Un être dépressif
Les premiers mois,
les premières années au Vietnam
en bref et en vrac
À la porte de l’année 2012, une émotion indescriptible m’habite
D’ici quelques minutes l’avion se posera sur le tarmac de l’aéroport Tan Son Nhat de Ho-Chi-Minh-Ville, anciennement Saïgon. Il s’agit du troisième vol que je prends depuis Montréal.
Ce voyage au Vietnam, le plus important pour moi en termes de trajet;
- au-delà de vingt (20) heures dans les airs ; escale de huit (8) heures à Doha au Qatar, sans oublier les décalages horaires qui s’accumulent (12 heures) ;
en termes de durée - trois (3) mois qui s’étireront sur un quatrième (4).
Ce voyage au Vietnam, j’allais le vivre seul sans rien présumer de ce qui m’attendait.
J’ai remis mon intégration dans ce pays à la fois secret et entièrement ouvert sur l'avenir, entre les mains de mon guide YoYo qui allait me servir de traducteur, de conducteur et... agréable surprise, de cuisinier.
Il m’est impossible d’oublier la première nuit passée à Saïgon. Surpris par la chaleur, j’arrivais d’une température frôlant les - 15 degrés Celcius pour entrer dans un taxi qui m’amenait à l’appartement loué pour l’occasion, heureux de savourer la climatisation chassant les 33 degrés ambiants... il était 23 heures. Durant toute cette nuit il m’a semblé que des hélicoptères survolaient la ville et les bruits que j’entendais sont ceux immortalisés par le film APOCALYSPE NOW.
Cet aller-retour se reproduira à plusieurs occasions que ce soit sur les ailes de Qatar AirWays ou Air China, au rythme de deux par année et cela jusqu’au 4 novembre 2021...
Rien n’annonçait que tout prendrait fin de manière abrupte en pleine pandémie de covid-19, près de dix années plus tard.
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Je ne raconterai pas toutes ces années vécues en sol vietnamien, les billets publiés sur ce blogue en sont comme une espèce de journal relatant les voyages, les rencontres, les différents réseaux créés au fil du temps ; d’agenda de la démarche guidant l’écriture de mes trois (3) romans dont DEP, publié aux Éditions Thé Gioi, maison vietnamienne fort réputée.
Je saute dans le temps et me voici à la fin du mois de décembre 2020 sur l’île de Phu Quoc au large des côtes du Cambodge, dans le golfe de Thaïlande. Accompagné de mon ami Phuoc (personnage hyper important pour l’être dépressif en devenir) qui doit entrer en contact avec un groupe de photographes et vidéastes afin d’établir un partenariat, je loue un bungalow à quelques mètres de la mer.
NOTE : Tous les voyages que j’ai faits en Asie du Sud-Est l’ont été accompagné d’amis vietnamiens ayant une connaissance des lieux que j’allais visiter. Indispensable surtout pour traduire la langue vietnamienne que je n’ai jamais réussi à apprendre.
Phuoc est hyper occupé et cela dès le lever du soleil qu'il se plait à photographier, alors que je partage mon temps entre le farniente et l’écriture - je suis à travailler sur LES ANCIENS COLONELS, le deuxième roman qui en est à sa touche finale.
Nous avons convenu que le souper serait le moment pour nous retrouver. Une semaine, un restaurant différent chaque soir. Une seule contrainte dans le choix du lieu : il doit offrir du vin rouge que mon ami a découvert et apprécie grandement.
Avant de partir pour l’île, j’avais rendez-vous à l’Hôpital Français de Saïgon situé à quelques rues de mon appartement dans le District 7. Le médecin vietnamien que je rencontre, ayant reçu les résultats des analyses de laboratoire et des rayons-x, confirme que ma santé oscille entre très bonne et excellente.
Je lui dis que mon sommeil n’est pas idéal depuis l’arrêt des antidépresseurs qui s’est fait comme me l’avait signifié le médecin les ayant prescrits. Ne persistaient que ces difficultés à dormir.
De la paroxétine dont je me suis débarrassée je passe, avec l’ordonnance de ce médecin, à l’olanzapine sans savoir qu’il s’agit là d’un neuroleptique particulièrement puissant. Mais, je me fis au médecin et entreprends le traitement.
À la prochaine