mercredi 15 juin 2016

Humeur vietnamienne

 De la colère s'agite toujours en moi. Par chance, je l'identifie correctement. En lien direct avec le départ précipité de Frère Jacques.

Je suis encore révolté suite à tout ce qu'il a dû subir avant de nous quitter. Ces traitements répétés dans lesquels il avait mis toute sa confiance: chimiothérapie après chimiothérapie, scan sur scan, mille et une prises de sang, échographies et rayons X. Toute cette panoplie d'interventions médicales, on aurait dit un arsenal de guerre luttant contre son cancer. Tout cela à la fine pointe de la technologie. Tout cela supervisé par les meilleurs spécialistes montréalais. Les meilleurs hôpitaux. Le ''up to date'' de plus actuel.




Jacques y croyait. N'espérait pas la guérison car on l'avait informé que la maladie avait déjà trop fait d'irréversibles ravages. On allait le soulager. En termes de tous les jours ça signifiait ''s'affairer à maximiser sa qualité de vie tout en espérant que cela puisse durer le plus longtemps possible.''

Je me rappelle, et cela prend beaucoup de place dans cette colère qui m'habite, que suite à chaque traitement, il s'ensuivait une période plus ou moins longue au cours de laquelle ça n'allait pas bien. Sa mauvaise semaine comme Jacques la nommait. À ce moment-là, il fallait éviter tout contact physique en raison d'un système immunitaire affaibli voire entièrement à plat. Et il se relevait. Reprenait le goût d'ouvrir une bouteille de rouge. Rire.

En février dernier, après son anniversaire, on l'informait que la partie sans être totalement perdue se dirigeait vers un point de non retour. Un seul espoir: un traitement non encore autorisé par Santé-Canada, un traitement américain, pouvait ''booster'' son système immunitaire. Plusieurs patients sous ce protocole voyaient leur espérance de vie augmenter.

Le temps ne lui aura pas permis cette ultime expectative. Trop tard. 

La question qui me tracasse, me hante, est la suivante: pourquoi s'être acharné à détruire périodiquement ce système alors qu'en tout dernier recours, le stimuler à son maximum pouvait s'avérer salutaire?

Ce traitement devait absolument suivre les autres, les premiers, ceux qui tuaient les cellules cancéreuses, non pas le précéder, le supplanter.

Je ne décolère pas. Encore. Jamais nous ne saurons ce qu'aurait pu se produire si, au départ, on avait opté pour cette voie.

Je suis à me dire que nous pratiquons une médecine... de la mort. Tous ces antibiotiques afin de tuer tel ou tel virus. Toutes ces médications pour détruire ''le méchant'' en nous.

Jacques a fait les choix qui lui apparaissaient les meilleurs pour sa santé. Je le respecte entièrement dans cela. Je ne connais personne qui puisse agir à l'inverse. Mais, au final, ce fut une mortelle défaite.

Écrire tout cela me fait du bien. Ça ne fait avancer rien du tout. Ça ne change pas cette fatalité qui nous a frappé, nous ses proches. Ça aura exigé pour sa garde rapprochée un courage surhumain. Je leur adresse encore mes plus intimes hommages. À SylvieD, sa femme, celle qui lui a tenu la main tout au cours de ce pénible passage et jusqu'au couloir fatidique. Les derniers mots prononcés par Jacques furent ''Sylvie, es-tu là...''

Ça me conforte toutefois dans ma croyance en une médecine qui utilise les énergies vivantes afin de nous renforcer, nous éviter les fâcheuses conséquences d'un environnement de moins en moins sain, nous permettre de vivre mieux.

Il est quand même inimaginable de penser que, malgré les sommes astronomiques investies dans la recherche sur le cancer et cela depuis des décennies, nous en soyons toujours à compter les décès de gens qui nous quittent parfois suite à des souffrances inhumaines.

