... en haut... en bas
Deux autres petites histories drôles et un coup d'oeil sur la langue vietnamienne. Il en reste de moins en moins à venir puisque, et je n'aime pas cela le dire, dans quatre semaines... retour à la maison. D'ici là, profitons de Saïgon et du 5 au 12 avril, de la Malaisie et de Singapour.
Pas de blogue d'ici le 13...
En haut le roi, en
bas nous autres
Deux hommes étaient assis et
bavardaient. L’un demanda :
-
Je
te défie de savoir : en haut il y a le roi, en bas qui a-t-il?
-
En
haut le roi, en-dessous les nobles et ensuite les mandarins, qui donc d’autre?
-
Ce
n’est pas exact.
-
Alors,
que dis-tu : en haut le roi, en bas qui?
-
En
haut le roi, en bas nous autres.
-
Tu
dis des bêtises; si je fais rapport au roi, tu seras accusé d’insolence envers
le roi.
-
Tiens,
écoute. Je suis très pauvre, tous les jours je dois aller emprunter de
l’argent. À l’un trois ligatures, à l’autre cinq ligatures. Chaque fois qu’il y
a emprunt, les créanciers m’obligent à faire une reconnaissance de dette. En
haut du document, il y a le sceau qui porte le nom du règne du roi, en bas mon
empreinte digitale. Alors, si ce n’est pas le roi qui est en haut et moi-même
qui suis en bas, qu’en est-il?
L’incendie
Il y avait un homme qui s’apprêtait à
partir au loin; d’un naturel prudent, il écrivit un mot sur un papier, le donna
à son enfant et lui enjoignit :
-
Si
quelqu’un vient me chercher, remets-lui simplement ce papier.
L’enfant
plaça le papier dans la poche de sa veste. De toute la journée, il ne vit
personne arriver à la maison.
Le
soir venu, il prit le papier et l’approcha de la lumière de la lampe pour le
lire. Malheureusement, le papier prit en feu et se consuma.
Le
jour suivant, quelqu’un arriva et demanda :
-
Le
père du petit est-il à la maison?
-
Il
a disparu!
Le
visiteur, surpris, demanda à nouveau :
-
Quand
a-t-il disparu?
-
Hier
soir.
Encore
plus surpris, le visiteur de pressa de questions :
-
Mais
comment a-t-il disparu?
-
Dans
un incendie!
Une autre langue
Les
mots vietnamiens sont toujours invariables; par conséquent les noms communs n’ont pas de forme
particulière selon le genre ou le nombre :
người personne, personnes
trâu buffle, buffles
bát bol, bols
đũa baguette, baguettes
Dans
le discours, les noms ne s’emploient pas avec des articles comme en français,
mais avec des mots appelés «classificateurs», qui indiquent que
le nom appartient à une catégorie logique déterminée.
Il
y a deux catégories principales : «animée» et «non animée» d’où l’existence de deux classificateurs généraux.
-
Cái
pour les
choses ou les êtres considérés comme non animés :
cái bát le
bol
cái bản la table
cái giường le lit
-
Con pour les animaux :
con trâu le buffle
con lợn (Nord) con heo (Sud) le cochon
con chuột le
rat, la souris
con cá le
poisson
con chim l’oiseau
-
Con s’emploie aussi avec les noms
désignant les choses ou les êtres considérés comme animés :
con sông la rivière, le fleuve
con đường le chemin, la route, la rue
con dao le
couteau
con tàu le
bateau
con mắt l’œil
-
Ngươi peut s’employer comme
classificateur spécifique pour les noms de personnes :
ngươi mẹ la mère
ngươi bác sĩ le docteur, le médecin
ngươi em le
jeune frère ou la jeune sœur
Nous
continuerons avec les «classificateurs», un élément de la langue vietnamienne
très important, la prochaine fois. D’ici là, bonne étude!
À
la prochaine