mardi 2 avril 2013

Petites histoires drôles

 ... en haut... en bas

Deux autres petites histories drôles et un coup d'oeil sur la langue vietnamienne. Il en reste de moins en moins à venir puisque, et je n'aime pas cela le dire, dans quatre semaines... retour à la maison. D'ici là, profitons de Saïgon et du 5 au 12 avril, de la Malaisie et de Singapour.
Pas de blogue d'ici le 13...



En haut le roi, en bas nous autres

         Deux hommes étaient assis et bavardaient. L’un demanda :
-      Je te défie de savoir : en haut il y a le roi, en bas qui a-t-il?
-      En haut le roi, en-dessous les nobles et ensuite les mandarins, qui donc d’autre?
-      Ce n’est pas exact.
-      Alors, que dis-tu : en haut le roi, en bas qui?
-      En haut le roi, en bas nous autres.
-      Tu dis des bêtises; si je fais rapport au roi, tu seras accusé d’insolence envers le roi.
-      Tiens, écoute. Je suis très pauvre, tous les jours je dois aller emprunter de l’argent. À l’un trois ligatures, à l’autre cinq ligatures. Chaque fois qu’il y a emprunt, les créanciers m’obligent à faire une reconnaissance de dette. En haut du document, il y a le sceau qui porte le nom du règne du roi, en bas mon empreinte digitale. Alors, si ce n’est pas le roi qui est en haut et moi-même qui suis en bas, qu’en est-il?



L’incendie

         Il y avait un homme qui s’apprêtait à partir au loin; d’un naturel prudent, il écrivit un mot sur un papier, le donna à son enfant et lui enjoignit :
-      Si quelqu’un vient me chercher, remets-lui simplement ce papier.
L’enfant plaça le papier dans la poche de sa veste. De toute la journée, il ne vit personne arriver à la maison.
Le soir venu, il prit le papier et l’approcha de la lumière de la lampe pour le lire. Malheureusement, le papier prit en feu et se consuma.
Le jour suivant, quelqu’un arriva et demanda :
-      Le père du petit est-il à la maison?

-      Il a disparu!
Le visiteur, surpris, demanda à nouveau :
-      Quand a-t-il disparu?
-      Hier soir.
Encore plus surpris, le visiteur de pressa de questions :
-      Mais comment a-t-il disparu?
-      Dans un incendie!

Une autre langue

Les mots vietnamiens sont toujours invariables; par conséquent  les noms communs n’ont pas de forme particulière selon le genre ou le nombre :
người                            personne, personnes
trâu                     buffle, buffles
bát                       bol, bols
đũa                      baguette, baguettes

Dans le discours, les noms ne s’emploient pas avec des articles comme en français, mais avec des mots appelés «classificateurs», qui indiquent que le nom appartient à une catégorie logique déterminée.
Il y a deux catégories principales : «animée» et «non animée» d’où  l’existence de deux classificateurs généraux.

-      Cái  pour les choses ou les êtres considérés comme non animés :
cái bát                 le bol
cái bản                la table
cái giường           le lit
-      Con pour les animaux :
con trâu              le buffle
con lợn (Nord)  con heo (Sud)        le cochon
con chuột            le rat, la souris
con cá                 le poisson
con chim             l’oiseau

-      Con s’emploie aussi avec les noms désignant les choses ou les êtres considérés comme animés :
con sông             la rivière, le fleuve
con đường          le chemin, la route, la rue
con dao               le couteau
con tàu                le bateau
con mắt               l’œil

-      Ngươi peut s’employer comme classificateur spécifique pour les noms de personnes :

ngươi mẹ            la mère
ngươi bác sĩ        le docteur, le médecin
ngươi em            le jeune frère ou la jeune sœur

Nous continuerons avec les «classificateurs», un élément de la langue vietnamienne très important, la prochaine fois. D’ici là, bonne étude!

À la prochaine

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