Nous n'avons pas un ''système de santé'' mais un ''système en lutte contre la maladie''. Gravite autour de lui les vampires de l'industrie pharmaceutique dont les profits mirobolants proviennent de la lutte contre la maladie, non pas de la promotion de la santé.

La voix officielle dans le domaine de la maladie est celle de cette science de la mort, des médecins qui auront à l'expliquer, arguant que ceci, cela, qu'à cause de ceci, qu'en raison de cela... la mort s'est montré victorieuse puisque nous n'avions pas en main tout ce nécessaire pour l'affronter, la vaincre. Les médecins sont en lutte alors que ceux qui optent, favorisent la santé sont perçus comme des charlatans, des sorciers, des imposteurs...

Mon amie Louise Pépin, celle qui m'a ouvert les yeux sur le phénomène de la maladie versus la santé - la seule personne avec qui j'ai pu soulager cette colère, cette révolte - Louise m'a fait voir et comprendre combien la santé immunitaire est fondamentale. À quel point une société en santé n'est pas dans la mire de l'industrie qui engrange des bénéfices démesurés. Comment les politiciens font de la santé leurs choux gras, se flattant la bedaine lorsque le taux de fréquentation des urgences chute d'un millionième de point. De quelle manière la nature a toujours été un appui à la santé alors que la chimie, tentant de l'imiter, ne propose que des succédanés ajoutant encore plus au palmarès de ses ratés. 

                                        

On dira que l'on a éradiqué toute une foule de maladies. Alors qu'attend-t-on pour s'occuper de la santé?

Chaque génération, chaque siècle auront connu ''leur maladie''. De la peste à la tuberculose... du cancer au sida... les maladies semblent directement liées à notre mode de vie, notre nutrition. C'est de la chimie que l'on nous sert dans l'assiette. Nous en subissons les effets néfastes.

Les médecins oeuvrent de concert avec la chimie. Ils ne se gênent pas toutefois pour condamner toute recherche portant sur l'alimentation, moteur de ce que nous sommes. On se fie aux médecins pour nous guider en nutrition alors qu'ils sont si peu mis en contact lors de formation -  parfois pas du tout - avec les principes nutritionnels. J'ai même lu de la part d'un imminent toubib que trop de bonnes choses pour la santé peut devenir nuisible. Aberrant.

Les médecins soignent les maladies par une médication de plus en plus agressive, pernicieuse et souvent délétère. Et nous nous fions à eux. 

On n'a qu'à constater à quel point les virus résistent aux antibiotiques, aux super antibiotiques maintenant. Les armes de destruction massive des médecins auront bientôt atteint leur point de saturation. De non retour.

Nous sommes la matière première de la médecine dite ''moderne''. Tout ce qui est traditionnel ou en provenance d'autres cultures est étiqueté de suspect. Ce qui s'éloigne de la médecine officielle est nommé ''alternatif''. Rappelons qu'en logique, l'alternative se définit comme ''un énoncé de deux propositions telles que si l'une est vraie l'autre est nécessairement fausse, et inversement.'' En médecine moderne, l'alternative n'a qu'une seule option. 

Les effets bénéfiques des médecines alternatives ne sont-ils pas ressentis, et par de plus en plus de gens, comme bénéfiques?

L'acupuncture, l'ostéopathie ou tout autre ''alternative'' sont classées dans le dossier des croyances non scientifiques. De l'ésotérisme. Pourtant on meurt pas mal moins suite à des traitements d'acupuncture qu'à des traitements d'oncologie.

Opter pour la santé n'est même pas un choix. Au mieux, on n'a qu'à choisir de ne pas être malade. De tout faire pour être ce que nous devons être: des humains en santé.


Je m'arrête car je sens que l'on pourrait me qualifier de fanatique, d'exalté.

La meilleure assurance-santé ne serait-elle pas de tout mettre en oeuvre, quotidiennement, pour demeurer ce que nous devons être: des gens sains de corps et d'esprit?


À la prochaine







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