Quand la poésie va, tout va!
Je ne crois pas me tromper en disant cela. Le poème que je vous offre aujourd'hui a pris racine à Saïgon, a longtemps mûri et s'avère prêt à être déposé ici.
Bonne lecture!
alors que…
alors
que
la
grisaille brouille les nuages et l’humidité écrase le jour
un
cactus assoiffé meurt dans l’aquarium en feu
sur les rues filandreuses murmurent des anges
ils
auront beaucoup à accomplir ici et ailleurs
alors
qu’
un
papillon gondole entre le toit et les murs,
raccourcit
l’espace, rétrécit les intervalles
il
tronque les écarts quand un cœur saigne
et
les distances s’épuisent au cœur du temps
alors
que
les heures s’enfuient sous la pluie polychrome
une
hirondelle dérive vers le soleil couchant
et
au-dessus de la ville bruyante
le
vent multicolore étend un parasol
alors
qu’
une
libellule guerrière s’amuse à faire la paix
au
poème qui puise creux au fond de l’âme
y
cherchant des mots, y relevant des couleurs
pour
dire, plus vrai encore, l’échec du réel
alors
que
quelques
fines vagues épuisées s’écrasent
puis
meurent sur le quai vermoulu,
une
araignée immobile, pendue au fil de soie,
au
bout de ses yeux frétille lentement la rivière
À la prochaine
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