jeudi 29 septembre 2011

QUATRE (4) CENT-DIX-HUIT (18)


















Et bien voilà, les parents se sont rejoints en terre maskoutaine le samedi 24 septembre 2011.

Gérard nous avait quittés en juillet 1995 ( un 8) et Fleurette (un 8 également) en août 2009.

Entourés des six enfants, conjoint/conjointes, ex-conjointe, petits-enfants et arrière-petits-enfants, de même que ceux qui y étaient en pensée, les cendres des parents, une fois qu'elles eurent circulé entre les bras de tous et chacun pour un dernier adieu intime, reposent réunies à jamais.

Voici le texte lu par l'aînée de la famille, Françoise - notre lumière - après l'audition de l'AVE MARIA chantée par la Callas que Fleurette aimait tant et le CAPRICE VIENNOIS de Kreisler, le coup de coeur classique de Gérard.



L’AVE MARIA de la Callas et le CAPRICE VIENNOIS de Kreisler s’entremêlent.
Deux musiques, proches et lointaines, l’une dans la cuisine, boulevard Laurier, où l’odeur de renversé à l’ananas se repend, l’autre dans le bureau vert… deux musiques se rejoignent comme des signatures de parents.



GÉRARD, nous disions, en juillet 1995, que tu étais homme de deux familles; blanche et bleue. Nous l’avons dit, l’avons écrit de la main gauche.

FLEURETTE, nous avons dit, en août 2009, que tu étais notre petite fleur accrochée à la boutonnière.

Aujourd’hui, un symbolique 24, celui de septembre 2011, nous t’accompagnons GÉRARD, ici, loin des chênes d’Arthabaska et toi, FLEURETTE, loin de tes si nombreux voyages; nous vous accompagnons en terre connue, celle qui vous permettra d’être définitivement réunis.

Les cendres que nous laissons descendre dans cette terre connue, ces cendres resteront chaudes et allumées pour les six orphelins que nous sommes devenus : six points scintillants qui ceinturent aujourd’hui cette terre connue. Elles permettent maintenant de nous souvenir des images de ce qui, pendant si longtemps, de manière à la fois différente et constamment renouvelée au rythme des époques de notre vie blanche Maintenant, ici, dans cette terre connue, bleue, blanche et fleurie, cette terre ne vous emporte pas, elle vous portera.

On n’aime jamais partir seul. Vous nous avez quittés l’un après l’autre et l’un et l’autre nous avez quittés de manière si noble que vous réunir aujourd’hui, ici, dans cette terre connue revêt un sens profond : celui d’une famille unique et d’une communauté élargie.

Vous avez été deux personnes de famille. Des créateurs de familles. De ceux qui ont fait autrement les choses et nous incitèrent à en faire autant.

Vous avez donné à la famille une dimension nouvelle, au-delà d’une prise de racines, un élan vers la continuité. Comment ne pas le redire encore une fois aujourd’hui, ici, ceinturant cette terre connue.

Vous avez été deux personnes de communauté. Des inventeurs modernes. De ceux qui crurent et partagèrent cette croyance autour d’eux - les six nous d’abord - puis tant et tant d’autres qui se rappelleront de vous comme des précurseurs.

Nous laissons à cette terre connue, un père, une mère, GÉRARD et FLEURETTE, TURCOTTE et BERGERON à jamais réunis, pour toujours aimés.

Vos orphelins proches vous remettent un scintillant bouquet d’adieux blancs et bleus.
Vos orphelins éloignés sauront venir sur cette terre connue et l’arroser.
Et la merveilleuse magie de la vie, sous cette dalle de pierre, en terre connue… se perpétuera.



Les photos de ce saut ont été prises par Roger Mongeau, Claire, Louise et Sylvie.

l'oiseau

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