jeudi 1 octobre 2015

19 octobre = 1






Si la tendance se maintient nous devrions avoir connu un mois de septembre le plus chaud de toute l’histoire… de la météo. Ce n’est pas rien! 

Tout comme LE CRAPAUD, vous avez certainement remarqué que les vols d’oiseaux migrateurs, bien que le temps s’y prête parfaitement, ne sont pas encore aussi nombreux qu’à l’accoutumée. Il est vrai que les déplacements des migrants en Europe occupent davantage les unes de l’actualité ce qui permet à nos outardes et autres oies de continuer à se prélasser dans un nord qui perd de plus en plus de son sens plagiant sensiblement les moeurs du sud.

Même les feuilles s’accrochent aux arbres. J’étais en Estrie la fin de semaine dernière là où le spectacle automnal y est magnifique à ce temps de l’année; eh bien? Rien du tout. Vert de haut en bas. Pas de rouge dans le ciel bleu. 
– Oui, je sais que cela fait un peu image politique mais c’est exactement là où je veux en venir. -


Le titre de ce billet – 19 octobre = 1  - fera référence à la numérologie. Sans m’y attarder outre mesure, je rappelle quelques caractéristiques collées au chiffre 1 :


FIGURE : le cercle        PLANÈTE : le soleil    
COULEUR : le rouge     ÉLÉMENT : le feu

Le chiffre 1 est lié à un fort esprit de décision et d’initiative, il est le début de quelque chose, l’énergie qui engendre la création.
Ce trait de caractère a aussi tendance à mener vers l’autoritarisme et à l’intolérance face à l’hésitation ou à la lenteur. L’efficacité rime avec rapidité, et le dialogue et la diplomatie passent souvent en second plan. L’impatience peut mener à l’individualisme, le travail en équipe énerve plus qu’il ne réussit.

Chiffre de l’énergie positive, contagieuse même, cet esprit de compétition pousse à donner le meilleur de soi-même.
Le 1 est aussi un solitaire et son ego, au sens large du terme, passe avant tout.
Cette caractéristique peut donner une attitude parfois égocentrique et orgueilleuse, et porter à ne pas toujours compte de ce qui se passe autour.
Mais ces petites maladresses ne sont jamais guidées pas la méchanceté car le 1 est honnête et droit et que ne cherche pas à blesser volontairement les gens.

Lors du 19 octobre 2015, journée ''numérologiquement'' campée sous le chiffre 1 et journée de la votation, nous faudra-t-il rechercher un candidat qui réponde le mieux aux caractéristiques du 1 ou encore scruter l’intérieur des grands principes de chacun des grands partis politiques afin de voir si sa trajectoire va dans ce sens? À vous de décider.

Un dernier indice : la personnalité des chefs s’abrite sous quel chiffre?

Stephen HARPER (Prime) : 30/04/1959     - 4 -
Tom Mulcair (NPD) :          24/10/1954     - 8 -
Justin Trudeau (Libéral) :   25/12/1971     - 1 -
Elisabeth May (Vert) :        09/06/1954     - 7 -



Ne nous laissons pas distraire par les figurations que les chiffres présentent mais si cela pouvait faire pencher la balance, il va sans dire que Justin Trudeau, en raison de sa personnalité 1, est favorisé, suivi de Tom Mulcair, en raison du 10 que l’on retrouve dans sa date de naissance. Pour le Prime et madame May, rien n’est tout à fait clair.

Toujours dans le volet ''chiffre'', deux mots sur les derniers sondages qui ont vu glisser le NPD, grimper les Conservateurs et stagner les Libéraux et le Parti Vert. J’ai beaucoup de difficulté à comprendre que la question du niqab ait poussé vers l’avant le Prime et le Bloc québécois tiré par le même vent qui doit certainement venir de la droite. Le lien Bloc/Prime devient ici de plus en plus évident.

Les sondages se sont dégelés suite au débat des chefs en français (le seul d’ailleurs) tenu à Montréal et au cours duquel le port du niqab lors de la cérémonie d’assermentation des nouveaux arrivants avait posé problème, selon les Prime/Bloc, et, au contraire, respecté la procédure en place selon les NPD/Libéral/Vert. Et dire que depuis 2011, seulement deux personnes ont refusé de s’identifier (à visage découvert et dans une pièce attenante à la cérémonie) pour cette occasion. Oui. 2 personnes. Ces chiffres proviennent du Ministère canadien de l’Immigration.

Les sondages chavirent, culbutent, s’émeuvent, vacillent et basculent en raison de deux personnes ayant refusé au cours des quatre dernières années de se présenter en privé afin de se dévoiler afin d’authentifier qu’elles sont réellement elles, car ce sont des femmes. Nous partirions en guerre pour ça?

Que retenir? Nous électeurs, dont le rôle premier et unique en démocratie canadienne est de voter à rythme irrégulier mais toujours dans une fourchette tournant autour de quatre ans, en avons strictement que pour des sujets aussi substantiels que la manière dont les femmes s’habillent alors que des questions relatives à l’environnement, au sort de la planète, la liberté de manifestation et la liberté d’être, la violence à tous les niveaux et de tout acabit, la santé, le bonheur individuel et social deviennent des préoccupations secondaires voire fantasques.

Nous nous préoccupons quasi viscéralement de tout ce qui entoure le niqab et autres voiles de ce monde mais fermons les yeux, taisons, pire expliquons, qu’un dénommé François, pape d’une certaine religion, se promène revêtu d’accoutrements qui cachent l’ensemble de sa personne, blancs en plus, et que cela soit tout à fait acceptable voire normal.

La logique humaine a parfois de ces contorsions.

À tous les conservateurs du Canada, à tous les bloquistes du Québec, je n’ai qu’une chose à dire : se faire du capital politique à partir d’une question aussi banale nous en dit beaucoup sur ce qu’ils sont.

Vous me direz que ce billet n’a pas le mérite d’éclairer quoi que ce soit sur la campagne électorale qui entre maintenant dans ses dernières semaines, et vous avez raison. Je nous souhaite, toutefois, que pour la suite et la fin de ce marathon, nous puissions recevoir clairement de la part des partis politiques, de leurs chefs ainsi que des députés en lice pour un billet à la Chambre des communes d’Ottawa, autre chose que des généralités chiffrées, des promesses irréalisables, des attitudes favorisant le clivage d’une société déjà passablement divisée, des visions alarmistes à court terme, des assurances sur rien et des certitudes sur tout.

Il ne devrait y avoir, le soir du 19 octobre prochain, qu’un seul gagnant : la démocratie véritable, c’est-à-dire celle qui a un passé, un présent et un avenir.

À la prochaine


PS :  Vous noterez que ce billet est publié le 1er octobre 2015 (01/10/2015) qui, en numérologie toujours est un 11 :

Le ONZE apparaît comme un Maître-nombre au grand idéal, à la recherche de vérité profonde. Il est doté d’une force morale peu commune, d’une intelligence subtile et d’un réel magnétisme spirituel.

Esprit inventif, il reste souvent anti conventionnel et avance de façon solitaire. Disposant d’une grande énergie, il se propulse vite et loin. Ses connaissances intuitives le prédisposent à être en avance sur son temps, à ressentir avec clarté et finesse les avant-goûts du futur.
















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