principaux partenaires, des porteuses du projet de la Maison Communautaire Missinak, Pénélope Guay et Nathalie Nika Guay, et d’un bon nombre de femmes autochtones vivant en milieu urbain.

Le spectacle Mishta Amun se présente comme un événement d’éveil, d’émotion et d’alliance. Il rassemblera des artistes de plusieurs nations autochtones, profondément engagés envers leur culture, ainsi que des artistes québécois solidaires: Bryan André (Innu), Joséphine Bacon (Innue), Bertha Basile (Innue), Patrick Gros-Louis et Samuel Savard (Wendat), Elisapie Isaac (Inuit), Laura Niquay (Attikamekw), Claire Pelletier (Québécoise), Akinisie Sivuarapik et Marie Belleau (Inuit), Samian (Anishinabe), Chloé Sainte-Marie (Québécoise) et Florent Vollant (Innu). Gilles Sioui (Wendat) et ses musiciens accompagneront les différents interprètes tout au long de cette soirée. La mise en scène de l’événement est confiée au metteur en scène et dramaturge Patric Saucier.
«Les artistes autochtones du spectacle Mishta Amun invitent le grand public à participer à une véritable fête d’éveil de la conscience et du coeur, a expliqué Chloé Sainte-Marie, co-porte-parole de cet événement avec Joséphine Bacon. Nous voulons inciter la population à poser un geste d’alliance à l’égard des femmes autochtones qui sont souvent aux prises avec de multiples difficultés et qui viennent reprendre leur élan, en milieu urbain.»

En effet, huit femmes autochtones sur dix sont victimes de violence conjugale, comparativement à trois femmes sur dix chez les non-autochtones, et 73 % des femmes autochtones cheffes de famille monoparentale vivent en deçà du seuil de pauvreté. L’effondrement des valeurs familiales et les blessures d’attachement résultant du régime des pensionnats ainsi que l’impact du colonialisme sur le territoire, sur les valeurs et sur la culture traditionnelle, expliquent en majeure partie la violence qui sévit dans les communautés autochtones.

«Notre organisme a été fondé en 2002 et depuis nous travaillons d’arrache-pied pour offrir aux femmes autochtones et à leurs enfants un lieu d’hébergement et de ressourcement sécuritaire, adapté à leurs valeurs et à leur culture, et où elles peuvent être accueillies dans leur langue, explique Pénélope Guay, une des deux porteuses du projet. Notre mission, c’est de permettre à ces femmes d’entamer un processus de guérison afin qu’elles retrouvent la fierté et la dignité dont témoignaient leurs ancêtres», a encore précisé Mme Guay.

Le Ministère de la Santé et des Services sociaux assure les frais de fonctionnement de cette maison d’hébergement, la première du genre dans la région de Québec. La Société d’habitation du Québec est également partenaire de ce projet. Le spectacle vise à recueillir 90 000$, ce qui représente une partie des fonds nécessaires à la rénovation et à l’aménagement intérieur de la maison, l’organisme ayant déjà amassé 55 000$. Enfin, le Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine et la Caisse d’économie solidaire Desjardins se sont associés à l’événement à titre de partenaires majeurs.

«Nous voulons offrir un spectacle de qualité, à l’image de nos actions, conclut Mme Guay. Nous souhaitons de tout cœur que le contexte du 400e anniversaire de Québec, qui ravive l’histoire, soit de nature à non seulement sensibiliser la population aux sources des difficultés des femmes autochtones, mais aussi et surtout à nourrir une volonté d’alliance afin d’entamer une véritable démarche de rétablissement individuel et collectif.»

Les billets à 35 $ (balcon) et à 75 $ (parterre) sont mis en vente dès aujourd’hui sur le réseau Billetech (418-643-8131 ou 418-691-7211) et à la billetterie du Palais Montcalm (418-641-6040 ou 1-877-641-6040).

Relations de presse :
Communications Paulette Dufour (418) 525-5455


Aurons-nous le plaisir de nous croiser à Québec, le samedi 24 mai? Je le souhaite.

À la prochaine

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